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La zone de développement économique et technologique de Hefei.
| Ces dernières années, l'entreprise Unilever a fermé ses usines de Shanghai, du Guangdong, de Taiwan, et du Japon. Le géant de produits de consommation courante a ensuite installé son parc industriel dans la zone de développement économique et technologique de Hefei, dans la province de l'Anhui.
Selon Zeng Xiwen, vice-PDG d'Unilever Chine, le parc implanté à Hefei est devenu l'une des quatre plus grandes zones de production de l'entreprise dans le monde entier. Il estime en 2010 sa valeur de production à 10 milliards de yuans, et ses recettes fiscales à 1 milliard de yuans, ses produits couvrant toute la zone Asie-pacifique.
Après la crise financière, les entreprises étrangères investissant en Asie sont confrontées aux défis mais aussi aux opportunités qu'apporte l'année 2010. Les enquêtes au sein de ces entreprises ont révélé leur optimisme quant à la situation en Chine, et leur volonté d'investir dans des villes de deuxième et troisième rangs.
Unilever a installé ses usines dans de nombreux pays, leur survie dépendant des bénéfices. Par exemple, les concurrents principaux de sa filiale chinoise incluent les usines en Indonésie, au Japon, en Australie et en Vietnam.
L'usine Unilever de Shanghai n'était pas compétente par rapport à ses principaux concurrents, à cause des coûts assez élevés, a indiqué Zeng Xiwen. Le rassemblement des entreprises à Hefei a été entamé dans le but d'augmenter l'efficacité de la production, de bénéficier d'une main d'œuvre défiant toute concurrence, de profiter de l'abondance d'électricité et d'autres ressources, ainsi que de la proximité avec le delta du Yangzi.
En 2009, six entreprises à capitaux étrangers ont été enregistrées à Hefei, dont cinq appartenant au classement Fortune Global 500 : Walmart, Continental, Air Liquide, etc.
"L'installation de ces entreprises du classement Fortune Global 500 est un événement sans précédent", a annoncé Lan Tian, directeur du Bureau du commerce de Hefei.
L'intérêt des entreprises étrangères ne se limite pas à Hefei. Selon une enquête annuelle de l'environnement commercial publiée par la Chambre américaine de commerce, les entreprises étasuniennes en Chine sont optimistes quant au développement de l'économie chinoise et de l'investissement en Chine, dont 80% envisagent d'augmenter leurs investissements sur le marché chinois. Par ailleurs, beaucoup s'intéressent aux villes de deuxième et troisième rangs, dont le développement est très prometteur.
L'enquête précise que 28% des entreprises américaines souhaitent d'exploiter deux ou plusieurs villes en Chine au cours de cette année. Le président de la Chambre américaine de commerce a révélé que bon nombre de sociétés américaines avaient établi leurs filiales à Tianjin, Wuhan, et Dalian, au lieu de cibler seulement les mégapoles comme Beijing, Shanghai ou Guangzhou.
L'allemand GETRAG, un des plus grands producteurs mondial de boîte de vitesse, s'est entendu avec le constructeur automobile Jiangling de la province du Jiangxi, pour former GETRAG transmission (Jiangxi). Cette entreprise à capitaux mixtes est basée à Nanchang, avec une usine à Nanchang et deux filiales à Ganzhou et Yudu.
Wu Kai, vice-PDG de GETRAG Jiangxi, a souligné qu'en 2009, 500 000 appareils avaient été produits, soit deux fois plus qu'en 2007. L'entreprise espère fabriquer en 2013 un million d'appareils, en investissant à hauteur de deux milliards de yuans supplémentaires dans les années à venir.
Bien que le Jiangxi ne soit pas situé sur le littoral chinois, GETRAG a investi dans cette province en raison de son environnement d'investissement et du soutien du gouvernement local en termes de procédure de ratification, de services publics et de crédits bancaires.
Toutefois, les villes de l'intérieur du pays affrontent de nombreuses difficultés, comme la disposition géographique des industries mal planifiée, l'absence d'un mécanisme de la coordination entre les villes, le sous-développement de la logistique moderne et le faible degré de dépendance au commerce extérieur.
D'après Zeng Xiwen, les villes de deuxième et troisième rangs du centre et de l'ouest offrent de larges perspectives de développement, et jouissent d'avantages évidents. Afin d'attirer les capitaux, les gouvernements locaux devront néanmoins considérer l'équilibre industrielle, le rendement et l'imposition, au lieu de prendre uniquement en compte l'importance du volume des investissements.
Beijing Information
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