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Le 27 juin 2010, le Président Hu Jintao a prononcé un discours important au 4e Sommet du G20 à Toronto

C'est un grand plaisir pour moi de participer au 4e Sommet du G20 à Toronto et de discuter avec vous de l'importante question qu'est la promotion d'une reprise globale de l'économie mondiale. Tout d'abord, je tiens à exprimer mes sincères remerciements au Premier Ministre Stephen Harper et au gouvernement canadien pour leurs efforts actifs et les arrangements minutieux pris pour le Sommet. Je voudrais également saisir cette occasion pour vous remercier de votre soutien précieux et de votre assistance à l'Expo Shanghai 2010.

Grâce aux efforts conjoints des membres du G20 et de toute la communauté internationale, l'économie mondiale se rétablit petit à petit. Cependant, sur une base fragile, le processus de la reprise, encore déséquilibré, recèle de nombreux éléments d'incertitudes. Les risques de la dette souveraine se multiplient dans certains pays, les problèmes de certaines institutions financières d'importance systématique sont apparus de manière concentrée. Les taux de change des principales monnaies connaissent des fluctuations considérables et le marché financier international est instable. Les prix des produits de grande consommation fluctuent violemment et le protectionnisme se manifeste sous toutes ses formes. Tout cela montre que les impacts profonds de la crise financière internationale sont loin d'être éliminés et que les risques systématiques et structurels de l'économie mondiale persistent toujours. Nous devons reconnaître pleinement la gravité et la complexité des impacts de la crise financière internationale et continuer à travailler dans un esprit de solidarité et de gagnant-gagnant.

Le « Cadre pour une croissance forte, durable et équilibrée » lancé lors du Sommet de Pittsburgh revêt une signification importante pour le développement durable et sain de l'économie mondiale. Pour contribuer à la réalisation au plus tôt d'une croissance forte, durable et équilibrée de l'économie mondiale, je voudrais avancer les propositions suivantes :

Premièrement, nous devons œuvrer de sorte à faire du G20, mécanisme efficace de gestion de la crise financière internationale, une plate-forme majeure de promotion de la coopération économique internationale. La situation économique étant toujours complexe, il importe que le G20 joue un rôle de leader. Nous devons adopter une vision de long terme, faire passer la vocation du G20, de la coordination des mesures de relance à celle de la croissance, de la gestion d'urgence à la gouvernance de long terme, et de la réponse passive à la planification proactive. Nous devons renforcer la coordination de politiques macro-économiques entre les membres du G20, maintenir la vigueur de nos politiques et soutenir les pays touchés par la crise de la dette souveraine pour surmonter les difficultés auxquelles ils font face. Concernant le calendrier, le rythme et l'intensité du retrait du plan de relance, il nous faut agir de façon prudente et appropriée et consolider l'élan de la reprise. Nous devons bien mettre en œuvre les décisions prises par les trois sommets précédents du G20 et les consensus dégagés et défendre ensemble la crédibilité et l'efficacité du G20. Il importe de faire avancer l'institutionnalisation du G20 selon le principe de la progressivité et du gagnant-gagnant, gérer adéquatement les problèmes et différends en vue d'assurer un développement sain du mécanisme de Sommet du G20. Il nous faut également bien gérer la relation entre le G20 et les autres organisations internationales et mécanismes multilatéraux et veiller à ce que le G20 joue un rôle central dans la promotion de la coopération économique internationale et la gouvernance économique mondiale.

Deuxièmement, nous devons accélérer la mise en place d'un nouvel ordre financier international qui soit juste, équitable, inclusif et ordonné. Nous devons, en gardant à l'esprit les leçons tirées de la crise financière internationale, prendre des mesures efficaces pour nous attaquer aux causes profondes de la crise, et faire avancer la réforme de la régulation financière internationale de manière pratique et responsabilisée en vue de l'instauration d'un système financier international favorisant le développement de l'économie réelle. Il faut établir et appliquer des exigences rigoureuses en termes de capitaux et de ratio de levier financier, mettre le système bancaire parallèle sous la supervision et normaliser les règles de comptabilité au niveau mondial. Il nous faut aussi redoubler d'efforts pour renforcer la régulation des institutions financières d'importance systématique, prendre des mesures de précaution nécessaires pour prévenir les risques excessifs et la spéculation. Tout en insistant sur la cohérence entre les principes fondamentaux et les normes de surveillance et de réglementation internationales, nous devons tenir pleinement compte des différences entre les marchés financiers des divers pays afin de rendre la régulation financière mieux ciblée et plus efficace. Nous avons besoin de renforcer la réglementation des agences de notation de crédit, d'en réduire la dépendance et d'améliorer leur code de conduite et le système de responsabilisation. Il est particulièrement important de mettre en place des méthodes et des normes objectives, équitables, rationnelles et unifiées pour la notation du crédit souverain afin que les résultats reflètent fidèlement la situation économique d'un pays et sa solvabilité. Il nous faut poursuivre la réforme des institutions financières internationales, accélérer le réajustement des quotas au FMI, permettre à plus de personnes venant des économies émergentes et des pays en développement d'assumer des postes de direction dans les institutions financières internationales et accroître la représentation et la voix au chapitre des pays en développement. Il est nécessaire en outre de renforcer les capacités du FMI et la réforme de la surveillance, notamment le contrôle sur les politiques macro-économiques des différentes parties, surtout des pays émetteurs des principales monnaies de réserve.

