Au grand dam de la plupart des maisons de disques, un label fraie le chemin vers de nouvelles approches dans la commercialisation du cinquième art.
Jing Xiaolei
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Un client, espèce de plus en plus rare, parcourt le rayon musique de la Librairie de Shanghai (Shanghai Book City). |
Les consommateurs en ligne, pourtant vigilants face aux offres gratuites sur la Toile, continuent d'affluer sur le site MicroMu.com où les internautes téléchargent des albums sans avoir à mettre la main à la poche. Ceux-ci ont encore du mal à en croire leurs oreilles et font part de leurs doutes en publiant des commentaires sur cette page.
« Comment de telles nouveautés peuvent-elles être à la fois gratuites et accessibles légalement ? », se demandèrent-ils. Apparemment, les fanas de musique, dont le rêve d'un monde où la musique serait libre ne date pas d'hier, doivent encore se pincer pour y croire.
Un client, espèce de plus en plus rare, parcourt le rayon musique de la Librairie de Shanghai (Shanghai Book City).
La recette est simple comme bonjour, comme le label MicroMu l'explique : le principe est de pousser les artistes locaux à se produire sur scène, à enregistrer leurs concerts et à les retransmettre en ligne, et de placer ces œuvres gratuitement à la disposition des consommateurs. Parallèlement, le site héberge des sponsors qui rémunèrent la plate-forme pour service rendu. Une partie de l'argent, prend la forme d'un intéressement, qui, régi dans les contrats des artistes avec le label, retombe dans la poche des artistes.
« Nous souhaitons trouver une solution qui permette à la fois aux maisons de production et aux artistes de subsister malgré l'anémie qui frappe l'industrie du disque, sans pour autant rompre avec les habitudes des internautes friands de téléchargement musical », a expliqué Shi Lei, PDG du label.
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