Tang Yuankai
La province du Guangxi est riche en ressources minérales, surtout en métaux non ferreux. Cependant, selon le résultat des enquêtes, le sol de certaines régions contient de plus en plus de substances toxiques, à cause de l'exploitation des mines et de l'émission des eaux usées de la fonte des métaux provenant des usines.
Comment contrôler et restaurer la terre polluée ? Il s'agit d'une des questions posées par Chen Zhangliang, vice-gouverneur de la région autonome de l'ethnie zhuang du Guangxi, lors d'une causerie sur la restauration de la terre, qui réunit de nombreux spécialistes venant des établissements de recherches scientifiques, dont l'Académie des Sciences de Chine. C'est également un problème difficile à résoudre pour beaucoup de gouvernements régionaux.
En comparaison de la pollution atmosphérique et hydrique, la pollution du sol est souvent invisible et aisément négligée. La restauration naturelle du sol nécessiterait des centaines d'années, voire un millénaire.
Parlant des nuisances de la pollution du sol à la santé, M. Luo Yongming, chercheur et directeur du Laboratoire d'environnement et de restauration de la pollution du sol relevant de l'Institut des sciences de la terre de Nanjing, explique: « les cultures pourraient transmettre les substances toxiques qu'elles ont absorbées de la terre jusqu'au corps humain ; les polluants volatils pourront entrer dans le corps humain à travers la diffusion de l'air ; les enfants qui s'amusent sur le sol pourraient toucher les matières polluantes qui sont difficiles à être dégradées et absorbées par le sol ».
Des services gouvernementaux et le public ne prennent pas consicence de la pollution du sol en dépit des grandes nuisances qui en résultent. Certains estiment même que la terre peut se rétablir naturellement. Dans beaucoup de régions, on ne fait attention qu'au contact entre les polluants et l'homme en négligeant la destruction et la corrosion des polluants sur la terre, à l'urgence du traitement des eaux usées en ignorant le traitement convenable des bourbes.
« Actuellement, le déplacement des anciennes usines ne signifie que l'abattage des bâtiments et le déménagement des équipements. Le terrain vague sera utilisé pour l'exploitation des biens immobilisés ou deviendra la terre labourée. Peu de personnes connaissent qu'il s'agit généralement d'une terre malade », a remarqué Zhao Qiguo, académicien de l'Institut des sciences de la terre de Nanjing relevant de l'Académie des Sciences de Chine.
« Après le déplacement des entreprises causant la pollution, le terrain cédé doit recevoir un « examen médical, soit l'évaluation des risques environnementaux. Il faut satisfaire aux demandes fonctionnelles de la réexploitation de la terre pour assurer la sécurité environnementale », a-t-il ajouté. « Cette évaluation, qui demande au préalable des préparatifs, se différencie de l'estimation des influences environnementales, qui marche après l'affaire ».
|