Le vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN), Ismail Tiliwaldi, a répondu aux questions de certains journalistes étrangers concernant l'incident du 5 juillet à Urumqi et le développement économique du Xinjiang.
« N'importe quel complot destiné à saboter l'unité nationale, le développement économique et la stabilité sociale est voué à l'échec. »
« Je suis persuadé que sous la direction du gouvernement central et avec les efforts conjugués des peuples des différentes ethnies du Xinjiang, les différentes causes du Xinjiang continueront à se développer. Les peuples de cette région continuent à respirer au même rythme, à partager le même destin et à être liés par le cœur ».
Récemment, le vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale, Ismail Tiliwaldi, a accordé une interview collective à plusieurs journalistes étrangers et leur a fait part, à travers ce qu'il a vécu personnellement et ce qu'il a vu et entendu, de ses idées sur l'incident qui a éclaté le 5 juillet à Urumqi et sur les problèmes liés au développement économique du Xinjiang.
« L'incident du 5 juillet constitue de violents actes criminels fomentés par les 'trois forces' établies à l'étranger et mené à l'intérieur du pays »
« Quelles sont les raisons principales qui ont conduit aux actes criminels du 5 juillet ? »
« Comment le gouvernement chinois peut-il garantir et maintenir la sécurité de cette région ? »
Ismail Tiliwaldi a répondu aux questions posées par les journalistes étrangers, venus notamment de Turquie, du Maroc, du Qatar (Al Jazeera) et de Malaisie, sur les causes et les effets des émeutes du 5 juillet. « Les faits révèlent que l'incident du 5 juillet à Urumqi a été orchestré et fomenté par les 'trois forces' établies à l'étranger et qu'il a été commis par des personnes vivant à l'intérieur du pays », a-t-il poursuivi.
Selon Ismail Tiliwaldi, le 26 juin 2009, à Shaoguan dans la province méridionale du Guangdong, une bagarre a éclaté entres des employés locaux et des employés originaires du Xinjiang. C'est une affaire d'ordre social ordinaire qui a été réglée judicieusement par le département concerné. Mais depuis lors, les « trois forces » établies à l'étranger ont profité de l'occasion pour provoquer des troubles et utiliser à dessin cette affaire d'ordre social pour inciter les Ouïgours vivant à l'intérieur du pays à créer des histoires.
Depuis les émeutes du 5 juillet à Urumqi, les « trois forces », avec à leur tête Rebiya Kadeer, ont continué à encourager certains habitants d'Urumqi à provoquer des troubles par divers moyens, tels qu'Internet, la télévision et les téléphones. Parallèlement, elles ont accordé de nombreuses interviews à des médias étrangers, ont incité les séparatistes à créer des troubles dans les différentes ambassades de Chine implantées dans le monde et ont répandu des rumeurs.
« Au cours de l'incident du 5 juillet à Urumqi, des actes criminels de violence, de saccage, de pillage et de destruction par incendie ont été commis. Ce type de violences n'est acceptable dans aucun pays ». Selon Ismail Tiliwaldi, dans la mesure où cet acte de violence a porté atteinte à la vie et aux biens matériels du peuple, et a causé de lourdes pertes matérielles et humaines aux peuples des différentes ethnies, « il faut punir sévèrement les criminels en vertu de la loi. »
« L'incident du 5 juillet à Urumqi est le plus grave incident que j'ai connu au cours de ces dernières années. J'ai travaillé 26 ans dans la préfecture de Kashi où ont également eu lieu certains actes de violence. Mais, une grande majorité d'émeutiers a été dirigée par des séparatistes ethniques vivant à l'extérieur du pays, dont l'objectif principal est de saboter l'unité ethnique et la stabilité sociale, et de séparer le Xinjiang du giron de la patrie. On peut ainsi dire que les émeutes du 5 juillet n'étaient ni un mouvement ethnique, ni un mouvement religieux, mais de graves actes de violence destinés à saboter l'unification du pays, la stabilité sociale et l'unité ethnique », a déclaré Ismail Tiliwaldi.
