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Conférence de presse du Premier Ministre Wen Jiabao

Dans la matinée du 13 mars 2009, la conférence de presse de la deuxième session de la XIe Assemblée populaire nationale (APN) de Chine s'est tenue au Grand Palais du Peuple. A l'invitation du porte-parole de la session Li Zhaoxing, le Premier Ministre du Conseil des Affaires d'Etat, Wen Jiabao, a rencontré des journalistes chinois et étrangers et répondu à leurs questions.

Premier Ministre Wen : Chers amis journalistes, bonjour. Les sessions annuelles de l'APN et de la CCPPC (Conférence consultative politique du peuple chinois) de cette année surviennent à un moment crucial dans la lutte contre la crise financière internationale. L'APN a adopté le rapport d'activité du gouvernement et approuvé le plan global du gouvernement pour faire face à la crise financière. Pour moi, c'est un grand moment d'émotion. Je me rappelle qu'au 24 septembre dernier, j'ai dit à New York que « la confiance est plus importante que l'or et la monnaie ». A ce moment-là, le monde était encore perplexe et nous n'avions pas une vision claire sur le développement futur de la crise financière.

Aujourd'hui, à peine six mois plus tard, nous avons déjà établi un plan global pour affronter la crise. Pour réaliser ce plan, j'estime toujours que le plus important, c'est d'avoir une grande confiance. Seule la confiance engendre le courage et la force, et seuls le courage et la force permettent de surmonter les difficultés. J'espère que cette conférence de presse servira à renforcer et à propager la confiance. C'est là la conscience et la responsabilité de chaque journaliste, et aussi l'attente du peuple. « Le printemps de cette année semble prendre fin, mais il reviendra avec un double éclat l'an prochain ». J'espère que la Chine et le monde iront mieux l'année prochaine. Je vous remercie.

China Daily : Monsieur le Premier Ministre, pour faire face à la crise financière internationale, le gouvernement a dressé un plan de relance de 4 000 milliards de yuans RMB. Mais nous avons noté que, contrairement à ce que nous avions escompté, vous n'avez pas présenté de nouveaux plans de relance dans votre rapport. Est-ce que cela signifie que le premier plan de relance fonctionne bien ? Y aura-t-il de nouveaux plans de relance économique à l'avenir ? De plus, parmi les 4 000 milliards de yuans, seulement 1 180 milliards proviennent des investissements du gouvernement central, alors comment peut-on garantir l'origine des fonds restants ? Parmi ces 4 000 milliards de yuans, à quelle hauteur se situent les investissements initialement prévus et les nouvelles sommes à investir ?

Premier Ministre Wen : Votre question est très importante. Des rumeurs et des malentendus ont entraîné une fluctuation considérable des bourses mondiales. En fait, certains n'ont pas bien compris l'ensemble du contenu du plan global de la Chine. Je voudrais profiter de cette occasion pour vous donner encore une fois une brève présentation ce celui-ci.

Premièrement, le plan global que nous avons adopté après six mois d'efforts comprend quatre volets, à savoir l'augmentation considérable des investissements gouvernementaux, la restructuration et le redressement industriels à grande échelle, l'appui ferme aux recherches scientifiques et l'amélioration sensible de la protection sociale. Ces quatre volets sont liés entre eux et inséparables. Cela montre que notre plan prend en considération les intérêts à court terme et ceux à long terme et qu'il s'attaque non seulement aux symptômes mais aussi à la racine du mal.

Deuxièmement, les investissements massifs du gouvernement sont les mesures les plus directes, puissantes et efficaces. Le plan d'investissement de 4 000 milliards de yuans pour deux ans comprend les 1 180 milliards de yuans d'investissements directs du gouvernement central. Il comprend également les investissements non-gouvernementaux et privés attirés par la mise en œuvre des projets d'investissement ainsi que les crédits bancaires. Je peux vous dire clairement que ces 1 180 milliards de yuans forment complètement une nouvelle somme à investir. Dans le budget de cette année, nous avons déjà prévu 591,5 milliards de yuans à cette fin.

Troisièmement, les 1 180 milliards de yuans à investir par le gouvernement central seront consacrés principalement aux projets concernant le bien-être du peuple, la transformation technologique, la protection de l'environnement, la construction des infrastructures d'envergure et la reconstruction post-séisme. D'autres programmes ne sont pas inclus dans ce plan de 4 000 milliards de yuans pour deux ans. Par exemple, la réduction et l'exemption fiscales dépasseront en réalité 500 milliards de yuans pour atteindre près de 600 milliards de yuans ; nous allons augmenter la pension des retraités des entreprises, nous appliquerons un régime salarial basé sur les performances pour les 12 millions d'enseignants du cycle de l'enseignement obligatoire pour augmenter leurs salaires ; nous accroîtrons les revenus des agriculteurs en élargissant les domaines de subventions et en augmentant le volume ; et nous investirons 850 milliards de yuans dans les trois ans à venir pour la réforme du système de santé. Tous ces fonds ne sont pas inclus dans les 4 000 milliards de yuans.

