La résolution des divergences frontières terrestres
La Chine et le Vietnam sont des voisins limitrophes et amicaux. La démarcation frontalière entre deux pays a parcouru un long chemin.
La frontière terrestre des deux pays débute à l'ouest à la jonction de trois pays : la Chine, le Vietnam et le Laos. Elle se termine à l'est jusqu'aux bouches de la rivière Beilun, reliant la province du Yunnan et la région autonome zhuang du Guangxi de la Chine et sept provinces vietnamiennes : Cao Bang, Lang Son, Dien Bien, Lai Chau, Lao Cai, Ha Giang, Guang Ninh. Avant le XIXe siècle, il n'existait pas en effet de question frontalière entre les deux pays, car il y avait seulement une frontière habituelle. En 1887 et 1895, le gouvernement colonial de la France qui régissait le Vietnam à cette époque et celui de la dynastie des Qing signèrent les clauses de traités établissant la frontière et bâtirent plus de 300 bornes frontalières.
Néanmoins, pendant plus d'un siècle, la plupart d'entre elles furent détruites, déplacées ou perdues. Hormis cela, sous l'influence de facteurs complexes tels que la tendance politique et sociale, le changement des relations bilatérales entre les deux pays a suscité une série de divergences sérieuses relatives à ce sujet.
Au milieu des années 1970, la Chine et le Vietnam entamèrent des négociations qui furent peu fructueuses puis suspendues en raison de la détérioration des relations diplomatiques. Suite à la normalisation des relations sino-vietnamiennes en 1991, les pourparlers reprirent leur cours afin de pousser à la résolution de la question frontalière. Des négociations de haut niveau entre spécialistes furent lancées en 1992. L'année suivante, les plus hauts dirigeants des deux pays décidèrent d'initier des discussions au niveau gouvernemental sur la question frontalière et territoriale. Au mois d'octobre 1993, les représentants gouvernementaux des deux pays signèrent un accord où figuraient les principes fondamentaux pour la résolution des problèmes frontaliers. Selon ce document, les modifications du tracé devaient s'appuyer sur l'ancienne frontière terrestre consentie par le gouvernement colonial français et celui de la dynastie des Qing.
De 1994 à 1999, les deux parties entamèrent au total 16 cycles de négociations à Hanoi et Beijing, au terme desquels ils comparèrent les documents historiques et confirmèrent que l'agrée par les deux pays atteint 900 km (la longueur totale de la frontière sino-vietnamienne est de 1350 km.). Quant aux parties restantes, d'une distance de 450 km, subsistaient des divergences dans 164 lieux, d'une superficie de 227 km2. Sous le principe directeur de la compréhension mutuelle et de la concession réciproque parvenu par les hauts dirigeants, les deux parties ont résolu tous les différends en 1999. Le 30 décembre 1999, les deux pays signèrent le « Traité sur la frontière terrestre entre la Chine et le Vietnam ». L'Assemblée populaire nationale chinoise et le Parlement vietnamien ratifièrent conjointement ce traité en 2000.
Au mois de novembre 2001, la commission de démarcation de la frontière terrestre sino-vietnamienne fut chargée du tracé et de l'établissement des bornes frontières, de l'élaboration du protocole de délimitation et de topographie. Douze groupes de tracé subordonnés à cette commission s'occupèrent du placement des bornes sur place. La première borne fut érigée à Dongxing (Région autonome zhuang du Guangxi) et au poste de Mong Cai du Vietnam au mois de décembre 2001. Le 31 décembre 2008, tous les différends relatifs à la démarcation furent résolus.
En effet, l'établissement des bornes frontières a traversé un processus ardu et complexe. De nombreuses difficultés ont surgi au cours de l'exécution des travaux, mis à part les divergences relatives à certaines questions qui nécessitèrent l'échange de points de vue à maintes reprises ; les personnes chargées du tracé souffrirent des reliefs abrupts, du climat inhospitalier, du mauvais état des routes, entre autres. Avec l'attention et la direction directe des dirigeants de la Chine et du Vietnam, suivi par le soutien et l'aide des gouvernements régionaux, les services diplomatiques, de la Défense nationale, de la police, de la finance et de la topographie coopérèrent étroitement en suivant toujours le principe d'amitié entre les deux pays et appliquant strictement les réglementations du « Traité sur la frontière terrestre entre la Chine et le Vietnam ». Pendant huit ans, les deux parties ont travaillé sans relâche et entamé 14 cycles de pourparlers entre hauts responsables gouvernementaux, 34 entrevues entre les commissions de démarcation et 15 réunions entre groupes de spécialistes. Cela leur a permis d'ériger environ 2 000 bornes. De surcroît, l'application des moyens technologiques avancés tels que le système d'information géographique (GIS), le système de position globale (GPS) et la télédétection (RS) a assuré un tracé précis.
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