| Bilan 2009 : relations Chine-UE |
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Un problème hérité de 2008 Les relations entre la Chine et l'Union européenne sont parmi les relations bilatérales internationales les plus importantes. De 2003 à 2004, l'établissement d'un partenariat stratégique global a marqué le début de la lune de miel, caractérisée par un développement rapide de la coopération dans divers domaines. Cependant, depuis 2006, l'image de la Chine a évolué aux yeux de l'UE, d'un pays en développement à une puissance mondiale. C'est ainsi que l'Europe a commencé à davantage insister sur la compétitivité et la prévention, mettant à rude épreuve les relations. La rencontre de certains chefs d'Etat européens avec le dalaï-lama en 2007 et 2008 a gravement blessé les Chinois, et a conduit au report du 11e sommet Chine-UE qui devait se tenir fin décembre 2008 en France, provoquant ainsi le gel des relations bilatérales.
Une année de réchauffement Les défis de l'année 2009 ont contraint les relations Chine-UE à sortir de l'impasse. L'économie mondiale continuant à s'enfoncer dans la crise, les deux parties avaient tous deux intérêt à normaliser leurs relations. Le premier signe de réchauffement a été donné par la Chine. Du 27 janvier au 2 février, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a effectué des visites officielles dans quatre pays européens dont la Suisse, l'Espagne, l'Allemagne et la Grande Bretagne. Qualifiée de « voyage de confiance », cette tournée a permis aux dirigeants d'exprimer leur volonté commune d'une reprise du sommet dans les meilleurs délais. En avril, le président chinois Hu Jintao s'est rendu au Sommet financier du G20 à Londres. La Chine et l'UE ont saisi cette occasion pour réaffirmer leur volonté de renforcer la coopération et de travailler de concert dans la lutte contre la crise financière et le protectionnisme. En outre, la réconciliation entre la Chine et la France à la veille de ce sommet a provoqué le réchauffement global des relations Chine-UE. Dès lors, les péripéties de 2008 prenaient fin. Le 11e sommet entre la Chine et l'UE reporté depuis cinq mois s'est enfin tenu le 8 mai à Prague. Selon un document publié par Nouvelle d'Europe, le sommet à Prague a été un symbole de réconciliation. L'entente, le dialogue et la coopération se sont normalisés, les réalités l'ayant emporté sur la rancœur. Le 30 novembre, le 12e sommet entre la Chine et l'UE, tenu à Nanjing, a conduit à la publication d'une déclaration conjointe faisant état d'un profond changement politique, économique et financier engendré par la crise internationale. Face aux défis globaux et aux menaces traditionnelles et non traditionnelles sur la sécurité, la Chine et l'UE partagent davantage d'intérêts communs. Leurs relations ont dépassé le plan bilatéral et revêtent une importance internationale.
Les échanges dans de divers domaines Les relations économiques et commerciales constituent une partie importante du partenariat stratégique Chine-UE. L'Union européenne reste le premier partenaire commercial de la Chine depuis des années. Jusqu'en septembre 2009, les investissements réels de l'UE en Chine s'élèvent à 66,5 milliards de USD. Depuis l'explosion de la crise financière, la Chine a envoyé pas moins de 10 délégations commerciales en Europe, traduisant la détermination chinoise à lutter contre le protectionnisme commercial et à surmonter la crise main dans la main avec l'Europe. Les échanges scientifiques, technologiques, éducatifs et culturels sont très fructueux. L'UE est le premier fournisseur technique de la Chine. Jusqu'aux neuf premiers mois de 2009, les capitaux liés aux contrats d'introduction de techniques entre les deux partenaires se sont élevés à 125,2 milliards de USD. Le 8 octobre, le festival Europalia Chine a été officiellement inauguré à Bruxelles. Une semaine après, la Chine était invitée d'honneur au Salon de livre à Francfort.
