« La crise économique mondiale a rendu encore plus impératif de repenser l'économie du développement », a déclaré le 29 septembre le président du groupe de la Banque mondiale Robert B. Zoellick.
Dans un discours précédant la réunion annuelle du groupe, il a appelé à repenser l'économie du développement afin de la rendre plus utile aux décideurs politiques, annonçant une réorientation de la recherche de la Banque mondiale destinée à exploiter de manière plus efficace l'expérience des pays en développement.
"Il y a une nouvelle opportunité, et incontestablement un besoin pressant, de dynamisme en matière d'économie du développement. Les logiciels nous ont apporté de nouveaux outils, l'Internet nous a offert de nouvelles possibilités de communications, et les économies émergentes nous fournissent de nouvelles expériences", a déclaré M. Zoellick au public à l'université de Georgetown.
Les réunions annuelles du groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international doivent avoir lieu en début octobre à Washington.
M. Zoellick a souligné que le partage d'expériences entre les membres de la banque ne devait plus être unidirectionnel, c'est à dire uniquement des pays développés vers les pays en développement, mais que les expériences des pays en développement en matière de croissance économique rapide devaient également être reconnues et mises en commun.
"Une nouvelle économie multipolaire nécessite une connaissance multipolaire. Tout comme les plaques tectoniques de l'économie se sont déplacées, les paradigmes doivent changer eux- aussi", a-t-il déclaré.
"Le flux de connaissances ne va plus du Nord vers Sud, de l'Ouest vers l'Est, ou des riches vers les pauvres. Les économies émergentes amènent de nouvelles approches et de nouvelles solutions", a-t-il ajouté.
M. Zoellick a souligné que les économies émergentes étaient désormais des variables essentielles de l'équation de la croissance mondiale, et que le monde en développement devenait un moteur de l'économie planétaire.
Il a souligné qu'une grande partie de la reprise du commerce mondial était due à la forte demande d'importations des pays en développement. Avec à leur tête les marchés émergents, les pays en développement représentent désormais plus de la moitié de la croissance mondiale et forment le fer de lance de la reprise du commerce mondial.
Source : Xinhua
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