Le 18 juin 2009, Wang Yi, directeur du Bureau des affaires de Taiwan du Comité central du Parti communiste chinois et du Conseil des affaires d'Etat, en visite aux Etats-Unis, s'est exprimé lors d'une réception donnée en l'honneur des ressortissants chinois à San Francisco. A cette occasion, il a appelé les Chinois d'outre-mer originaires de Taiwan et de la partie continentale de Chine à porter leur regard sur l'intérêt général de la nation entière, et – dans le cadre d'une seule et même Chine à laquelle appartiennent les deux rives du détroit de Taiwan – à surpasser les différends, à éviter les dissensions et à s'unir, afin de créer ensemble un avenir radieux.

Wang Yi a commencé son discours en évoquant les progrès réalisés dans le cadre des relations entre les deux rives du détroit de Taiwan au cours de l'année passée. « Les Chinois des deux rives du détroit ont suffisamment de sagesse et de capacité pour traiter judicieusement les contradictions et trouver les meilleures solutions aux problèmes », a-t-il déclaré. « De bonnes relations sont bénéfiques aux deux parties. Le développement pacifique des relations entre Taiwan et la partie continentale de la Chine correspond aux intérêts communs de nos compatriotes des deux rives et il représente la bonne direction de l'évolution de l'histoire ».

Après avoir présenté les principaux thèmes du discours prononcé par le président chinois Hu Jintao le 31 décembre 2008 à l'occasion du colloque commémorant le 30^e anniversaire de la publication du Message aux compatriotes de Taiwan, Wang a déclaré : « Pour le moment, notre travail est axé sur trois points. Premièrement, le renforcement et l'approfondissement de la coopération économique entre les deux rives. Notre tâche primordiale est de répondre ensemble à la crise financière internationale. Dans une étape prochaine, nous envisageons de nous lancer dans la négociation sur la signature d'un accord de coopération économique. Deuxièmement, le lancement d'échanges culturels et éducatifs, en vue d'augmenter la reconnaissance de la culture et de la nation chinoises. Troisièmement, la promotion d'un plus grand nombre d'échanges entre les divers milieux sociaux, en particulier parmi les populations de base.

« Pour promouvoir les relations entre les deux rives du détroit de Taiwan, il est essentiel de saisir deux points importants. Premièrement, il faut poursuivre l'idée fondamentale qui consiste à s'occuper d'abord des choses faciles puis des choses difficiles, à faire passer l'économie avant les affaires politiques, à bien maîtriser le rythme et à avancer progressivement». Parallèlement, il faut se préparer aux difficultés. Deuxièmement, il est important de consolider et d'approfondir sans relâche la confiance politique mutuelle. Si l'on veut que les relations entre les deux rives avancent, il faut accroître la confiance mutuelle. C'est ainsi que l'on pourra avancer dans la bonne direction et parvenir aux meilleurs résultats. Pour accroître la confiance mutuelle, il faut que les autorités des deux parties s'en tiennent au principe selon lequel le continent et Taiwan appartiennent à une seule et même Chine et qu'elles parviennent à une connaissance commune plus claire ainsi qu'à une position unanime sur cette question de principe » .

Wang Yi  a ensuite repris les propos de Hu Jintao : « Le fait que les deux rives évitent les dissensions non nécessaires dans les affaires étrangères est favorable à l'intérêt général de la nation chinoise ». « Cet esprit et ce concept s'appliquent également aux affaires concernant les ressortissants chinois d'outre-mer originaires des deux rives », a expliqué Wang Yi. « L'important est de savoir rechercher les points communs en laissant de côté les divergences, et ce, dans la mesure maximale ».

Wang Yi a ensuite cité les similarités existantes entre les deux rives du détroit de Taiwan : une même nation, une même culture, un même foyer (la Chine, composée du continent et de Taiwan, est le foyer commun des compatriotes des deux rives) et un même objectif qui consiste à lutter contre toute forme d'indépendance de Taiwan et à créer une nouvelle situation pour le développement pacifique des relations entre les deux rives.

« Les ressortissants chinois originaires des deux rives doivent non seulement rechercher les points communs et laisser de côté les divergences, mais également s'efforcer de rassembler les similitudes tout en minimisant les divergences et les oppositions », a-t-il poursuivi. Il faut réaliser des efforts conjoints afin de converger vers un objectif commun, à savoir que la majorité des ressortissants chinois des deux rives du détroit de Taiwan se livrent à la réunification pacifique et à la relance de la nation chinoise. Renforcer ce point commun nous permettrait de dissiper les petits différends ainsi que les haines, les rancunes et les préjugés légués par l'histoire. Avec un tel point commun comme base, nous aurions pour responsabilité de renforcer la solidarité entre les ressortissants chinois des deux rives, et de leur faire jouer un rôle de pont entre Taiwan et le continent. Nous serions également chargés de diffuser la richesse de la culture chinoise à l'étranger, de lutter contre tout agissement allant à l'encontre de l'intérêt fondamental de la nation chinoise ainsi que d'expliquer et de défendre le principe d'une seule et même Chine auprès de la communauté internationale ».

Beijing Information