1 Les films chinois ont un grand potentiel de développement sur le marché d'outre-mer
La plupart des producteurs chinois nourrissent un bel espoir quoiqu'irréaliste : rentrer dans leurs frais sur le marché intérieur et compter sur la vente du droit d'auteur pour réaliser des bénéfices nets. Mêmes les grandes productions hollywoodiennes n'arrivent pas plus à joindre les deux bouts seulement sur le seul marché outre-Atlantique, elles ont besoin d'être compensées par les recettes réalisées à l'étranger. Actuellement, le box-office des films américains en dehors des Etats-Unis est de 150% supérieur à celui du marché intérieur, en contraste avec la situation des films chinois dont les recettes d'outre-mer n'équivalent qu'à la moitié de celles à l'intérieur du pays. Mais cela justifie l'assertion suivante: les films chinois ont encore un grand potentiel de développement notamment sur le marché d'outre-mer.
2 En Europe et aux Etats-Unis, les compagnies cinématographiques étroitement liées avec le marché de capital sont plus assujetties à l'influence négative de la bourrasque financière
Il y a quelques années, la lune de miel s'est bien passée entre le marché de capital et les sociétés du septième art en Europe comme aux Etats-Unis. A cette époque, les banques d'investissement ont pompé de grosses sommes dans les films somptueux. En avril 2007, Merrill Lynch a investi plus d'un milliard de dollars pour financer un nouveau studio dans le tournage de « Twilight ». De plus, cette compagnie a généreusement ouvert son porte-monnaie, en injectant 500 millions de dollars à une société sous la bannière de Metro-Goldwyn-Mayer (MGM), pour l'aider à lancer son nouvel opus : « Valkyrie », avec Tom Cruise comme héros et producteur.
Face à la dépression qui sévit dans le monde entier, certains investisseurs refusent de continuer d'investir dans le septième art et délaissent Hollywood, dont Merrill Lynch, Lehman Brothers, Deutsche Bank et Dresdner Kleinwort. En même temps, ils demandent aux producteurs de calculer avec soin les frais de publicités et de promotion.
La baisse d'investissements a pour conséquence la réduction de la quantité des films tant en Europe qu'aux Etats-Unis. « Nous nous rendons compte de la nécessité de nous forcer à ralentir la vitesse de la production », dit un producteur états-unien qui se démène pour mener à bien sa quête. Par exemple, Warner Bros a reporté la projection du dernier épisode de « Harry Potter » du mois de novembre 2008 jusqu'en été 2009.
La Corée du Sud, l'un des concurrents du cinéma chinois, n'a pas échappé à la tourmente financière non plus.
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