Depuis la publication du décret de restrictions, des centaines de formes de lignées cellulaires embryonnaires avaient été produites. Les restrictions constituaient déjà une grande entrave au progrès de la recherche sur les cellules souches, découverte pleine de promesse pour les sciences de la vie. « Lors de mes missions aux Etats-Unis, j'ai remarqué que de nombreux Américains portaient des préjugés contre la recherche sur les cellules souches. »
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Cellule souche embryonnaire humain avant la division (The Bund) |
La recherche a besoin de prélever des cellules souches d'un ovule fécondé ou d'un embryon à un stade très précoce. Pour la plupart des gens, un embryon humain, quel que soit leur état de développement, est déjà un être humain. Malgré les multiples avantages attendus de cette recherche, détruire un embryon humain équivaut à la destruction d'une vie. « Aux Etats-Unis comme en Europe, les convictions morales traditionnelles ne tolèrent pas ce genre de recherche qui rencontre cependant moins de critiques en Asie. Lors d'un cas de fécondation in vitro, le médecin met normalement en réserve plusieurs embryons fécondés. Quand les embryons adéquats sont réimplantés dans l'utérus, les autres sont souvent détruits. C'est à partir de ces embryons à détruire que les scientifiques obtiennent des cellules souches. « Dans le cas contraire, ce serait un gaspillage de ressources », d'après Mme Wang. Une des raisons de son retour en Chine, c'est l'environnement relativement tolérant pour la recherche sur les cellules souches embryonnaires. «En Chine, quand la recherche pourrait conduire à des avancées dans la lutte contre les maladies graves, la voix scientifique devient plus forte que la voix morale ». En fait, la recherche sur les cellules souches embryonnaires peut s'orienter vers deux directions différentes: progrès médicaux ou le clonage humain. « Le clonage humain est strictement interdit. Cela reste un sujet tabou dans nos recherches ».
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