Zeng Wenhui

« Du papier, de l'encre, des caractères et des livres ». Tels sont les quatre éléments caractéristiques de la culture chinoise qu'a présentés Li Jiwei, concepteur du Pavillon de la Chine pour la Foire du Livre de Francfort 2009. « On a voulu créer un espace artistique à travers le langage de l'art moderne afin de présenter l'essence et l'aspect artistique de la culture chinoise ».

Lorsque l'on se rend dans le Pavillon de la Chine, la première chose qui saute aux yeux c'est l'immense feuille de papier suspendue dans les airs. « Composée de milliers de feuilles de papier de riz, elle a été baptisée ‘la Montagne des livres' », a expliqué Li. Pour fabriquer cette immense feuille de papier, mesurant plus de 300  m², il a fallu utiliser 60 tonnes de porcelaine rouge, 30 tonnes de plâtre et de plastique renforcé de fibre de verre. Le papier symbolise la tolérance et évoque en même temps le rôle important qu'il a joué depuis son invention dans la vie de l'Homme ».

Au milieu du Pavillon se dresse un immense cube composé de caractères chinois mobiles. En son centre se trouve un point d'eau dont la forme symbolise une goutte d'encre. L'encre fait partie des « quatre trésors du lettré chinois ». Un « fleuve de la Lecture », composé d'environ dix mille livres, coule autour des quatre murs intérieurs du Pavillon. Les quatre murs extérieurs forment la zone d'exposition thématique.

Lorsqu'on l'interroge sur la source de son inspiration, Li Jiwei déclare que pour concevoir le pavillon, il s'est sans cesse demandé comment présenter au mieux les 5000 ans d'histoire de la nation chinoise. « Une fois avoir identifié les principaux éléments caractéristiques de la culture chinoise et les avoir mis en valeur, le design du pavillon a vu le jour », a-t-il déclaré. Il a, cependant, reconnu qu'il s'inquiétait que son œuvre ne soit pas complètement comprise par les étrangers, dans la mesure où ces derniers ont une imagination et une compréhension bien différentes de celles des Chinois.

« Mais la plupart des nouvelles œuvres artistiques doivent prendre des risques. Il n'y aurait pas de création si l'on n'assumait pas les risques », a déclaré Li en guise de conclusion.

Beijing Information