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L'ambassadeur de France en Chine Hervé Ladsous a souligné mardi la vitalité et l'avenir prometteur des relations franco-chinoises, lors d'une interview exclusive accordée à Xinhuanet, le site web officiel de l'Agence de presse Xinhua (Chine nouvelle).
En 1964, sous la direction du général de Gaulle, la France a été le premier grand pays occidental à reconnaître la République populaire de Chine, a rappelé M. Ladsous.
Il a salué les fructueux résultats obtenus par les deux parties depuis 1964, en évoquant les grands programmes de coopération lancés par les deux pays il y a plus de vingt ans, notamment dans les domaines de l'énergie nucléaire et de l'industrie aéronautique. Ces programmes sont, selon lui, des partenariats symboliquement forts, exemplaires et à long terme.
L'ambassadeur de France en Chine a également indiqué que l'établissement des relations franco-chinoises avait déjà apporté des concepts pionniers en matière de diplomatie.
En ce qui concerne la place de la Chine dans la diplomatie française, M. l'ambassadeur a fait savoir que les relations entre la France et la Chine étaient cruciales dans le monde multipolaire d'aujourd'hui.
"Nos deux pays sont tous membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU. Donc, nous avons, au titre de la Charte de l'ONU, des responsabilités et des devoirs particuliers. C'est une des raisons qui font que notre relation est dense, puisque nous devons nous parler beaucoup plus que d'autres pays sur tout ce qui touche à la fois à la paix internationale, à la sécurité du monde, et aussi à la gestion de tous les grands dossiers qui intéressent l'humanité de la planète. C'est ce qui explique que notre partenariat stratégique global n'est pas 'creux', qu'il recouvre à un dialogue de tous les instants", a-t-il noté.
Dans un discours lors du 12e Sommet Chine-UE, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a identifié trois secteurs particulièrement pertinents pour le partenariat sino-européen : la coopération en matière de protection de l'environnement, le refus du protectionnisme et la promotion des échanges technologiques.
M. Ladsous a déclaré que "le 12ème Sommet euro-chinois de Nanjing est très important pour les deux parties" et que "nous avons bien entendu le message du Premier ministre Wen Jiabao".
Selon lui, la coopération sur la protection de l'environement occupe une place importante dans les relations UE-Chine ou les relations France-Chine.
"Le défi pour la planète est absoluement énorme, donc nous devons travailler ensemble pour économiser l'énergie afin de mettre au point des sources d'énergie durable, et pour préserver le milieu naturel", a-t-il ajouté.
D'après lui, la lutte contre le protectionnisme pour éviter de recréer le scénario de la crise mondiale des années 1930, d'où est né le fascisme, un important facteur de la Seconde Guerre mondiale, sera l'une des coopérations que les deux pays devront continuer de renforcer.
A propos du transfert technologique, il a estimé qu'au niveau politique, il n'y a pas de résistance pour arrêter l'exportation de produits européens de haute technologie vers la Chine.
"C'est la France qui a le plus volontairement soutenu l'idée que l'Airbus 320 puisse être monté à Tianjin en Chine, ce qu'aucun autre constructeur aéronautique européen ou mondial jusqu'à présent n'a accepté", a révélé M. Ladsous.
Des statistiques montrent qu'à présent, il y a plus de 100 entreprises chinoises qui investissent en France. Elles ont des projets très importants, comme les entreprises Huawei et ZTE dans le domaine de l'électronique. De plus, les deux pays ont signé douze accords de coopération bilatérale lors de la visite en Chine du Premier ministre français François Fillon.
L'ambassadeur a souligné l'importance de cette visite, affirmant qu'elle marquait la volonté des deux pays d'accélérer le développement de leurs relations.
En tant que 2ème ou 3ème pays d'accueil des investissements étrangers en 2009, la France accueille le plus positivement et le plus chaleureusement possible les investissements chinois.
Grâce à sa position géographique unique (au coeur de l'Europe) et aux bonnes liaisons des transports, l'Hexagone est en effet un pays idéal pour les investissements.
"Nous avons une réglementation extrêmement ouverte. D'ailleurs, nous avons une agence gourvernementale qui s'appelle "Invest in France" dont la mission consiste précisement à faciliter toutes les démarches administratives liées à une implantation. L'essentiel des secteurs de l'économie française est parfaitement accessible aux investissements étrangers", a noté M. Ladsous.
A la fin de cette interview, M. l'ambassadeur a exprimé son "fort" optimisme sur l'avenir des relations franco-chinoises et la coopération bilatérale dans divers domaines.
Source: Xinhua
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