Ismail Tiliwaldi a affirmé que les émeutiers seraient sanctionnés sans indulgence, tandis que ceux qui ont participé à un degré moindre à l'incident seront traités par le biais de l'éducation et d'autres moyens. « La plupart des habitants du Xinjiang sont bienveillants. Ils soutiennent incontestablement les politiques nationales et contribuent au maintien de l'unité ethnique et sociale. Les séparatistes comme Rebiya Kadeer ne sont pas nombreux. Rebiya Kadeer ne peut pas influencer la large communauté ouïgoure du Xinjiang. »
« Je pense qu'en Chine les frictions et même certains conflits entre les populations sont des contradictions au sein du peuple. Il faut les régler par des moyens pacifiques et amicaux. Notre gouvernement peut régler les différends entre les masses par diverses voies, telles que le système d'Assemblée populaire. Les citoyens peuvent élire les personnes dont ils ont entièrement confiance par la démocratie, exprimer leurs souhaits, leurs centres d'intérêt et leurs plaintes par le biais de l'assemblée populaire », a-t-il poursuivi.
« Je n'ai jamais entendu parler d'une quelconque 'politique d'immigration' »
« Le monde extérieur émet certains doutes et critiques sur le traitement des relations ethniques et de la 'politique d'immigration' du gouvernement chinois, quel est votre point de vue à ce sujet ? »
« Comment voyez-vous les activités séparatistes fomentées par Rebiya Kadeer ? Et comment la Chine considère-t-elle la position des pays arabes sur cet incident ? »
Les médias étrangers, venus du Maroc, du Qatar (Al-Jazeera), de Malaisie, ou bien encore du Pakistan, s'intéressent beaucoup à la question ethnique du Xinjiang et à l'attitude de la Chine vis-à-vis des répercussions dans les pays étrangers.
Ismail Tiliwaldi a répondu aux questions susmentionnées l'une après l'autre.
« Je n'ai jamais entendu parler d'une quelconque 'politique d'immigration' ». Selon Ismail Tiliwaldi, au début, le Xinjiang comptait 13 ethnies, alors qu'aujourd'hui, 47 sont installées dans cette vaste région. « C'est justement parce que le Xinjiang possède un immense potentiel de développement que les diverses populations ethniques se sont établies et implantées dans la région pour y travailler et pour s'y développer. Le Xinjiang a établi des relations de coopération avec les autres nationalités du pays. De plus, un grand nombre d'entreprises et de groupes étrangers ont investi, fondé leurs entreprises ou bien encore développer leurs affaires dans le Xinjiang. Des entreprises originaires de pays voisins, tels que le Pakistan et l'Afghanistan, se rendent également dans la région pour tenter de développer et d'étendre leurs activités économiques », a-t-il déclaré.
Selon Ismail Tiliwaldi, l'égalité, la fraternité et l'assistance mutuelle entre les différentes ethnies constituent les valeurs traditionnelles de la nation chinoise, et ont joué un rôle important dans le processus de développement socio-économique, lancé il y a 60 ans depuis la libération de la région autonome ouïgour du Xinjiang. De plus, elles ont grandement contribué à l'unité et à l'harmonie entre les différentes ethnies. Ismail Tiliwaldi a souligné qu'en comparaison avec les Hans du pays, l'Etat appliquait à l'égard des minorités ethniques une politique beaucoup plus souple en ce qui concerne le planning familial. « Certaines minorités ethniques à faible population ne sont pas du tout concernées par ladite politique. »
Ismail Tiliwaldi a poursuivi en disant que l'actuel gouvernement chinois a toujours appliqué une politique en faveur des minorités ethniques. Il a cité comme exemple le grand développement des régions de l'ouest du pays, le respect du gouvernement envers la croyance religieuse et la préservation du patrimoine culturel des minorités ethniques. De plus, depuis la réforme et l'ouverture sur l'extérieur et depuis le commencement du grand développement des régions de l'Ouest, le gouvernement a, d'année en année, augmenté le degré d'inclination vers les régions des minorités ethniques du Xinjang.