Quatrièmement, dans le plan d'investissement de 4 000 milliards de yuans pour deux ans, certains projets sont effectivement des projets déjà prévus dans le XIe Plan quinquennal, tels que des routes, des chemins de fer et d'autres projets de construction des infrastructures. Ces projets ont été bien étudiés et préparés. Il faut donc accélérer leur mise en œuvre. C'est grâce à ces projets que nous avons pu fixer autant de projets de construction d'infrastructures en si peu de temps. Il y a aussi de nouveaux projets, par exemple la construction de logements subventionnés par le gouvernement. D'ici trois ans, nous allons résoudre les difficultés de logement pour 7,5 millions de familles et rénover les logements précaires pour 2,4 millions de foyers. Tous ces projets ont été bien étudiés, ils seront annoncés au public et supervisés tout au long de leurs réalisations.

Cinquièmement, face à cette crise financière, nous nous sommes préparés à des difficultés de longue durée et nous avons réservé des marges de manœuvre en matière de politique, ce qui signifie que nous avons déjà élaboré des plans pour faire face à des difficultés encore plus grandes et stocké suffisamment de « boucliers ». En fonction de l'évolution de la situation, nous pourrons proposer à tout moment de nouvelles politiques pour stimuler l'économie.

Wall Street Journal : Bonjour, Monsieur le Premier Ministre. J'ai deux questions. Maintenant que la Chine est devenue le premier créancier des États-Unis, comment appréciez-vous les mesures prises par le gouvernement américain face à la crise financière internationale ? Certains estiment que les dettes colossales des Etats-Unis entraîneront une dévaluation du dollar américain, êtes-vous inquiet des investissements chinois aux Etats-Unis ? Si c'est le cas, quelle est la stratégie de la Chine pour disperser les risques d'investissement ? Deuxième question, pouvez-vous garantir que la Chine ne laissera pas le renminbi se déprécier, au moins à court terme ? Est-ce que la Chine donnera des soutiens financiers au FMI ?

Premier Ministre Wen : Vous parlez très bien le chinois, et vous avez posé trois questions de suite. La Chine est effectivement le plus grand créancier des Etats-Unis. Les Etats-Unis sont la première économie du monde. Nous suivons de très près le développement de l'économie américaine. Le gouvernement Obama a pris une série de mesures pour faire face à la crise financière, et nous attendons les effets de ces mesures. Comme nous avons prêté des sommes considérables d'argent aux Etats-Unis, nous sommes bien sûr attentifs à la sécurité de nos biens. Honnêtement dit, je suis un peu inquiet. Donc, par votre intermédiaire, je voudrais demander encore une fois aux Etats-Unis de tenir leurs promesses, d'honorer leurs engagements et de garantir la sécurité des avoirs chinois.

Comme tout le monde le sait, grâce à la réforme et au développement depuis des années, nous avons accumulé une somme considérable de devises. Cela reflète la puissance économique de la Chine. Sur la question des réserves de devises, la priorité pour nous est de préserver les intérêts du pays. Toujours fidèles au principe dit « sécurité, liquidité et préservation de la valeur », nous travaillons à éviter les risques et nous appliquons des stratégies de diversification. Dans le même temps, nous devons également tenir compte de la stabilité des marchés financiers internationaux, car ces deux aspects sont reliés.

Quant à votre question sur la dévaluation du renminbi, ce n'est pas ce qui s'est passé réellement. Depuis la réforme du taux de change en juillet 2005, le renminbi s'est apprécié de 21% par rapport au dollar US. Bien que récemment la réévaluation du renminbi ne soit pas si évidente vis-à-vis du dollar, en fait, il continue à s'apprécier à cause de la dévaluation considérable des monnaies européennes et asiatiques. Cela a entraîné des pressions sur notre exportation. Notre objectif est de maintenir pour l'essentiel la stabilité de la valeur du renminbi à un niveau rationnel et équilibré. Mais cela est décidé par le marché et la Chine elle-même. Aucun pays ne peut exercer des pressions pour que le renminbi s'apprécie ou se déprécie.

Nous suivons de très près la question de l'augmentation des contributions au FMI et la jugeons très compliquée. Je voudrais proposer quelques principes. Premièrement, il faut réformer la structure de la gestion interne du FMI, prévenir les risques des financements et des investissements, mettre en pratique le principe de l'équilibre des droits et obligations, et accorder plus d'attention aux intérêts des pays en développement. Deuxièmement, l'augmentation des contributions au FMI n'est pas l'affaire d'un pays particulier. Nous sommes d'avis que tous les Etats membres de l'organisation doivent assumer ensemble leurs responsabilités en fonction de leur quote-part. Troisièmement, les autres institutions financières internationales doivent aussi diversifier les moyens de financement. Quatrièmement, la décision d'un pays d'augmenter sa contribution au FMI sera prise en fonction de sa réalité nationale et de sa volonté.

