Existe-t-il un profil type d'acheteurs ? Quel type de logement acquièrent-ils ?
Qui sont les acheteurs qui déclenchent l'explosion du montant des transactions immobilières?
Le 6 avril, notre journaliste a rencontré une étudiante âgée de 20 ans dans une salle d'attente pour l'enchère d'un nouvel immeuble à Beijing. « Mes parents veulent acheter un nouvel appartement près de mon université, qui fera office de domicile lors de leurs visites à Beijing et m'appartiendra l'année prochaine à la fin de mes études universitaires. Je suis déjà venu ici à plusieurs reprises mais je n'ai pas encore rempli la tâche qu'ils m'ont confiée.», dit-elle d'un ton anxieux.
En ce lieu, on trouve des acheteurs plus impatients. La plupart des clients sont des jeunes en âge de se marier ou les parents dont l'enfant est parvenu à ce stade. Un appartement d'une surface inférieure à 100 m² est leur premier choix. « Actuellement, ce genre de logement est le mieux vendu sur le marché ». Telle est la conclusion commune des experts du secteur.
Sur le plan national, dès le mois de novembre dernier, le volume des affaires des appartements de moins de 90 m² s'est emparé une part de marché comprise entre 50 et 70 %.
Quant aux logements d'occasion, un phénomène presque similaire s'observe. Selon le résultat de l'agence immobilière Lianjia, les jeunes en dessous de trente ans représentent 30 à 40 % des acquéreurs sur le marché de seconde main, dont le prix moyen se chiffre à 9816 yuans par m². Les appartements d'un prix total de 600 000 à 900 000 yuans occupent une part de marché de 40 %.
Zou Jianmin, investisseur réputé de Shenzhen, a indiqué que l'occasion d'investir dans l'immobilier ne s'est pas encore produite malgré une chute de 50 % du prix. « Auparavant, le prix de logements dans mon quartier était de 7 000 yuans par m², à mon sens trop élevé. Malgré une certaine descente depuis ces dernières années, les prix stagnent actuellement à 15 000 yuans, encore loin d'être rationnel», ironisa-t-il.
Des entreprises immobilières en attente de meilleurs jours
Face à la croissance du volume des affaires, les entreprises immobilières restent relativement prudentes quant aux perspectives du marché.
Un nouvel épisode de fièvre acheteuse est brusquement arrivé, ce qui a dépassé l'anticipation des promoteurs tels que Ye Jing, directeur de ventes du complexe Garden Baihe de l'entreprise Baoli.
« Tous les grands deux-pièces et petits trois-pièces se sont rapidement vendus avant la fête du Printemps. Nous avions au départ quelques appréhensions pour la vente de spacieux trois-pièces, néanmoins, les clients ont rapidement répondu à l'appel », exprime-t-il.
Quant à l'avenir du marché, les entrepreneurs n'osent pas émettre un avis optimiste et demandent à donner du temps au temps.
La résidence Xishan Huafu de la société Yicheng est un produit plus ou moins luxueux qui trouve grande faveur auprès des classes supérieures de Beijing. Mais son directeur adjoint Sun Yong n'est pas sûr de la durabilité du statu quo. « Il faudra observer les donnés des deux ou trois mois prochains avant de se prononcer. L'explosion de la demande rigide est limitée. », estime Yu Liang, président de la société immobilière chinois Wanke, qui fait ainsi écho à Sun Yong.
Shenzhen constitue le chef de file de la reprise immobilière: au mois de mars, le prix de plus de trente produits immobiliers a augmenté de 5 à 10 %, de loin supérieur à celui d'autres villes. Or, Li Yaozhi n'estime pas pour autant que le volume des affaires d'ici à quelques mois pourra dépasser le record établi durant les mois de février et de mars. « Le marché a déjà absorbé un grand nombre de consommateurs. Suite à l'augmentation des prix, les acheteurs potentiels seraient de moins en moins nombreux».
L'explication de Zou Jianmin est plus directe : « En l'absence d'un afflux d'investisseurs, la marge de progression du marché immobilier reste limitée. Seules leurs demandes sont infinies. »
La fluctuation du rythme de croissance d'investissement reflète l'hésitation des sociétés immobilières. Pendant les deux premiers mois de 2009, le volume d'investissements a seulement augmenté de 1 %, tandis qu'il avait atteint 32,9 % à la même période de l'année dernière. La superficie des logements mis en chantier a de nouveau diminué de 4,8 % dans tout le pays, autre signe de l'incertitude des promoteurs.
Hormis la demande rigide limitée, le chiffre astronomique des logements stockés tourmente toujours les entrepreneurs. Un rapport d'études de la société immobilière Jindi estime qu'il faudra un an à Beijing, quatorze mois à Hangzhou et au moins sept mois à Shanghai pour écouler le parc immobilier disponible.
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