Yang Mei

Ce mois-ci, le vice-président de General Electric (GE) John Rice a signé une lettre d'intention avec Commercial Aircraft Corporation of China (COMAC) et China Aviation Industry Corporation (AVIC). L'entreprise conjointe AVIC GE sera chargée du développement des systèmes d'avionique, d'affichage, de maintenance et d'enregistrement des données du grand avion commercial chinois C919. Selon John Rice, GE espère qu'il pourra développer un projet de trains à grande vitesse aux Etats-Unis avec le ministère des Chemins de fer chinois et China South locomotive and Rolling stock industry corporation (CSR) en renforçant leur coopération.

Réaffirmer la forte confiance dans le marché chinois

Selon les médias étrangers, le président de GE Jeffrey Immelt se serait plaint à l'occasion d'une soirée privée organisée à Rome, déclarant que « les affaires en Chine sont de plus en plus difficiles pour les entreprises étrangères ». Cela a immédiatement provoqué une polémique.

Rice a clarifié la situation devant les médias. Il a déclaré que les propos d'Immelt avaient été mal interprétés et déformés, que cela ne reflétait pas l'opinion de GE sur la Chine. « Nous venons de signer un accord de coopération avec AVIC et COMAC. Nous espérons que cela va augmenter la demande intérieure de C919 et accroître l'exportation. C'est un engagement à long terme de la part de GE dans le futur développement de la Chine. »

Selon Rice, GE fait des investissements en Chine depuis longtemps. Jusqu'à présent, GE a créé plus de 50 entités commerciales en Chine, y compris les entreprises exclusives, les entreprises conjointes et les centres de recherche et de développement. La firme possède 13 000 employés en Chine, et a fondé un centre mondial de recherche et de développement à Shanghai. « Nous sommes très optimistes sur l'avenir du marché chinois. Si la Chine arrive à maintenir son taux de croissance actuel, la taille du marché chinois dépassera tôt ou tard celle du marché américain, ce qui profitera à de nombreux investisseurs et entreprises. »

Favoriser la coopération avec les entreprises publiques chinoises

Avec la hausse continue du niveau technologique des entreprises chinoises, GE est confronté à la forte concurrence avec les entreprises locales, comme c'est le cas pour de nombreuses multinationales en Chine. Par exemple, les sociétés chinoises de l'énergie éolienne réduisent l'écart qu'elles ont avec GE, grâce à leur croissance rapide. Rice affirme que dans ces nouvelles circonstances de développement, le groupe GE doit chercher la coopération et essayer de trouver de meilleures méthodes afin de réduire les coûts de production et répondre à la demande locale s'il veut réussir en Chine ainsi dans les autres pays du monde.

L'essor des entreprises publiques chinoises a permis à GE d'observer l'importance de leur rôle et de leur développement dans l'économie chinoise. « Nous venons de renforcer notre coopération avec la grande entreprise nationale AVIC. Nous croyons que le développement de GE en Chine ne peut réussir que par la collaboration avec un excellent partenaire. C'est pourquoi nous avons choisi de coopérer avec AVIC. »

Actuellement, GE est en train de négocier la coopération avec le ministère des Chemins de fer et CSR en espérant qu'ils pourront exporter leur technologie de chemin de fer à grande vitesse aux Etats-Unis. Selon Rice, GE a aidé CSR à assembler 300 locomotives de grande puissance en Chine. Ces locomotives sont déjà mises en service dans les lignes principales des réseaux ferroviaires chinois. La coopération sur le projet des trains à grande vitesse aux Etats-Unis favorise naturellement le développement des affaires de ces entreprises sur les marchés chinois et américain. Le président de GE dans la zone chinoise Luo Bangmin dit que GE va continuer à promouvoir la coopération avec la Chine dans l'énergie et dans l'aéronautique.

GE s'inquiète peu pour la propriété intellectuelle en Chine

La coopération entre GE et AVIC et celle entre GE et CSR sont toutes deux sous la forme d'entreprise conjointe. Sur le projet du C919 commercial, les technologies de l'avionique sont révélées dans l'accord de coopération.

Lorsqu'on l'a interrogé sur le problème de la propriété intellectuelle, Rice a avoué franchement que GE s'en inquiétait dans tous les marchés, mais que ce n'était pas un problème majeur influençant leurs affaires en Chine. « Parce que nous croyons que la Chine a fait des progrès profonds dans la protection de propriété intellectuelle, et nous avons bien choisi notre partenaire. Nous sommes assez satisfaits du développement de notre société en Chine. »

Beijing Information