Hong Kong ATV : Selon votre rapport d'activité du gouvernement, le gouvernement central accordera tout son soutien pour consolider la position de Hong Kong en tant que centre financier international. Dans le même temps, il va promouvoir la diversité appropriée dans le développement de l'économie de Macao. Nous avons également noté qu'à la fin de l'année dernière, le gouvernement central a adopté un plan pour la réforme et le développement du Delta de la Rivière des Perles. Les différents milieux de Hong Kong et de Macao attendent beaucoup de ces mesures prises par le gouvernement central. Par ailleurs, nous constatons, comme vous l'avez justement évoqué, que la crise financière continue à se propager et n'a pas touché le fond. Les impacts négatifs se font sentir de plus en plus sur les économies ouvertes de Hong Kong et de Macao. Est-ce que le gouvernement central envisage de nouveaux plans pour soutenir Hong Kong et Macao dans la lutte contre la crise ?

Premier Ministre Wen : Le gouvernement central suit de très près les difficultés auxquelles font face Hong Kong et Macao dans cette crise financière. J'ai déjà proposé quelques mesures dans le rapport. Je voudrais expliquer plus clairement quelques points. Hong Kong est un centre financier international. Il est d'autant plus important de maintenir la stabilité financière et de préserver sa position de centre financier international dans la lutte contre la crise financière. Pour ce faire, il faut d'abord renforcer la coopération financière entre l'intérieur du pays et Hong Kong. Je peux vous dire que les autorités compétentes du gouvernement central ont déjà terminé l'élaboration du programme pilote, à titre d'essai, sur l'utilisation du RMB comme monnaie de règlement pour le commerce des biens. Ce programme sera approuvé par le Conseil des Affaires d'Etat et mis en œuvre le plus tôt possible. Deuxièmement, il faut accélérer la construction des infrastructures à l'intérieur du pays qui concernent Hong Kong et Macao. Ici, je voudrais vous dire clairement que la question du financement pour le projet du pont Hong Kong-Zhuhai-Macao a été réglée et que des préparatifs intensifs sont en cours, et les travaux de construction démarreront avant la fin de l'année. Troisièmement, un protocole complémentaire à CEPA sera signé cette année. Il consiste à élargir l'ouverture du marché de l'intérieur du pays au secteur des services de Hong Kong. Quatrièmement, le gouvernement central a approuvé le plan de réforme et de développement de long terme du Delta de la Rivière des Perles. Ce plan contribuera à la mise en valeur des atouts de l'intérieur du pays, de Hong Kong et de Macao, au renforcement de leur coopération et au développement de leur complémentarité. Cinquièmement, le gouvernement central entend prendre de nouvelles mesures pour soutenir la diversité appropriée dans le développement de l'économie de Macao.

Hong Kong et Macao ont gagné des expériences dans la lutte contre la crise financière asiatique. Nous sommes convaincus que sous la conduite des gouvernements des Régions administratives spéciales, Hong Kong et Macao sont à même d'affronter cette crise financière, de surmonter les difficultés et de maintenir la prospérité ainsi que la stabilité. Enfin, je voudrais réaffirmer que la patrie est toujours l'appui ferme de Hong Kong et de Macao. Nous ferons tout notre possible pour soutenir le développement économique de Hong Kong et de Macao.

Quotidien du Peuple : Bonjour, Monsieur le Premier Ministre. Face à l'impact de la crise financière internationale, vous avez souligné à plusieurs reprises, et même tout à l'heure, que la confiance vaut plus que l'or. Je voudrais savoir, Monsieur le Premier Ministre, d'où vient votre confiance ? Par ailleurs, dans le rapport d'activité du gouvernement, vous avez fixé l'objectif de réaliser une croissance du PIB de 8 %. En Chine comme à l'étranger, certaines personnes sont sceptiques quant à la réalisation de cet objectif. Comment voyez-vous cette question ?

Premier Ministre Wen : L'objectif de réaliser une croissance du PIB d'environ 8 % cette année est une question qui attire l'attention de tout le monde. A mon avis, c'est difficile. Mais, c'est aussi possible si l'on déploie des efforts. Je crois qu'il faut envisager cet objectif sous les trois aspects suivants : Premièrement, il faut prendre en compte la nécessité et la possibilité de l'atteindre. Deuxièmement, il s'agit là d'un engagement et de la responsabilité du gouvernement. Troisièmement, cet objectif traduit notre confiance et notre espoir. Un objectif de développement est comme le compas d'un navire. Sans compas, le bateau ne saurait pas dans quelle direction il va ni quand il arrivera à sa destination. Comme le dit un adage, un bateau de ce genre navigue toujours contre le vent sans jamais avoir le vent en poupe.

