La Chine s'est jointe à l'effort observé à l'échelle mondiale pour sauver son économie des conséquences dévastatrices provoquées par la débâcle financière. Dès le début de l'année, le pays s'est consacré à la mise en place d'une série de plans de relance visant à soutenir ses principales industries dont l'industrie automobile, la métallurgie, la sidérurgie, la construction navale, la pétrochimie, l'industrie textile, la fabrication des biens d'équipement, l'électronique et l'informatique, l'industrie des métaux non ferreux ainsi que les industries légères.
Dans ce cadre, Beijing Information propose à ses lecteurs l'analyse du plan de relance annoncé pour l'industrie automobile.
Liu Yunyun
Les analystes du secteur automobile de même que les concessionnaires de voitures saluent ce projet du gouvernement qu'ils considèrent comme un moyen de relancer l'industrie automobile et de la protéger de la récession économique mondiale.
De nouveaux détails de ce plan ont été révélés fin février, après qu'ait été rendue publique au mois de janvier l'adoption d'une politique générale de relance d'une douzaine d'industries cruciales. Le gouvernement a choisi de commencer par le secteur automobile, démontrant ainsi la grande importance qu'il accorde à cette industrie. Il s'agit en effet d'une des industries essentielles du pays, en ce qu'elle stimule dans son sillage la demande de produits issus de plusieurs autres industries comme la métallurgie et la sidérurgie, le pétrole et la fabrication de pièces détachées de voitures.
Les derniers chiffres fournis par le gouvernement révèlent que l'industrie automobile représentait 2,3 % du PIB de la Chine en 2007. Le secteur a employé cette même année quelque 2,9 millions de personnes tandis que 30 millions travaillaient dans les secteurs connexes.
Auparavant en plein essor, le marché de l'automobile chinois a récemment connu un ralentissement dû à l'essoufflement de la demande mondiale. En janvier, 735 900 voitures ont été vendues dans le pays soit 14 % de moins que l'année dernière à la même époque. Les ventes de véhicules de passagers ont également chuté de plus de 7 % sur l'année glissante, de février 2008 à janvier 2009, selon l'Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM).
En dépit d'une demande intérieure maussade, la Chine s'est malgré tout hissé au mois de janvier et pour la première fois de l'histoire, au rang de plus gros marché automobile mondial devant les Etats-Unis, ces derniers ayant à affronter une situation particulièrement difficile dans ce secteur. Le gouvernement américain renfloue ainsi à grands frais ses constructeurs automobiles pour tenter de préserver la solvabilité de certains d'entre eux. Une intervention de ce genre ne semble pour l'instant pas nécessaire en Chine compte tenu de la bonne santé financière des constructeurs du pays.
Toutefois, afin de garantir que l'industrie ne rencontre pas les mêmes difficultés, le gouvernement a fait de la relance du secteur automobile une priorité parmi ses projets de dynamisation de l'économie.
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