Recourir à des forces étrangères pour internationaliser la soi-disant question du Tibet, exercer une pression sur le gouvernement chinois et finalement réaliser l'indépendance du Tibet, le XIVe dalaï-lama a poursuivi cette stratégie depuis plus de 50 ans d'exil. Ces dernières années, le séparatiste tibétain a tout mis en œuvre pour entrer en contact avec les dirigeants de certains pays. Le 18 février, au mépris des avertissements sévères du gouvernement chinois, il s'est rendu aux Etats-Unis en vue de rencontrer le président américain Barack Obama, et de saboter délibérément les relations sino-américaines. Après cet entretien, il a déclaré avoir « la responsabilité de se faire le porte-parole des six millions de Tibétains. » Le Dalaï-lama aura sans doute oublié que le destin du Tibet avait toujours été décidé par le peuple chinois, y compris les habitants des diverses ethnies au Tibet. Ni lui, ni quelques étrangers ne décideront de quoi que ce soit.
La « question du Tibet » est dénuée de fondement
Depuis l'antiquité, le Tibet fait partie de la Chine, et il n'y a aucune « question du Tibet », comme l'affirment la clique du dalaï-lama et certaines forces étrangères. Cette soi-disant question est fabriquée de toute pièce par les impérialistes afin d'envahir, de partager et de contenir la Chine. En 1888 et en 1904, la Grande-Bretagne a envahi par deux fois le Tibet. Grâce à la résistance héroïque du peuple tibétain, soutenu par toute la population, les envahisseurs ont échoué à séparer le Tibet de la Chine par la force. Depuis lors, les puissances étrangères ont commencé à former des « représentants » de l'« indépendance du Tibet » dans la couche supérieure de la clique dominante locale du Tibet. Après la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis ont mis directement le nez dans les affaires tibétaines, perturbé et saboté la réunification du pays et l'émancipation du peuple. La clique réactionnaire de la couche supérieure locale du Tibet a collaboré à tout prix avec les forces étrangères afin de maintenir le système de servage féodal de la théocratie de l'ancien Tibet. Elle a d'abord résisté par la force à la libération pacifique du Tibet, ensuite, elle a déclenché la rébellion armée pour lutter contre la réforme démocratique. En 1954, la Central Intelligence Agency (CIA) a recruté des agents secrets au sein des Tibétains, les a envoyés à l'île de Guahan (Guam), aux îles de Ryu Kyu et au Colorado recevoir un entraînement. Puis, elle les a renvoyés secrètement en Chine, et leur a fourni clandestinement des armes et munitions destinées aux activités sécessionnistes et de rébellion. En mars 1959, après l'échec de la rébellion, le dalaï-lama s'est enfui du Tibet, notamment en compagnie d'un radiotélégraphiste de CIA. Ensemble, ils ont maintenu un contact étroit avec le monde extérieur, et guidé les parachutages pour la clique du dalaï-lama.
Depuis que le séparatiste est en exil, il vit toujours aux dépens des puissances étrangères. Selon un dossier américain déclassifié, seulement en 1964, les Etats-Unis ont dépensé 1,66 million de dollars pour les « sujets du Tibet », comprenant les dépenses de soutien aux 2 100 « partisans tibétains », de matériels, de transports, d'équipements, de formation, de base d'entraînement secret du Colorado, de réseau d'information à l'intérieur du Tibet, et de renseignements de hauts « fonctionnaires tibétains ». L'indemnité accordée au dalaï-lama a atteint 180 000 dollars. A cette époque-là, le salaire annuel du président américain n'était que de 100 000 dollars. Sans l'intervention des forces étrangères, la « question du Tibet » n'existerait plus. Ces dernières années, certaines d'entre elles ont caché leur soutien financier à la clique du dalaï-lama, mais l'intensification n'a pas changé. Face à la grave crise financière, la Maison Blanche a réservé dans son budget 2009 une somme de 16,8 millions de dollars pour la clique du dalaï-lama, soit une augmentation de 25 % par rapport à l'année 2008. En outre, le gouvernement américain a aussi fourni une aide financière à cette clique au nom de diverses organisations non gouvernementales, de fondations et de l'enseignement des soutras bouddhiques.
Embellir l'image du dalaï-lama constitue un autre moyen important utilisé par certaines dominations étrangères, qui font du battage autour de la « question du Tibet ». En 1989, la situation internationale a connu de brusques changements. A ce moment critique, un prix Nobel de la paix a été attribué au dalaï-lama, puis, plusieurs autres « honneurs » lui ont été décernés. Depuis ces « couronnes », les dirigeants de certains pays ont trouvé une « raison » pour rencontrer le dalaï-lama. Les parlements de certains pays sont devenus des soutiens du dalaï-lama, et certains sénateurs ont même affirmé ouvertement leur soutien à l'« indépendance du Tibet », au mépris des normes fondamentales régissant les relations internationales et de la position du gouvernement de leur pays.