Quant à la possibilité de réaliser l'objectif de croissance d'environ 8 %, je l'ai déjà expliquée dans mon rapport. Je voudrais encore souligner les trois points suivants : Premièrement, la Chine est dans une phase d'industrialisation et d'urbanisation accélérées avec un marché en plein développement, et la consommation devient plus grande et connaît une amélioration structurelle. Parmi les 1,3 milliard de Chinois, il y a 800 millions de paysans. Allez voir un peu dans la campagne chinoise, à mon avis, les investissements dans les régions rurales ne se sont jamais de trop. Le marché chinois, que ce soit en terme de population ou de superficie, est plus grand que les marchés américains et européens. Deuxièmement, la Chine dispose d'une main-d'œuvre abondante et de nombreux talents. Malgré les difficultés actuelles en matière d'emploi, les ressources humaines sont à long terme un atout majeur pour le développement. Troisièmement, après trente ans de réforme et d'ouverture sur l'extérieur, et surtout grâce à la réforme depuis une dizaine d'années, le système financier chinois est sain et stable dans son ensemble. Cela constitue un appui puissant au développement économique. Je peux faire une comparaison. Si les États-Unis et l'Europe sont en train de combattre sur les deux fronts que sont le secteur financier et l'économie réelle, la Chine aura seulement à prévenir les risques financiers, au lieu d'utiliser des fonds budgétaires pour combler les trous de la finance. Bien au contraire, en ce moment, le secteur bancaire offre de grosses sommes de crédits à la construction économique. Vous connaissez tous ces chiffres : 470 milliards de yuans de prêts en novembre dernier, 770 milliards en décembre 2008, 1 620 milliards en janvier et 1 070 milliards en février de cette année.

En fait, le plus important est que grâce à des mois d'efforts, les Chinois commencent à avoir chaud au cœur. A mon avis, quand les gens ont chaud au cœur, la situation économique s'améliorera. Je sais bien que dans cette crise financière, aucun pays ne peut s'en sortir seul et qu'on ne peut pas surmonter les difficultés en dehors du contexte de l'économie mondiale. Mais nous savons une chose : Mieux vaut trouver soi-même une pierre à feu que de quémander du feu à autrui, mieux vaut creuser soi-même un puits que de chercher de l'eau chez un autre. C'est la raison pour laquelle j'espère que tous les Chinois travailleront pour réchauffer l'économie chinoise avec la chaleur de leurs cœurs.

Financial Times : Tout à l'heure, vous avez dit qu'il y avait en réalité une forte demande d'investissement dans les régions rurales en Chine. Dans ce cas-là, est-il raisonnable pour la Chine, qui possède une réserve de devises d'environ 2 000 milliards de dollars, de prêter de l'argent à des pays riches ? Ma deuxième question porte sur le Tibet. Surtout depuis la semaine dernière, les dispositifs de sécurité au Tibet et dans les autres régions peuplées de Tibétains ont été considérablement renforcés. Est-ce que cela signifie qu'il existe de graves problèmes dans la politique que la Chine applique dans ces régions ?

Premier Ministre Wen : J'ai en effet déjà répondu à votre première question lors de mon entretien avec Financial Times en Grande Bretagne. Mais je voudrais tout de même apporter quelques explications. Les réserves de devises de la Chine sont le fruit du travail ardu du peuple chinois. Elles ont contribué au renforcement de la capacité de paiement international de la Chine et de sa puissance économique. Mais, ces réserves sont en fait l'actif en devises étrangères et en même temps le passif en RMB de la Banque populaire de Chine. Elles ne sont pas des fonds budgétaires. Cet argent devra être utilisé essentiellement dans l'investissement à l'étranger et le commerce extérieur. Nous avons adopté le principe de diversification dans la gestion des réserves de devises. Jusqu'aujourd'hui, ces réserves sont en sécurité dans leur ensemble. Nous continuerons à nous ouvrir davantage sur l'extérieur, mettre à profit les marchés et les ressources domestiques et étrangers et valoriser pleinement les réserves de devises pour qu'elles puissent, d'un côté, maintenir la sécurité, la liquidité et la valeur, et de l'autre côté, contribuer à la construction du pays et à l'amélioration de la vie du peuple.

La situation au Tibet reste stable dans l'ensemble. La population tibétaine souhaite vivre et travailler dans la tranquillité. La Constitution de la Chine et la Loi sur l'autonomie régionale des minorités ethniques garantissent les libertés et les droits de la population tibétaine, y compris la liberté de croyance. Ces dernières années, l'Etat a augmenté le budget destiné au Tibet pour accélérer la construction économique de la région et améliorer la vie des paysans et des éleveurs. Nous allons poursuivre inébranlablement la politique d'ouverture au Tibet, car c'est une exigence pour le développement de la région tibétaine. Contrairement à ce que vous venez de dire, la stabilité et le progrès continu du Tibet montrent que notre politique est juste.

