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Le 13 juillet 2011, Sheng Laiyun, porte-parole du Bureau d'Etat des statistiques, donne une conférence sur l'économie nationale au cours des six premier mois. |
En 2011, première année du XIIe plan quinquennal, l'économie chinoise est confrontée à de nombreux défis : inflation, catastrophes naturelles, stagnation des exportations, gestions difficiles des PME, marché de l'emploi moins optimiste... Par ailleurs, les effets de la crise financière mondiale continuent de se faire ressentir, et la crise de la dette plane au-dessus de l'Europe. Face à ces difficultés, le gouvernement chinois a lancé une série de mesures afin d'assurer un développement normal et stable de l'économie nationale.
En 2011, deux indices ont attiré l'attention publique : la croissance du PIB, en baisse depuis le deuxième trimestre de l'année dernière ; et l'IPC, qui ne cesse de grimper ces trois dernières années.
Mais si le taux de croissance du PIB baisse, il n'en reste pas moins à un niveau élevé, 9,5 % actuellement. Dans ce contexte de transformation du mode de développement économique, une légère baisse de croissance est acceptable. Sur le front de la consommation, l'IPC a culminé à 6,4 % en juin, nouveau record depuis trois ans, mais cet indice est absolument contrôlable. Depuis l'entrée en vigueur des mesures, la hausse des prix de certains produits a déjà été enraillée. Cependant, les prix des produits agroalimentaires et de l'énergie ne sont pas encore sous contrôle.
Certes, il ne faut pas se voiler la face sur les difficultés : inflation, réduction des émissions polluantes, surchauffe immobilière, ou encore énormes dettes des gouvernements régionaux. De plus, le ralentissement de l'activité des économies développées a impacté les exportations des produits chinois. Bien que le gouvernement chinois ait agi avec diligence pour faire face à ces défis, des efforts supplémentaires sont encore nécessaires.
En tant que deuxième économie du monde, les fluctuations de l'économie chinoise attirent l'attention de la communauté internationale. Pour le moment, dans l'optique d'assurer un bon environnement économique favorisant le redressement complet de l'économie mondiale, tous les pays ont pris des mesures efficaces : les Etats-Unis ont retardé le lancement du troisième plan d'assouplissement quantitatif, et l'UE a réussi à atténuer les crises grecque et espagnole.
Néanmoins, à court terme, les perspectives de l'économie mondiale ne sont guère optimistes. En cause, le lent redressement de l'économie américaine et la récession qui frappe le Japon depuis le séisme et l'accident nucléaire de Fukushima. La crise de la dette dans la zone Euro n'est pas encore résolue, des incertitudes demeurent. Dans ce contexte, tous les pays devraient abandonner toute forme de protectionnisme commercial afin de créer un environnement de bénéfice mutuel favorisant le redressement mondial.
A l'avenir, la Chine a besoin de trouver un équilibre entre le maintien d'une croissance stable, la transformation du mode de développement économique et l'anticipation des pressions inflationnistes. À court terme, c'est l'inflation qui demeure la priorité de Zhongnanhai, avec six augmentations consécutives des taux de réserves obligatoires, et trois hausses des taux d'intérêt rien qu'au premier semestre 2011. A long terme, le gouvernement devra éviter de trop resserrer sa politique monétaire, synonyme de chute des fonds pour les entreprises et les projets déjà en cours, de fardeau de dettes pour les gouvernements locaux et d'énorme volume de créances irrécouvrables pour les banques. Le gouvernement chinois devra prendre des mesures préventives pour assurer une croissance saine et durable, ce qui constituera une des principales forces motrices à la reprise économique mondiale.
Beijing Information |