Grand magasin Gome à Beijing.
Récemment, George Soros, célèbre investisseur et fondateur du Quantum Fund, s'est rendu dans plusieurs villes de Chine, où il a prononcé des discours dans différents endroits. Selon lui, l'économie chinoise commence à se reprendre, et pourrait accuser un taux de croissance plus rapide que l'on ne le prévoit.
L'économie mondiale est-elle en train de toucher le fond ? Les opinions sont très partagées, mais la tendance d'une reprise de l'économie chinoise a été remarquée par plusieurs économistes et institutions économiques internationales. De plus, le plan de relance établi par la Chine pour lutter contre la crise financière internationale a également fait l'objet de l'approbation générale de la communauté internationale.
« Pendant quelque temps, la Chine, l'Inde et la Russie vont devenir les moteurs de la croissance économique mondiale », a déclaré, le 5 juin, Vikram Pandit, directeur général de Citigroup, lors du Forum économique de Saint-Pétersbourg
Dominique Strauss-Kahn, directeur du Fonds monétaire international (FMI), s'est dit encouragé par le plan de relance adopté par la Chine pour stimuler l'économie. « Dans le monde entier, nous demandons toujours aux pays ayant une certaine marge de développement d'adopter des mesures pour stimuler l'économie. Le gouvernement chinois a été le premier à réagir énergétiquement et rapidement dans le domaine financier, c'est un bon exemple pour l'économie mondiale. Le gouvernement chinois a élaboré en novembre dernier un plan global afin de stimuler l'économie. L'envergure de ce plan est assez grande. Le plan concerne principalement la construction d'infrastructures et les dépenses destinées à l'amélioration des conditions de la vie de la population, c'est très correct. Je souhaite la bienvenue à une série de mesures prises récemment par le gouvernement pour augmenter les investissements dans les secteurs médicaux et sanitaires, créer des emplois et baisser les recettes fiscales. Ces mesures peuvent non seulement répondre au ralentissement actuel de l'économie, mais également promouvoir un développement économique stable et à long terme », a-t-il déclaré.
Le 8 juin, Robert B. Zoellick, président de la Banque mondiale (BM), s'est également exprimé à ce sujet lors du XVe Forum économique international des Amériques qui a eu lieu à Montréal (Canada). Selon lui, la reprise économique chinoise pourrait être meilleure que prévue, permettant à l'économie mondiale de sortir de l'actuelle crise. Lors de la réunion conjointe de la BM et du FMI au printemps 2009, Robert B. Zoellick a souligné la nécessité du renforcement de l'investissement dans la construction d'infrastructures, citant les résultats obtenus par la Chine dans ce domaine : « Nous devons augmenter les investissements dans la construction d'infrastructures. Pendant la crise financière latino-américaine et asiatique, le montant des investissements dans la construction d'infrastructures a connu une forte diminution, ce qui a eu des répercussions négatives à long terme sur le développement économique. La Chine a, quant à elle, augmenté ses investissements dans la construction d'infrastructures, ce qui a non seulement entraîné la création d'emplois, mais également jeté une base pour le rapide développement économique dans les années à venir. Ces investissements ont réglé les problèmes du goulot d'étranglement qui freine le développement de l'économie chinoise, en augmentant les forces productives. »
Parallèlement, en raison du jugement de plus en plus optimiste sur le cours de l'économie chinoise, certaines institutions financières internationales, comme Goldman Sachs Gao Hua, UBS Securities et Morgan Stanley ont majoré, à qui mieux mieux, la prévision de la croissance économique chinoise de 2009.
Goldman Sachs Gao Hua a majoré la prévision de la croissance du PIB de la Chine en 2009 de 6 % à 8,3 %. Selon Goldman Sachs Gao Hua, au cours du premier trimestre 2009, et notamment durant le mois de mars, la croissance des opérations de l'économie substantielle, de la monnaie et des crédits de la Chine ont hautement dépassé ses prévisions. C'est pour cette raison qu'il a décidé de majorer les prévisions de la croissance économique de 2009.
UBS Securities a majoré la prévision du taux de croissance du PIB 2009 de 6,5 % à 7 % ou 7,5 %. Selon UBS Securities, encouragées par le plan de relance du gouvernement chinois, les activités économiques de l'intérieur du pays ont déjà connu des signes de rebondissement.
Morgan Stanley pense qu'étant donné que la situation économique du premier trimestre 2009 a été meilleure que prévue, et que les résultats des mesures du gouvernement chinois ont dépassé ses prévisions, la reprise économique sera plus forte et se fera plus rapidement. Dans ces conditions, il pense qu'il faut également majorer la prévision de la croissance générale. Morgan Stanley a ainsi majoré de 5,5 % à 7 % la prévision de la croissance du PIB de la Chine en 2009.
Beijing Information
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