CNA de Taiwan : Bonjour, Monsieur le Premier Ministre. Ma question concerne l'accord de coopération économique inter-détroit qui attire l'attention des deux rives du Détroit. Monsieur le Premier Ministre, je voudrais savoir si un tel accord pourrait être signé d'ici fin d'année. Et s'il est signé, est-ce que cela veut dire que Taiwan pourrait se joindre sans à-coup au mécanisme ASEAN+1 ? Ma deuxième question concerne la participation de Taiwan à l'Assemblée mondiale de la Santé (AMS). Monsieur le Premier Ministre, dans le rapport sur les activités du gouvernement, vous avez dit qu'on fera un arrangement juste et raisonnable par voie de consultations. Pourriez-vous analyser pour la population taiwanaise la possibilité de participation de Taiwan à l'AMS cette année ? Une autre question concerne vous-même, Monsieur le Premier Ministre. Comme vous le savez, Taiwan est très riche en ressources touristiques qui sont d'ailleurs très diversifiées. Si vous aviez l'occasion de visiter Taiwan, où est-ce que vous aimeriez aller ?

Premier Ministre Wen : Je voudrais d'abord confirmer un fait, c'est que Taiwan et la partie continentale sont étroitement liées sur le plan économique, et on pourrait même dire qu'elles sont indissociables. L'année dernière, malgré la crise financière internationale, le volume du commerce entre les deux rives a atteint près de 130 milliards de dollars US, dont 77,8 milliards d'excédent en faveur de Taiwan. Plus de 30 000 entreprises taïwanaises se sont installées dans la partie continentale, ayant réalisé un investissement de 47 milliards dollars US. Avec un lien aussi étroit, nous avons à renforcer la coopération pour faire face ensemble à la crise. J'ai proposé dans le rapport qu'il faut accélérer la normalisation des relations économiques inter-détroit, faciliter la signature d'un accord de coopération économique globale et établir progressivement un mécanisme de coopération économique adapté aux deux rives du Détroit. D'une manière plus approfondie, l'accord et le mécanisme dont j'ai parlé doivent s'adapter à trois choses. Premièrement, ils doivent s'adapter à l'évolution du développement des relations inter-détroit. Deuxièmement, ils doivent s'adapter à la demande des échanges économiques et commerciaux inter-détroit. Troisièmement, ils doivent s'adapter aux caractéristiques des structures économiques des deux côtés. Et ce afin de réaliser le bénéfice réciproque et le résultat gagnant-gagnant. Nous espérons sincèrement que les deux rives du Détroit pourront, de façon appropriée, intensifier les consultations en vue de signer un tel accord et établir un mécanisme de coopération mutuellement bénéfique.

Taiwan est une belle île de la patrie que j'ai depuis longtemps désiré visiter. Je souhaite sincèrement avoir l'occasion d'y aller voyager. J'aimerais visiter la Montagne d'Ali (Alishan), le lac du Soleil et de la Lune (Riyuetan), un peu partout dans l'île, et rencontrer des habitants. J'ai déjà 67 ans cette année, mais si l'occasion se présentait et si je ne pouvais plus marcher, je voudrais toujours y aller même en rampant.

Dans le rapport sur les activités du gouvernement, j'ai précisé que nous prendrons des dispositions justes et raisonnables sur la question de la participation de Taiwan à des activités de certaines organisations internationales concernant les intérêts des compatriotes taïwanais, dont l'Organisation mondiale de la Santé, et nous sommes prêts à entamer des consultations en la matière.

Itar-Tass : Bonjour, Monsieur le Premier Ministre. La réunion des Premiers Ministres de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) se tiendra cette année à Beijing. La Chine sera le pays hôte. Pour vous, quels sont les dossiers les plus urgents ? Quels sont les sujets qui attirent le plus d'attention ? Selon vous, quelles mesures les pays membres de l'OCS doivent-ils prendre pour développer leur coopération économique et notamment pour lutter ensemble contre la crise financière ? Par ailleurs, en langue chinoise, le mot « crise » signifie à la fois « danger » et « opportunité ». Quelles sont les opportunités pour la Chine dans cette crise financière internationale ? Est-ce que la Chine pourrait occuper une place plus importante dans le système économique mondial à la sortie de la crise actuelle ?

Premier Ministre Wen : Nous avons noté que les pays membres de l'OCS ont été plus ou moins affectés par cette crise financière internationale, à laquelle ils doivent faire face ensemble à travers une coopération renforcée. En tant que pays proches les uns des autres avec des atouts respectifs complémentaires, les Etats membres de l'OCS sont tout à fait capables de surmonter les difficultés actuelles par coopération. Afin d'éclairer cette idée, je voudrais vous donner deux exemples. Premier exemple, nous venons de signer avec la Russie un paquet d'accords sur la coopération pétrolière et les arrangements financiers, permettant de régler de différents problèmes dans notre coopération pétrolière. Et le deuxième, nous avons dégagé un consensus avec le Kazakhstan en matière de renforcement des coopérations financière, énergétique et des ressources. Nous espérons qu'un accord pourra être signé cette année. Parmi les pays membres de l'OCS, certains sont riches en ressources et en énergie, certains sont forts en science et technologie, notamment en hautes et nouvelles technologies, alors que certains d'autres sont relativement en retard qui ont besoin d'aide. Je suis d'avis que nous pouvons renforcer la coopération dans les domaines de l'énergie, des ressources, du transport, et d'autres projets d'infrastructure ainsi que dans l'agriculture et les hautes et nouvelles technologies.