Nouvelles percées dans la coopération stratégique En 2009, la Chine et l'UE ont renforcé leur coopération stratégique en vue de relever les défis globaux, dans cette situation internationale complexe. De nouvelles percées ont été réalisées dans les dossiers les plus épineux, dont le climat et la finance. Les deux partenaires ont convenu de concrétiser la « Déclaration conjointe Chine-UE sur le changement climatique » et d'élever le niveau de partenariat dans ce domaine. En ce qui concerne la réforme du système financier international, les deux parties ont fait du mécanisme de G20 le principal forum de la coopération économique mondiale, et se sont engagées à conjuguer leurs efforts pour la création d'un nouveau système financier international caractérisé par l'égalité, l'équité, la tolérance, la flexibilité et la stabilité.
Un nouveau point de départ En 2009, les relations Chine-UE ont connu un fort réchauffement, malgré des problèmes persistants. La restriction sur l'exportation des hautes technologies vers la Chine, le nouveau protectionnisme, les critiques sur les droits de l'homme en Chine, l'imposition de davantage de devoirs à la Chine au fur et à mesure de sa croissance économique rapide... Ces facteurs auront-ils des influences négatives sur le futur partenariat Chine-UE ? L'année 2010 marquera le 35e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques sino-européennes. Sous quels auspices s'inscriront ces relations ? Pour l'ambassadeur Song Zhe, chef de la mission chinoise auprès de l'Union européenne, les relations Chine-UE se trouvent dans une phase cruciale qui a hérité du passé tout en éclairant l'avenir, car l'évolution de la situation internationale et le développement respectif de la Chine et de l'Europe ont conféré à ces relations de nouvelles missions et responsabilités. La composition du futur échiquier international et du nouvel ordre du monde s'avère très liée à la coopération stratégique sino-européenne. Acteurs importants sur la scène internationale s'inspirant de nombreux concepts similaires, dont la multipolarité, la paix et le refus à la violence, la Chine et l'UE ne constituent pas une menace l'une pour l'autre en l'absence de conflits d'intérêts radicaux. En cette période de sortie de crise, la prospérité des peuples chinois et européen tient plus que jamais à la coopération entre les deux parties. Au fur et à mesure du processus de mondialisation, les peuples chinois et européen dépendent davantage l'un de l'autre. D'après l'ambassadeur Song, les 10 prochaines années représentent une phase cruciale pour les relations Chine-UE, dont l'influence sera redéfinie sur l'échiquier international. Les différences et les divergences sont loin d'être insurmontables, et un partenariat mature doit être en mesure de les surmonter. Ce qui compte, c'est le respect de chacun pour le choix de voie de développement de l'autre. Un partenariat Chine-UE basé sur l'égalité, le dialogue, la coopération et le respect mutuel constituera une garantie importante du progrès commun, et contribuera à l'édification d'un avenir meilleur pour les peuples du monde entier.
La visite du premier ministre français clôt l'année en beauté Invité par le premier ministre chinois Wen Jiabao et accompagné par une importante délégation de ministres, de parlementaires et de chefs d'entreprises, le premier ministre français François Fillon a effectué sa première visite officielle à Beijing depuis sa prise de fonction en 2007, entre les 20 et 22 décembre 2009, afin de « remettre sur les rails » la relation sino-française. Le président Hu Jintao, le premier ministre Wen Jiabao, ainsi que le président du Comité permanent de l'Assemblée Populaire nationale (Parlement chinois) Wu Bangguo ont respectivement rencontré le premier ministre français François Fillon, « dans une atmosphère très constructive ». « La Chine est un des moteurs essentiels de la reprise et peut jouer un rôle central dans le rééquilibrage de l'économie mondiale », a affirmé François Fillon, qui a par ailleurs salué les efforts chinois visant à développer la consommation intérieure dans son modèle de croissance. Le premier ministre français a regagné la France avec une moisson de contrats, principalement dans le nucléaire et l'aéronautique, et avec l'assurance de la visite du président chinois en France en 2010.
