Le discours du vice-président chinois Xi Jinping lors des célébrations du 60e anniversaire de la libération pacifique du Tibet cette semaine contient plusieurs messages du gouvernement central : un soutien constant pour le plateau et la détermination à réaliser la stabilité à long terme, une croissance économique rapide et un développement global au Tibet.
Cette dernière décennie, le Tibet a connu des changements profonds, dont la mise en service en 2006 du chemin de fer sur le plus haut plateau du monde, un réseau de routes, des aéroports et des centrales électriques, qui contribuent à l'essor de l'économie régionale.
Grâce à l'amélioration des infrastructures et à une meilleure qualité de vie, les Tibétains croient en un avenir brillant, et la région est à un moment propice pour accélérer son développement.
"Accélérer le développement est la clé pour résoudre tous les problèmes au Tibet", a déclaré mardi Xi Jinping, devant quelque 20 000 personnes réunies sur la place du Palais du Potala, au coeur de Lhassa, la capitale du Tibet.
Le 23 mai 1951, le gouvernement central chinois et les représentants du 14e dalaï lama avaient signé un accord sur la libération pacifique du Tibet.
Des Tibétains âgés, qui ont vécu les vicissitudes de ces six dernières décennies, ont souvent comparé cet accord de 1951 à l'aube d'un nouvel ère.
Au crépuscule de leurs vies, ils sont heureux de voir leur pays natal doté d'une perspective de prospérité.
Le gouvernement central s'est engagé à encourager "l'essor du développement" et "la paix et la stabilité durables" au Tibet.
A l'horizon 2020, le revenu net par personne (agriculteurs et bergers) devrait s'aligner avec le niveau moyen national, selon un plan sur le développement socio-économique du Tibet, annoncé au début de l'année 2010.
Dans les cinq prochaines années, la ligne ferroviaire emblématique Qinghai-Tibet se prolongera à Nyingchi, région riche en réserves forestières.
Le Tibet va poursuivre un mode de croissance, selon son président régional Padma Choling, qui "s'adapte aux conditions locales et profite pleinement des avantages régionaux".
"Nous utiliserons nos riches ressources minérales, énergétiques, touristiques et de médecine traditionnelle pour pousser l'économie régionale", a-t-il fait savoir lors d'une interview exclusive accordée à l'Agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle).
Dans le même temps, le gouvernement régional interdit les projets impliquant une forte pollution et à haute consommation énergétique, tels que les usines de production de papiers, de fer, d'acier et de produits chimiques.
La semaine dernière, un livre blanc sur le développement du Tibet a été publié par le bureau de l'information du Conseil des Affaires d'Etat.
"En six décennies, le Tibet a réalisé un développement qui normalement aurait demandé un millénaire. Sous la direction du Parti communiste chinois et du gouvernement chinois, le peuple du Tibet a accompli un miracle", selon le papier.
Le PIB tibétain est passé de 129 millions de yuans en 1951 à 50,746 milliards de yuans en 2010, avec un taux de croissance moyen de 8,3%. L'année dernière, le PIB par habitant a atteint les 17 319 yuans.
Les investissements directs du gouvernement central, pendant 60 ans, ont atteint 160 milliards de yuans au Tibet, pour construire des écoles, des hôpitaux, des logements capables de résister au tremblement de terre et d'autres installations visant à améliorer la vie de la population locale.
Aujourd'hui, tous les bourgs et plus de 80% des villages administratifs tibétains sont reliés par le réseau routier.
Les enfants tibétains reçoivent une éducation gratuite, de l'école maternelle au lycée, ainsi que des repas et un hébergement gratuits sur les campus. Les subventions gouvernementales par enfant vont passer en moyenne de 2 000 yuans actuellement à 3 000 yuans en 2015.
La plupart des écoles enseignent la langue tibétaine chaque jour et le mandarin tous les deux jours, pour aider la jeune génération à préserver leurs traditions.
Sur l'ensemble du territoire de ce plateau, les signes de modernité et de tradition coexistent. Des pèlerins allongés à plat ventre le long de la route et les drapeaux de prière cohabitent avec des panneaux publicitaires Coca-Cola et Budweiser.
Les polémiques entre ceux qui appellent à la modernisation et ceux qui souhaitent garder l'ancienne culture et le mode de vie traditionnel du Tibet sont le reflet du long parcours qui reste à parcourir vers la renaissance tibétaine.
Source: Xinhua |