Le président chinois Hu Jintao a participé au quatrième sommet du G20 à Toronto, au Canada, et a rencontré dans la journée, en marge de la réunion, des dirigeants japonais et sud-coréen.
Prenant la parole au sommet, M. Hu a indiqué qu'il était « impératif et de la responsabilité » du G20 d'aider les pays en développement à se développer pleinement et à réduire le fossé de développement entre le Nord et le Sud.
Le G20 est principalement composé de pays développés, de pays émergents et de pays en développement dotés d'un niveau d'industrialisation relativement élevé, a indiqué le président chinois, ajoutant que le produit intérieur brut (GIB) combiné des membres du G20 représentait 85% du total mondial.
« Toutefois, nous ne devrons pas négliger les aspirations au développement d'autres pays en développement, qui représentent plus de 85% des pays du monde », a-t-il souligné.
M. Hu a également indiqué que l'économie mondiale se redressait progressivement grâce aux efforts concertés des membres du G20 et de l'ensemble de la communauté internationale.
Toutefois, a-t-il averti, le redressement n'est pas encore établi de manière stable et équilibré, et fait encore face à « de très nombreuses incertitudes », telles que l'aggravation de la crise de la dette souveraine, les importantes fluctuations des taux de change de devises majeures et la volatilité persistante sur les marchés financiers internationaux.
Cherchant à aborder ces problèmes et à parvenir à une croissance forte et équilibrée dans le monde entier, le président chinois a présenté une proposition en trois points.
« Premièrement, nous devons faire se muer le G20 en un mécanisme efficace à même de nous aider à faire face à la crise financière internationale et de constituer la première plateforme de promotion de la coopération économique internationale », a-t-il déclaré.
Deuxièmement, a poursuivi le président chinois, « Nous devons accélérer l'établissement d'un nouvel ordre financier international juste, équitable, inclusif et bien géré ».
Troisièmement, M. Hu a appelé à accélérer « l'établissement d'un régime commercial global ouvert et libre ».
« Nous devons prendre des mesures concrètes pour rejeter toute forme de protectionnisme et propager et soutenir sans équivoque le libre-échange », a-t-il souligné.
En marge du sommet, le président chinois a rencontré, respectivement, le nouveau Premier ministre japonais, Naoto Kan, et le président sud-coréen Lee Myung-bak.
Il s'agit du premier entretien entre le président chinois et M. Kan, après que ce dernier ait été investi début juin.
M. Hu a indiqué que les deux pays devraient promouvoir la communication de haut niveau, dans le but de renforcer la confiance stratégique.
Les dirigeants des deux pays devraient maintenir d'étroits contacts et aider à promouvoir le dialogue et les échanges élargis entre les gouvernements, les partis politiques, les parlements et les autorités de défense des deux pays, selon lui.
Le même jour, le président chinois et son homologue sud-coréen, Lee Myung-bak, se sont engagés, durant leur entretien, à renforcer le partenariat de coopération stratégique entre les deux pays.
M. Hu a indiqué que la coopération entre les deux parties se renforçaient de plus en plus dans divers domaines, politique, économique et culturel, entre autres, depuis l'établissement du partenariat de coopération stratégique bilatéral en 2008.
Il a également exprimé le soutien de la Chine envers la Corée du Sud qui organisera le cinquième sommet du G20 en novembre prochain, ainsi que sa confiance que la réunion soit couronnée de succès.
Par la suite, M. Hu a quitté Toronto, la plus grande ville du Canada, pour regagner la Chine, après avoir effectué une visite d'Etat au Canada et avoir pris part au sommet du G20.
Source : Xinhua
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