Rétrospective 2009 : Evénements dans les relations Chine-UE -Tournée de Wen Jiabao en Europe Du 27 janvier au 2 février, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a effectué une tournée diplomatique dans quatre pays d'Europe, la Suisse, l'Allemagne, l'Espagne et la Grande-Bretagne. Au cours de ces visites, il a également assisté à la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) à Davos en Suisse. Qualifié de « voyage de confiance », ce déplacement a traduit la détermination de la Chine à faire avancer le partenariat stratégique global Chine-UE, à promouvoir le développement économique et à œuvrer avec la communauté internationale pour faire face à la crise financière. Ce voyage est également considéré comme un signe de réchauffement depuis le report du 11e sommet Chine-UE qui devait se tenir fin décembre 2008 en France. - 2e Dialogue économique et commercial de haut niveau Du 7 au 8 mai, le deuxième Dialogue économique et commercial de haut niveau Chine-UE s'est tenu à Bruxelles. Depuis sa mise en place l'an dernier, cet événement est couronné de succès dans l'approfondissement de la coopération bilatérale en matière économique et commerciale, amenant les deux parties à agir de concert dans la lutte contre la crise financière. Il joue également un rôle crucial dans la résolution des divergences de vues entre les deux partenaires. Cette seconde édition fut placée sous le signe de l'anti-protectionnisme. La Chine et l'Europe ont réitéré leur opposition au protectionnisme dans le commerce et les investissements, et se sont engagées à promouvoir la libéralisation et la facilitation du commerce et de l'investissement. Les deux parties sont tombées d'accord sur la participation mutuelle de leurs entreprises à leurs plans de relance économique respectifs. - 11e sommet entre la Chine et l'UE Le 20 mai, le 11e sommet entre la Chine et l'UE s'est déroulé à Prague, avec la participation du Premier ministre chinois Wen Jiabao, du président de la République tchèque Vaclav Klaus, dont le pays assume la présidence tournante de l'UE, du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, du secrétaire général du Conseil de l'UE et haut représentant pour la politique extérieure de l'UE Javier Solana. Les discussions ont porté sur les relations Chine-UE, la crise économique et financière, le changement climatique et la sécurité énergétique, ainsi que sur des questions régionales. Les dirigeants ont exprimé leur détermination à renforcer la coopération, à travailler ensemble pour relever les défis mondiaux, dont la crise financière et le changement climatique, et à rester activement déterminés à améliorer la coordination et la coopération dans les affaires internationales. Au cours du sommet, les deux parties ont signé des accords de coopération, y compris la Déclaration conjointe sur le centre d'énergie propre Chine-UE, le projet de partenariat scientifique et technologique Chine-UE, et le Point de consensus de coopération entre les PME Chine-UE. - Forum du partenariat stratégique sino-européen Le 24 novembre, s'est tenu à Beijing le Forum du partenariat stratégique sino-européen. Ce séminaire qui porte sur les questions politiques et commerciales est destiné à répondre aux enjeux mondiaux ainsi qu'au développement harmonieux des relations entre la Chine et l'Europe. Au cours de ce forum, les spécialistes des deux parties se sont entendus sur le fait qu'une relation sino-européenne mature devrait être en mesure de surmonter divergences et conflits. Malgré les différences en matière de régime politique, l'UE et la Chine ont tout intérêt à promouvoir la coopération dans divers domaines. Quoiqu'il en soit, intérêt commun et coopération demeurent les maîtres mots des relations sino-européennes. - 12e sommet entre la Chine et l'UE Le 30 novembre, le 12e sommet entre la Chine et l'UE s'est tenu à Nanjing. Il s'agit du deuxième du genre cette année, après celui de Prague en mai dernier. Cette seconde édition symbolise le fait qu'une relation sino-européenne mature devrait être en mesure de tenir compte des intérêts communs, en dépit des divergences et conflits. Elle est non seulement le dernier succès de l'année 2009, mais va aussi ouvrir un nouveau chapitre dans les relations bilatérales. - Visite du premier ministre français François Fillon Entre les 20 et 22 décembre, le premier ministre François Fillon s'est rendu en Chine pour sa première visite officielle. A cette occasion, il s'est entretenu avec le président chinois Hu Jintao, son homologue chinois Wen Jiabo, et le président du Comité permanent de l'Assemblée Populaire nationale (Parlement chinois) Wu Bangguo. D'importants contrats ont été signés, notamment dans le nucléaire et l'aéronautique, et le président chinois a annoncé qu'il se rendrait en France durant l'année 2010. Beijing Information
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