Fondation de la région autonome du Tibet en 1965
L'autonomie régionale est pratiquée au Tibet en vertu de la Constitution chinoise. Selon la Constitution et les lois, l'État garantit les droits politiques des divers groupes ethniques de participer, sur un pied d'égalité, à la gestion des affaires de l'État et d'administrer de façon indépendante les affaires de leur propre région et de leur propre ethnie. Ces droits concernent la politique, l'économie, la culture et tous les domaines du progrès social. En fonction des circonstances spécifiques de l'histoire et des facteurs politiques, économiques, religieux, culturels et autres, tout en pratiquant l'autonomie régionale, on a pris quelques mesures souples, particulières et différentes de celles des autres régions autonomes du pays.
Le 9 mars 1955, la 7e séance élargie du Conseil des affaires d'État, présidée par le premier ministre Zhou Enlai, a examiné et adopté la « Décision sur l'établissement du Comité préparatoire de la région autonome du Tibet », stipulant que sous la direction du Conseil des affaires d'État, le Comité préparatoire est un organe politique chargé de la fondation de la région autonome du Tibet. Sa tâche principale consiste à préparer l'application de l'autonomie régionale au Tibet en vertu de la Constitution, de l'Accord en 17 articles et de la situation spécifique locale. Le Conseil des affaires d'État a désigné le dalaï-lama comme le directeur-membre du comité, le panchen comme premier directeur adjoint et membre, et Zhang Guohua, comme deuxième directeur adjoint et membre. Le 22 avril 1956, l'assemblée constitutive du Comité préparatoire s'est tenue solennellement dans la grande salle de Lhassa nouvellement ouverte.
Au cours de la répression de la révolte et de la réforme démocratique en 1959, le servage féodal a été aboli et un million de serfs et esclaves ont été émancipés ; ils n'ont été plus vendus, transférés, échangés pour payer une dette en nature comme biens privés des propriétaires de serfs, ainsi forcés à travailler. Dès lors, ils ont obtenu la liberté individuelle et sont devenus les maîtres de la société. Pendant cette période, on a établi le pouvoir politique populaire local aux divers échelons. À partir de la situation réelle tibétaine, en juillet 1959, le Comité préparatoire a adopté les « Règlements organisationnels des associations paysannes à l'échelon de district, de préfecture et de canton du Tibet », stipulant que les associations paysannes au niveau de préfecture et de canton exercent les fonctions à la place du pouvoir politique local. Jusqu'en avril 1960, les autorités populaires de sept commissariats préfectoraux, d'une ville, de 72 districts, de 20 préfectures et 300 cantons ont été établies. En mars 1962, le Comité préparatoire a distribué les « directives concernant les élections aux échelons de base dans la région autonome du Tibet (projet) ». En juillet et août 1965, 1 359 cantons, bourgs ont accompli l'élection de base, 567 autres cantons et bourgs ont organisé la réunion populaire locale, remplaçant les fonctions de l'assemblée populaire, soit 92 % des cantons et bourgs du Tibet. De plus, 54 districts ont convoqué la première session de l'assemblée populaire locale, élu les chefs de district, et établi la commission populaire au niveau de district et choisi 301 députés pour assister à l'assemblée populaire de la région autonome du Tibet.
Approuvée par le gouvernement central, la première session de la première Assemblée populaire de la région autonome du Tibet s'est tenue du 1er au 9 septembre 1965 à Lhassa. La région autonome du Tibet a déclaré sa fondation à cette occasion et Ngapoi Ngawang Jigmei a été élu président.
Beijing Information
|