Vous partagez le même avis que nous sur l'« opportunité ». Nous constatons que l'économie chinoise fait face à de sérieux défis, mais aussi à des opportunités de développement. Si nous pouvons bien saisir ces opportunités, adopter des mesures justes et les appliquer sans retard et d'une manière résolue et énergique, l'économie chinoise vaincra ces rudes épreuves et s'en sortira avec une plus grande vitalité. J'espère du fond du cœur que la reprise économique arrive le plus tôt possible en Chine. Comme vous le dites, des fois, si vous travaillez dur, il y aura toujours une lueur d'espoir même dans une situation désespérée. Il faut agir au lieu d'attendre.

China News Service : Bonjour, Monsieur le Premier Ministre. Le déficit budgétaire de Chine a atteint cette année un record de 950 milliards de yuans RMB, et les finances locales enregistreront, pour la première fois, un déficit de 200 milliards de yuans RMB. En fait, les autorités locales en Chine ont un montant important de dettes cachées. Est-ce que les risques budgétaires sont encore sous contrôle ?

Premier Ministre Wen : Je voudrais vous répondre sous trois angles différents. Premièrement, le déficit budgétaire de Chine est encore sous contrôle et le niveau de dettes est sûr. Cela est dû à la diminution continue du déficit ces dernières années. En 2003, le déficit budgétaire était de 319,8 milliards de yuans RMB, soit 2,6 % du PIB. Alors qu'en 2008, le déficit a été diminué à 180 milliards de yuans RMB, soit 0,6 % du PIB. En 2003, nous avons émis 140 milliards de yuans RMB d'emprunts publics, contre seulement 30 milliards de yuans RMB en 2008. Le développement économique et l'accroissement des recettes publiques pendant ces dernières années nous ont laissé plus de marges de manœuvre en ce qui concerne le déficit et les dettes. Deuxièmement, il nous faut approfondir la compréhension sur l'importance de la politique budgétaire de relance. L'approche la plus directe, la plus forte et la plus efficace de lutter contre la crise financière est d'accroître les dépenses publiques, et plus tôt, mieux c'est. Il y a aussi une autre facette de la médaille, c'est que si nous pouvons arrêter la récession, et avec l'amélioration de la situation économique, les recettes publiques pourront augmenter. C'est une façon dialectique d'envisager le déficit budgétaire. Troisièmement, il nous faut suivre deux principes en ce qui concerne les dépenses publiques. Un, elles doivent être affectées aux secteurs clés les plus importants et les plus urgents pour régler la crise financière ; deux, elles doivent laisser des richesses précieuses à nos générations futures. Nous avons à renforcer la supervision et la régulation de toutes les opérations des finances centrales et locales, qui doivent être transparentes au public.

NHK : Bonjour, Monsieur le Premier Ministre. Ma première question concerne la stabilité en Chine. A cause de la crise financière, la situation de l'emploi en Chine s'est aggravée, un grand nombre de travailleurs migrants perdent leur emploi et beaucoup de diplômés d'université ne peuvent pas en trouver un. Comment envisagez-vous la situation de l'emploi cette année ? Dans ce contexte, comment pourriez-vous avoir la confiance de maintenir la stabilité sociale ? Ma deuxième question concerne la stabilité régionale. Maintenant que la RPDC se prépare à lancer un missile balistique au début du mois prochain, qu'en pensez-vous ? Quels sujets allez-vous aborder avec le Premier Ministre de la RPDC Kim Yong-il qui effectuera une visite en Chine ?

Premier Ministre Wen : Le chômage est un grave problème auquel nous sommes confrontés. Si nous avons adopté un plan global et augmenté les dépenses publiques, c'est justement pour promouvoir le développement économique dans le fond. Ce qui compte le plus, c'est de soutenir énergiquement les petites et moyennes entreprises qui fournissent 90 % de postes d'emplois. Nous avons aussi élaboré des politiques spécifiques pour régler le problème de chômage des diplômés d'université et des travailleurs migrants, qui doivent être appliquées vigoureusement. Je peux vous dire que de la deuxième moitié de l'année dernière jusqu'à la fin de février de cette année, malgré l'augmentation du nombre des chômeurs et le retour de nombreux travailleurs migrants dans leur pays natal, notre société reste stable dans l'ensemble. Nous allons continuer à privilégier la création d'emplois dans nos activités économiques et sociales en adoptant des mesures énergiques. Comme je l'ai dit, que ce soit pour les diplômés d'université ou les travailleurs migrants ruraux, un poste d'emploi est non seulement leur gagne-pain, mais touche également à leur dignité. Le gouvernement accorde une importance particulière à cette question sans jamais la sous-estimer.