La Chine a établi des relations diplomatiques avec la plupart des pays, y compris les pays musulmans, et maintient toujours de bonnes relations bilatérales et multilatérales avec eux. L'établissement de relations pacifiques est le noyau de la politique diplomatique chinoise.
La plupart des pays, y compris les pays arabes, comprennent bien la position du gouvernement chinois. Seule une faible quantité de personnes fait écho aux forces réactionnaires de Rebiya Kadeer, et certains parlementaires d'un petit nombre de pays accordent leur soutien à ces forces. Ismail Tiliwaldi a souligné que le gouvernement chinois s'opposait à l'ingérence des autres pays dans les affaires intérieures de la Chine. Le gouvernement chinois n'intervient jamais dans les affaires intérieures des autres pays et respecte les droits autonomes de tous les pays.
Effectivement, certains pays ne connaissent pas bien les politiques ethniques et religieuses du gouvernement chinois, ce qui provoque parfois certains malentendus. « Par conséquent, notre objectif est de présenter nos politiques ethniques et religieuses à la communauté internationale, y compris aux pays arabes, ainsi que les accomplissements réalisés dans les domaines de la réforme et de l'ouverture qui font partie du travail à long terme de notre pays », a déclaré Ismail Tiliwaldi.
« J'ai entièrement confiance dans le développement économique du Xinjiang »
« Comment considérez-vous les conditions de vie et de travail des Ouïgours dans les autres provinces ? »
« Concernant l'élaboration de la politique d'assortiment de l'économie, quels sont les projets de développement que le gouvernement central a fourni au Xinjiang ? Combien d'argent le gouvernement central pourrait-il octroyer à l'amélioration du niveau de vie des habitants locaux ? »
Ismail Tiliwaldi a répondu avec précision aux questions concernant le développement socio-économique du Xinjiang posées respectivement par les journalistes de l'agence de presse de Malaisie et de l'agence de presse semi-officielle d'Anatolia (Turquie).
Selon Ismail Tiliwaldi, travailler à l'intérieur du pays est un phénomène très ordinaire pour les populations des minorités ethniques du Xinjiang. Ces dernières ne présentent aucune différence par rapport aux habitants des autres provinces qui partent travailler en dehors de leurs propres provinces ou villes. Du moment que l'économie de marché est devenue de plus en plus prospère et que les conditions de production et de vie ont été assurées en Chine, la sortie a permis aux Ouïgours du Xinjiang d'améliorer leurs conditions de vie et d'acquérir les sciences et les techniques avancées.
Ismail Tiliwaldi est témoin de l'harmonie et de la bonne entente entre les Ouïgours et les populations des autres ethnies qu'il a pu observer de ses propres yeux. « Je travaille depuis mars 2008 pour l'APN. En presque 18 mois, j'ai parcouru 15 provinces, régions autonomes et municipalités relevant directement de l'autorité centrale. J'ai ainsi pu voir des Ouïgours exploiter des restaurants ou gérer une entreprise dans plusieurs autres régions. Depuis la mise en application de la politique de réforme et d'ouverture, les échanges mutuels entre les ethnies ont été particulièrement favorables à la promotion du développement économique. Le développement économique du Xinjiang dans l'avenir ne peut se réaliser sans l'aide du gouvernement central ainsi que des autres provinces et villes de l'intérieur du pays », a-t-il souligné.
« Les chiffres sont les plus éloquents. » Ismail Tiliwaldi a appuyé ses points de vue en citant une série de chiffres.