L'impérialiste et les forces sécessionnistes locales du Tibet n'ont pas pu séparer le Tibet de la Chine dans les années où la Chine était si pauvre et si faible. Aujourd'hui, la Chine, pays socialiste, est de plus en plus puissante. Aussi, aucune tentative d' « indépendance du Tibet » ne pourra réussir.
La clique du dalaï-lama ne possède aucune légitimité
Simple pièce du jeu d'échecs de certaines forces étrangères dans leur stratégie pour la Chine, le dalaï-lama a drapé de légalité sa propre clique. En 2008, cette dernière faisait une soi-disant proposition : réaliser l'autonomie digne de ce nom pour tous les Tibétains, et selon cette proposition, « le gouvernement en exil du Tibet représente les intérêts du peuple tibétain et est représentant du peuple tibétain ». Lorsque le gouvernement chinois a rejeté cette proposition, la clique du dalaï-lama a encore tenté une explication, en prétendant que le « statut du dalaï-lama, représentant légitime du peuple tibétain, est incontestable». En réalité, le dalaï-lama et le soi-disant « gouvernement en exil » sont une seule et même chose. Le Central Tibetan Administration of His Holiness the Dalai Lama est le nom anglais choisi par cette clique. Si l'on traduit, cela donne : « Le gouvernement central du Tibet de sa Sainteté le dalaï-lama ». En effet, ce gouvernement en exil, y compris le dalaï-lama, chef des pouvoirs politique et religieux, ne possèdent aucune légitimité, ils ne sont qu'une petite clique politique séparatiste vivant aux dépens des forces étrangères.
En 1951, le gouvernement populaire central et le gouvernement local du Tibet ont signé un accord sur les mesures concernant la libération pacifique du Tibet, en abrégé l'Accord en dix-sept articles. Le dalaï-lama a adressé personnellement un message au gouvernement populaire central pour exprimer que « le gouvernement local du Tibet et les ecclésiastiques et laïcs tibétains soutiennent cet accord, et aident les troupes de l'Armée populaire de Libération entrées au Tibet à consolider la défense nationale, à expulser les forces impérialistes du Tibet, et à défendre l'unification de la souveraineté territoriale du pays ». Grâce à la signature de cet accord, le gouvernement local du Tibet, dirigé par le dalaï-lama d'alors, possédait un caractère légitime.
Le 10 mars 1959, la clique dominante du Tibet a déclenché une rébellion armée et, au nom de l'Assemblée populaire du Tibet indépendant, elle a annoncé l'« indépendance du Tibet ». Pendant sa fuite, lorsqu'il se trouvait dans le district de Lhunze, le dalaï-lama a déclaré la fondation du « gouvernement tibétain provisoire » dirigé par lui-même. Arrivé à l'étranger, il a tout de suite organisé une série d'activités afin de promouvoir l'« indépendance du Tibet ».
Le 28 mars, le premier ministre Zhou Enlai a émis un décret. « Après enquête, nous avons découvert que la plupart des galoins (fonctionnaire du gouvernement local tibétain) et la clique réactionnaire de la couche supérieure du Tibet n'ont pas respecté l'Accord en dix-sept articles, relatif aux méthodes de libération pacifique du Tibet. Ces agissements trahissant la patrie et sabotant l'unité ont violé la loi chinoise. » « Ainsi, est-il décidé de démettre de ses fonctions, à la date d'émission du présent décret, le gouvernement local du Tibet, dont les fonctions seront exercées par le Comité préparatoire de la région autonome du Tibet. »
De fait, le « gouvernement tibétain en exil » composé d'exilés enfreint complètement tant l'intérêt des différentes ethnies vivant au Tibet que la loi chinoise, puisque le gouvernement local tibétain avait déjà été dissous par le gouvernement central.
En octobre 1963, le « gouvernement tibétain en exil » a publié depuis l'Inde une Constitution du Tibet, prétendant que ce dernier était un « Etat indépendant », et que « les principales fonctions du gouvernement tibétain sont assumées par le dalaï-lama ».
Les Descriptions principales du régime et de la constitution futures du Tibet, rédigées par le dalaï-lama, prétendent que « dire que le Tibet appartient à la Chine est faux » et réclament que « la Chine se retire du Tibet ». Tout cela montre que ce gouvernement illégal voulait rompre avec la Constitution et les autres lois chinoises tout en s'y opposant.
Le 17 décembre 1964, la réunion plénière du Conseil des affaires d'Etat a adopté la Décision sur la révocation du dalaï-lama, laquelle a indiqué que le dalaï-lama « a déclenché en 1959 une rébellion armée antirévolutionnaire traître à la patrie. Après s'être enfui à l'étranger, il a organisé un pseudo-gouvernement en exil, et publié une pseudo-constitution. Tout ceci montre qu'il s'était isolé, il y a longtemps, de la patrie et du peuple. »
Que ce soit du point de vue de l'intérêt du peuple ou du point de vue légal, le représentant de la localité tibétaine et du peuple tibétain ne peut être que le gouvernement central chinois ainsi que le gouvernement populaire de la région autonome du Tibet, sous sa direction. Le dalaï-lama et son « gouvernement en exil » n'ont aucune légitimité, ils n'ont point la qualification de représenter la région et le peuple tibétains. Nul pays au monde jusqu'ici n'a reconnu le « gouvernement en exil ».