Quant à la situation dans la Péninsule coréenne, j'estime que le plus important est de faire progresser activement les pourparlers à six, de résoudre les problèmes clés qui affectent ces pourparlers et de promouvoir la dénucléarisation de la Péninsule. C'est seulement ainsi qu'on arrivera à maintenir la paix et la stabilité dans la Péninsule et à assurer la paix et la stabilité en Asie du Nord-Est. Nous espérons que toutes les parties prenantes des pourparlers à six pourront élargir leur terrain d'entente et, tout en tenant compte de l'intérêt général, traiter adéquatement leurs différences et se garder de toute action susceptible d'aggraver la tension. Le gouvernement chinois restera en étroit contact avec toutes les parties et intensifiera les consultations pour faire progresser favorablement les pourparlers à six. La RPDC est un pays voisin ami de la Chine. Les deux pays sont liés par une amitié traditionnelle. Le Premier Ministre Kim Yong-il effectuera bientôt une visite en Chine sur mon invitation. Nous allons procéder à d'amples échanges de vues sur l'approfondissement de l'amitié et de la coopération entre les deux pays ainsi que sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun.

Le Figaro : Monsieur le Premier Ministre, le Tibet est aujourd'hui un sujet qui focalise beaucoup d'attention. Le Congrès américain, l'administration d'Obama et le Parlement européen demandent à la Chine de reprendre les discussions avec le Dalaï-Lama. La Chine a souligné que cela relève de ses affaires intérieures. Quelle est votre position là-dessus ? Est-ce que vous êtes prêt à reprendre les discussions avec le Dalaï-Lama et à étudier sa demande pour une réelle autonomie ? Par ailleurs, ce sujet a refroidi les relations entre la Chine et la France depuis septembre dernier. Que pensez-vous de l'avenir de ces relations ? Est-ce probable d'avoir une rencontre cordiale entre le Président français Nicolas Sarkozy et le Président Hu Jintao en marge du sommet du G20 à Londres ? Comme vous le dites à plusieurs reprises, c'est la France qui est tenue responsable de la situation et qui doit réparer ces relations. Qu'est-ce que vous attendez concrètement de la France ?

Premier Ministre Wen : Le Tibet fait partie intégrante du territoire chinois. La question relative au Tibet relève purement et simplement des affaires intérieures de la Chine, qui ne tolère aucune ingérence extérieure. Voici notre position de principe. Notre politique à l'égard du Dalaï-Lama est claire et constante. S'il renonce aux activités séparatistes, nous voulons avoir des contacts et consultations avec ses représentants. La porte est toujours ouverte. L'année dernière, malgré des difficultés, nous avons eu trois tours de contacts et de discussions à la demande de la partie du Dalaï-Lama. Ces contacts et discussions peuvent continuer. Mais il est important pour le Dalaï-Lama de faire preuve de sincérité pour que ces discussions obtiennent des résultats substantiels. Nous avons raison de dire que le Dalaï-Lama n'est pas une simple personnalité religieuse, mais un exilé politique. Le soi-disant « Gouvernement en exil » à Dharamsala est en fait un gouvernement théocratique illégal contrôlé directement par lui-même. Le Dalaï-Lama, qui a beaucoup voyagé dans le monde, est capable de tromper certaines personnalités politiques. Certains pays occidentaux savent bien en tirer parti. Pour connaître le Dalaï-Lama, il faut non seulement écouter ce qu'il dit, mais également voir ce qu'il fait. Je vais vous donner un exemple pour éclairer mon point de vue. Il y a quelques jours, quand le Dalaï-Lama a essayé de réfuter les remarques du Ministre des Affaires étrangères Yang Jiechi lors d'une conférence de presse, il a nié avoir réclamé que des troupes chinoises devraient se retirer du Tibet et que les Han devraient quitter le Tibet. Ce n'est qu'une supercherie pour tromper le public. Je voudrais vous inviter à vous référer au « plan de paix pour le Tibet en cinq points » publié par le Dalaï-Lama aux Etats-Unis en 1987 et à la « nouvelle proposition en sept points » publiée en 1988 à Strasbourg en France, dans lesquels il a indiqué clairement que les forces armées et les installations militaires de la Chine devraient être retirées du Tibet, que les Han ne devraient pas déménager au Tibet et ceux qui s'y sont installés devraient partir. C'était écrit noir sur blanc. Le Dalaï-Lama pourrait revenir sur sa position, mais il ne peut pas nier ce qu'il a dit.

Durant les quarante-cinq ans qui ont suivi l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France, malgré des hauts et des bas, ces relations vont dans leur ensemble de l'avant. Le problème qui survient est notamment dû à la rencontre très médiatisée entre le dirigeant français et le Dalaï-Lama. Cela non seulement a touché à l'intérêt central de la Chine, mais également blessé le peuple chinois. Nous espérons que la France pourra éclaircir sa position sur la question relative au Tibet et œuvrer à améliorer ses relations avec la Chine dans les meilleurs délais. Cela correspond non seulement aux intérêts des relations entre la Chine et la France, mais aussi de celles entre la Chine et l'UE.