Troisièmement, nous devons promouvoir l'instauration d'un système commercial mondial ouvert et libre. Nous devons prendre des mesures concrètes pour combattre toute forme de protectionnisme, préconiser et soutenir fermement le libre-échange, renouveler notre engagement de ne pas imposer de nouvelles restrictions sur les marchandises, les investissements et les services. Les pays développés doivent promouvoir le commerce international avec une attitude plus ouverte. Il est important d'apporter une solution appropriée aux frictions commerciales par voie de dialogue et de consultations et selon le principe du bénéfice mutuel et du développement partagé. Nous devons travailler, en maintenant le mandat de Doha, par la consolidation des résultats obtenus et dans le respect des textes de négociation existants, pour que les négociations du cycle de Doha aboutissent à des résultats complets et équilibrés, et réaliser dans les meilleurs délais les objectifs de ce cycle de développement.

Nous devons reconnaître qu' « une croissance forte, durable et équilibrée » est un concept intégral. Assurer une croissance forte est la première priorité dans le développement de l'économie mondiale d'aujourd'hui, favoriser une croissance durable est notre objectif à long terme, et réaliser une croissance équilibrée à travers le changement de mode de développement économique est un impératif objectif. A cet effet, nous devons prendre des mesures actives pour assurer une croissance forte, faire de grands efforts pour développer l'économie réelle, créer des emplois et renforcer la coopération internationale dans les industries émergentes. Il nous importe de surmonter les difficultés dans le développement et résoudre les problèmes par la croissance. Nous devons assurer la durabilité de la croissance, y compris celle de l'environnement et celle des politiques fiscales, monétaires, commerciales et industrielles, afin de réduire les fluctuations macro-économiques et les risques. Nous nous efforcerons de réaliser une croissance équilibrée, à savoir une croissance équilibrée entre les différentes régions et secteurs d'un pays et celle entre les différents pays et régions. Le chemin sera long et sinueux pour réaliser une croissance forte, durable et équilibrée de l'économie mondiale. Cet objectif ne pouvant être atteint du jour au lendemain, nous devons déployer des efforts inlassables pour faire avancer ce processus tout en tenant compte des réalités des différents pays et en respectant leurs différences en matière de voies et de modes de développement.

Tout au long de la poursuite de son développement économique, la Chine a œuvré pour une croissance économique forte. Entre 1978 et 2008, l'économie chinoise a connu une croissance annuelle moyenne de 9,8%. Dès le début de la crise financière internationale, la Chine a mis en œuvre un plan d'ensemble et des mesures d'accompagnement qu'elle n'a cessé d'enrichir, apportant sa part de contribution à la relance économique régionale et mondiale par une croissance de 8,7% de son économie en 2009. Depuis le début de 2010, l'économie chinoise maintient un bon élan de développement avec une croissance de 11,9% au premier trimestre. Accordant toujours une haute importance à une croissance économique durable, la Chine a maintenu son déficit budgétaire inférieur à 3% du PIB. Depuis cette année, tout en maintenant la continuité et la stabilité de sa politique macro-économique, la Chine a veillé à souligner la nécessité de rendre ses politiques mieux ciblées et plus souples suivant les nouvelles circonstances, à trouver le juste équilibre entre la promotion d'une croissance relativement rapide, la restructuration économique et le contrôle des risques d'inflation, et à rendre la croissance économique plus durable. Elle a toujours attaché une grande importance à une croissance équilibrée. Dans la lutte contre la crise financière internationale, les différentes politiques adoptées par la Chine pour stimuler la demande intérieure ont donné des résultats notables. En 2009, alors que ses exportations totales ont diminué de 16%, la Chine a vu sa vente au détail des articles de consommation augmenter de près de 17%, ses investissements en capital fixe d'environ 30%, et la part de son excédent du compte courant dans le PIB tomber à 6,1%. Depuis le début de 2010, l'excédent commercial chinois continue d'accuser une baisse importante, le bilan du compte courant tend à l'équilibre, et le développement économique équilibré a pris une ampleur plus forte.