Tout homme politique étranger qui rencontre le dalaï-lama, quel que soit son prétexte, constitue un soutien à l'organisation politique illégale ayant pour but la séparation de la Chine. Cet entretien du président américain accordé au dalaï-lama enfreint gravement les critères fondamentaux des relations internationales, les principes fixés par les trois communiqués conjoints sino-américains et la Déclaration conjointe sino-américaine, la promesse de reconnaître Tibet comme faisant partie de la Chine et de ne pas soutenir l'indépendance du Tibet, comme l'a répété maintes fois le gouvernement américain, et aussi l'esprit progressiste du président Lincoln qui a aboli l'esclavage aux Etats-Unis.
Le dalaï-lama se croit « fils de l'Inde »
Lorsque certaines forces étrangères prétendent qu'ils soutiennent le dalaï-lama en vue de « protéger les caractéristiques religieuses, culturelles et linguistiques particulières du Tibet », une question se pose : le dalaï-lama est-il Tibétain ?
Le 31 mars 2009, le dalaï-lama a déclaré à New Delhi devant des médias : « Je m'appelle 'fils de l'Inde'. » Le 22 novembre, lors d'une conférence internationale à New Delhi, il a prétendu : « Au cours des cinquante années passées, j'ai vécu en prenant des repas indiens, ainsi, je suis un fils de l'Inde. »
Le 16 janvier 2010, le dalaï-lama a dit plus franchement lors de la cérémonie d'ouverture de la Conférence bouddhique internationale tenue dans le Gujarat : « Je suis un fils de l'Inde, cela est incontestable. Au cours des cinquante ans passés, j'ai vécu des vivres indiens et l'autonomie en Inde m'a donné une chance formidable. Pour ces raisons, je me considère comme un fils de l'Inde, et je m'en sens fier. Mais mes parents sont des Tibétains purs, donc, en physique, je suis Tibétain, mais en psychologie, je suis Indien. J'ai fait tous les préparatifs nécessaires pour fournir tout service à l'Inde. »
Ceux qui croient que le dalaï-lama a prononcé ces propos à l'improviste ont tort. Le 23 janvier 2007, le dalaï-lama avait déclaré à des médias indiens : « En 1914, le gouvernement tibétain et l'Inde britannique ont reconnu tous deux la ligne Mac Mahon. Selon un traité de l'époque, l'Arunachal Pradesh est devenu une partie de l'Inde. »
Le 10 août 2009, le dalaï-lama a encore dit à un média britannique : « En effet, la région de Mac Mahon est vraiment compliquée. Malgré les différentes appartenances historiques, depuis 1914, cette région appartient à l'Inde. » Les « fonctionnaires » importants du « gouvernement en exil » en ont également fait écho.
L'Arunachal Pradesh et la région de Mac Mahon ont été sous la coupe du gouvernement local tibétain. Cette terre d'une superficie de 90 000 km² abrite un temple construit à l'époque du Ve dalaï-lama. Et c'est là que naquit le VIe dalaï-lama. Mais le gouvernement chinois n'a jamais reconnu la ligne Mac Mahon, qu'il juge illégale.
D'une part, le dalaï-lama tente de fonder un « grand Tibet » qui n'a jamais existé dans l'histoire et qui couvre le Tibet et les zones contigües où vivent en groupes compacts des Tibétains, répartis dans quatre provinces (Gansu, Sichuan, Qinghai et Yunnan). D'autre part, il offre des territoires à l'étranger. Cela démontre qu'il tente de diviser la Chine en comptant sur des forces étrangères.
Un tel homme est-il qualifié pour « représenter le peuple tibétain » et critiquer « la religion, la culture, la langue et les droits de l'homme du Tibet » ? Cela témoigne inversement qu'il est complètement correct et nécessaire que le gouvernement central chinois exige du dalaï-lama qu'il reconnaisse que le Tibet est depuis l'antiquité une partie inséparable du territoire chinois.
« Le gouvernement chinois me prend pour un fauteur de troubles, donc, mon devoir est de créer davantage de troubles », a déclaré le dalaï-lama le 31 octobre 2009, lors d'une conférence de presse tenue à Tokyo. Il croyait que semer la discorde entre la Chine et les pays concernés et saboter leurs relations pourraient faire pression sur le gouvernement central chinois. Il ne comprend pas que ses agissements ne pourront que détériorer les relations avec le gouvernement central chinois et susciter un dégoût plus fort parmi les Chinois, et que tout cela finira par se retourner contre lui.
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