CCTV : Bonjour, Monsieur le Premier Ministre. Lors des interviews, nous n'aimons pas entendre dire qu'il s'agit d'un problème institutionnel, car cela revient à dire qu'il ne peut pas être résolu pour le moment. Durant les deux sessions de cette année, beaucoup de députés de l'APN et membres de la CCPPC ont exprimé la même préoccupation. Maintenant que le gouvernement central et les gouvernements locaux concentrent leurs efforts pour stimuler la demande intérieure et assurer la croissance économique, vont-ils ralentir le rythme de la réforme ? Qu'envisage le gouvernement central pour approfondir la réforme et éliminer les barrières institutionnelles ?

Premier Ministre Wen : Face à la crise financière, il faut accélérer la réforme au lieu de la ralentir. Seul le règlement des problèmes institutionnels et structurels permet d'assurer la mise en application des différentes mesures. Nous devons continuer à faire avancer la restructuration économique, notamment à améliorer encore davantage l'économie de marché socialiste. Plus concrètement, nous avons non seulement à adopter des mesures énergiques de régulation macroéconomique, mais aussi à faire jouer pleinement le rôle fondamental du marché dans l'affectation des ressources. Non seulement avons-nous besoin des investissements massifs de l'Etat, mais aussi nous devons encourager le développement des entreprises privées et les investissements privés. Nous devons non seulement adopter des plans pour restructurer et revitaliser les industries, mais également accorder une attention particulière à insuffler de plus grandes vitalité et énergie aux entreprises. Nous avons à promouvoir activement la restructuration politique. A mon avis, il faut déployer des efforts dans les trois domaines suivants : Premièrement, continuer à développer la démocratie socialiste pour protéger la liberté et les droits du peuple. Deuxièmement, faire progresser la réforme du système judiciaire pour promouvoir l'équité et la justice sociales. Troisièmement, renforcer la surveillance des différentes institutions pour que le gouvernement fonctionne selon la loi et se place sous la supervision.

South African Broadcasting Corporation : Merci, Monsieur le Premier Ministre. Comment le sommet du G20 pourra-t-il créer plus d'opportunités pour les pays en développement en vue de renforcer la coopération entre eux ? Par ailleurs, qu'est-ce qu'on doit faire pour assurer plus de droit à la parole aux pays en développement dans la crise financière ?

Premier Ministre Wen : Dans la lutte contre la crise financière, ce sont les pays en développement qui rencontrent les plus grandes difficultés et qui sont le plus souvent négligés. Il faut absolument inscrire à l'ordre du jour du sommet financier du G20 comme sujet primordial l'attention et l'assistance à accorder aux pays en développement, notamment aux pays les moins avancés. Les OMD (Objectifs du Millénaire pour le développement) ne doivent pas être compromis. Lorsque je présidais le Sommet de l'ASEM, j'ai entendu le dirigeant d'un pays en développement dire que, des fois, il est beaucoup plus facile pour des pays développés d'approuver un projet d'investissement de plusieurs centaines de milliards de dollars US que d'octroyer des fonds aux pays en développement pour les soutenir dans leurs efforts d'atteindre les OMD. C'est la raison pour laquelle j'ai souligné que les OMD ne devraient pas être compromis. Les pays développés doivent accorder une plus grande attention aux soutiens financier et politique en faveur des pays en développement.

La Chine est le plus grand pays en développement. Avant l'année 2008, nous avons tenu notre engagement pour avoir annulé les dettes de quarante-six pays les moins avancés (PMA) d'un montant de plus de 40 milliards de yuans RMB et accordé plus de 200 milliards de yuans RMB comme assistance à d'autres pays en développement. Lors de l'Assemblée générale des Nations Unies l'année dernière, j'ai fait, au nom du gouvernement chinois, un engagement solennel d'annuler les dettes arrivant à échéance à la fin de 2008 en faveur des PMA et de pratiquer le tarif zéro sur plus de 95 % de leurs produits exportés en Chine. La Chine est aussi parmi les premiers pays à faire une contribution de 30 millions de dollars US à FAO pour créer un fonds d'investissement pour le développement. Nous allons construire davantage d'hôpitaux et d'écoles pour l'Afrique, accueillir plus d'étudiants africains, et envoyer un plus grand nombre de médecins et d'enseignants travailler dans les PMA en Afrique. J'espère que dans cette crise financière rarement vue, les PMA ne seront pas un coin oublié, car la pauvreté dans ces pays est non seulement l'origine de souffrance pour leurs peuples, mais aussi une source de préoccupation pour les pays développés et un facteur déstabilisant pour le monde.

 

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eaucoup de témoignages, de documents écrits et de vidéos ont prouvé la "nature violente" de la rébellion mené par le dalaï-lama en 1959.
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La configuration du terrain de la Chine est très variée : plateaux grandioses, montagnes fluctuantes, vastes plaines, collines, bassins variés entourés de montagnes. On peut trouver les cinq principaux reliefs en Chine.

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