Nous sommes pleinement conscients qu'avec une population nombreuse, une base économique faible et un développement déséquilibré entre les villes et les campagnes ainsi qu'entre les différentes régions, la Chine est confrontée à de grandes difficultés en matière d'environnement et de ressources. Chaque année, 24 millions de demandeurs d'emploi entrent sur le marché du travail urbain et une grande main-d'œuvre rurale excédentaire nécessite une réinsertion professionnelle et nombre de personnes ne sont pas encore sorties de la pauvreté. Pour répondre à ces difficultés et défis, la Chine, en appliquant le concept de développement scientifique qui met l'accent sur un développement global, coordonné, durable et centré sur l'homme, a fixé l'objectif prioritaire stratégique d'accélérer le changement de mode de développement économique. Elle a veillé notamment à réajuster la répartition des revenus, la structure ville-campagne, la structure de développement régional et le tissu industriel, à encourager les innovations scientifiques et techniques, à développer rapidement l'agriculture moderne, la culture écologique, l'industrie culturelle et la sécurité sociale afin de favoriser un développement coordonné socio-économique. Tous ces réajustements et changements non seulement contribueront à un développement global, coordonné et durable de l'économie chinoise, mais également profiteront à l'économie mondiale. Le changement de mode de croissance économique est un processus long et complexe qui exige des efforts considérables. La Chine est prête à travailler avec les autres parties, par la complémentarité, l'enrichissement mutuel, la coopération sur un pied d'égalité et le développement partagé, pour promouvoir une division plus rationnelle de la structure industrielle internationale, une structure financière et commerciale plus équilibrée, une allocation plus rationnelle des ressources et un système plus équitable de partage des intérêts, pour réaliser un développement durable et coordonné de l'économie mondiale.

Pour réaliser une véritable croissance de l'économie mondiale durable et à long terme, il est impératif d'aider les pays en développement à réaliser pleinement leur développement et de réduire l'écart Nord-Sud. Durement touchés par la crise financière internationale, les pays en développement sont confrontés à d'immenses difficultés. Les membres du G20 sont principalement pays développés, économies émergentes et pays en développement d'un niveau de l'industrialisation relativement élevé, avec un PIB qui représente 85% du total mondial. Cependant, nous ne devons pas négliger les revendications pour le développement des autres pays en développement représentant plus de 85% des pays dans le monde. Ainsi, il incombe au G20 d'assurer une meilleure volonté politique, davantage de ressources économiques et une meilleure garantie institutionnelle pour résoudre le problème du développement.

La crise financière internationale entraîne de nouvelles difficultés dans la réalisation des OMD. Il y aura un long chemin à parcourir avant d'atteindre les objectifs prévus avant 2015. Nous avons à engager davantage d'actions effectives pour nous attaquer au problème du développement. Nous devons obtenir des ressources de développement, améliorer les mécanismes de développement, promouvoir la coopération en la matière afin de réaliser les OMD dans les délais prévus. Les pays développés, quant à eux, doivent honorer effectivement leurs engagements en matière d'aide publique au développement, d'ouverture de marchés, de réduction et d'annulation de dettes. Ils sont appelés également à multiplier leurs soutiens financier et technologique vis-à-vis des pays en développement et à aider ces derniers à accroître leurs capacités d'auto-développement. La Banque mondiale, le FMI et d'autres institutions financières internationales doivent privilégier les pays en développement notamment les PMA dans l'affectation de leurs ressources.

Depuis le début de la crise financière internationale, la Chine a accordé une assistance aux pays en développement par divers moyens et canaux. Elle a contribué 50 milliards de dollars US pour accroître les ressources du FMI en demandant explicitement que ces ressources soient utilisées, en premier lieu, pour aider les PMA. La Chine a signé des accords bilatéraux d'échange de devises d'une valeur de 650 milliards de yuans RMB avec les pays et régions concernés pour apporter une réponse commune à la crise financière. Elle a établi un fonds d'investissement Chine-ASEAN de 10 milliards de dollars US, accordé un crédit de 15 milliards de dollars US aux pays de l'ASEAN pour faire avancer la coopération financière en Asie de l'Est, axée notamment sur la multilatéralisation de l'Initiative de Chiang Mai et l'Initiative sur le marché d'obligations asiatique, et préserver la stabilité économique et financière de la région. En plus d'un crédit de 10 milliards de dollars US accordé aux autres Etats membres de l'Organisation de Coopération de Shanghai, la Chine a également pris la décision de fournir 10 milliards de dollars US de prêts préférentiels aux pays africains, d'annuler les dettes des PPTE et PMA africains et d'accorder progressivement le traitement de tarif zéro à 95% des produits provenant des PMA africains ayant des relations diplomatiques avec elle. Je voudrais, au nom du gouvernement chinois, prendre l'engagement solennel que la Chine continuera à aider les autres pays en développement dans la mesure de ses possibilités dans le cadre de la coopération Sud-Sud, et à faire tout son possible pour aider les autres pays en développement à réaliser le développement.

Il appartient à nous tous de travailler ensemble pour bâtir l'avenir du G20 et de notre monde. Unissons-nous et travaillons la main dans la main pour un plus bel avenir de l'économie mondiale !


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