–– En 1978, le PIB du Xinjiang était inférieur à 4 milliards de yuans, alors qu'en 2008, il a atteint 420,3 milliards de yuans. En 1978, le PIB par personne était de 313 yuans, et en 2008, de plus de 19 890 yuans. En 1978, les investissements en biens immobilisés étaient de 1,3 milliard de yuans, et en 2008, de 2 314,1 milliards de yuans.
–– En 1978, le volume total de l'import-export du Xinjiang n'était que de 23 millions de USD, alors qu'il a atteint, en 2008, les 22,2 milliards de dollars. Les recettes financières locales ont connu une grande augmentation. Par exemple, en 1978, les recettes du budget général des finances locales étaient inférieures à 700 millions de yuans, alors qu'en 2008, elles ont atteint 360,1 milliards de yuans. Les revenus des habitants ont connu une augmentation rapide au fur et à mesure du développement économique. En 1978, le revenu annuel des fermiers n'était en moyenne que de 119 yuans par personne, alors qu'en 2008, il a atteint les 3 500 yuans.
–– En 1978, la production céréalière du Xinjiang était supérieure à 3 millions de tonnes, alors que l'année dernière, elle a dépassé les 10 millions de tonnes. En 2008, la production de coton du Xinjiang représentait, quant à elle, 42 % de la totalité du pays. La surface des vergers et des forêts du Xinjiang a dépassé 15 millions de mu (un million d'hectares). Le nombre de têtes de bétail a atteint 12 millions. Aujourd'hui, le Xinjiang est également un centre de production de céréales, de coton, de bois, de vergers et d'élevage. Concernant l'industrie, le Xinjiang a établi un système industriel moderne dans les domaines du pétrole, du gaz naturel, de l'acier, du charbon, du bâtiment, de la transformation, de l'énergie, etc.
Ismail Tiliwaldi a été le témoin des grands changements survenus dans le Xinjiang. « En 1962, je faisais mes études à l'Université du Xinjiang à Urumqi. A ce moment-là, il me fallait neuf jours pour me rendre en camion de ma ville natale de Kashi au chef-lieu de la région autonome. Aujourd'hui, avec l'avion il suffit de seulement une heure et demie, et avec le train de deux heures et demie. Les transports sont très pratiques ». Hormis le développement économique, le Xinjiang a également connu un développement synchronisé dans les domaines de la culture, de l'éducation, des sciences et techniques, de la santé publique et du sport. Le Xinjiang a pratiquement généralisé l'enseignement obligatoire de neuf ans et a permis l'alphabétisation des jeunes et des adultes. Dans les années 1950, le Xinjiang ne comptait qu'une seule université, aujourd'hui il y en a plus de trente », a-t-il précisé.
« Le gouvernement central ne changera pas sa politique préférentielle lancée autrefois ». Selon Ismail Tiliwaldi, le gouvernement a une bonne idée : S'unir pour lutter ensemble et développer conjointement la prospérité des régions peuplées de minorités ethniques, car sans une aisance relative de ces dernières, on ne peut aboutir à un niveau moyen d'aisance de l'ensemble du pays. « Je pense que le gouvernement central multiplie ses efforts en faveur des régions des minorités ethniques, afin que ces dernières puissent avancer ensemble au même rythme que les autres régions ». « J'ai été pendant cinq ans président de la région autonome ouïgoure du Xinjiang. Chaque année, une politique préférentielle destinée spécialement au développement économique du Xinjiang a été élaborée. »
En guise de conclusion, Ismail Tiliwaldi a déclaré que le Xinjiang était une région riche en ressources, placées sous la protection du gouvernement central. « J'ai entièrement confiance dans le développement économique du Xinjiang. Je suis persuadé qu'une belle perspective d'avenir s'ouvrira pour la région. L'unité et l'harmonie entre les diverses nationalités du Xinjiang se renforceront davantage et l'économie et la culture de la région autonome connaîtront une plus grande prospérité. »
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