Pirates : dans les mailles du filet
Le contre-amiral Du Jingchen a été nommé commandant de la première mission navale de la Chine qui pourrait amener la Marine chinoise à mener ses premiers combats hors des eaux territoriales
Cette mission aura sans aucun doute une portée historique très importante puisqu'il s'agit de la première bataille navale de la Chine hors de ses eaux territoriales, combat auquel le pays ne s'était plus livré depuis le 15e siècle. La nomination d'un homme fort sur le terrain, le contre-amiral Du Jingchen permettra sans nul doute à la Marine chinoise d'inscrire une nouvelle page dans l'Histoire.
Une flotte de trois navires est placée sous la direction de M. Du, tout d'abord deux destroyers, les DDG-169 Wuhan et DDG-171 Haikou et un navire ravitailleur, le Weishanhu, ont quitté les rives côtières de la ville chinoise de Sanya le 26 décembre, afin de prendre part à une mission mandatée par l'Onu de patrouille de lutte contre les pirates dans le golfe d'Aden. Près de 900 marins dont une unité de forces spéciales ont déjà embarqué.
D'après des déclarations rapportées lors d'une conférence de presse le 25 décembre, M. Du est le chef du contingent de la flotte de la Marine nationale en Mer de Chine méridionale. En tant que membre d'une délégation militaire, il a effectué une visite aux Etats-Unis en juillet 2008. Davantage de détails de son itinéraire n'ont pas été publiés, hormis le fait qu'il soit rompu aux opérations de recherche et de sauvetage maritime. En mai 2002, alors qu'il était encore colonel vétéran M. Du supervisa une opération de sauvetage de six jours suite à l'accident d'un avion civil au large des côtes de Dalian, dans la province nord-orientale du Liaoning.
La première phase de cette mission devrait durer trois mois, rapporte l'agence de presse Xinhua.
Un économiste tire à boulets rouges sur la politique de préservation des terres agricoles
L'économiste Mao Yushi s'est retrouvé sous les feux de l'actualité à la fin de l'année 2008 suite à sa remise en cause de la politique nationale de préservation des terres agricoles.
Lors d'une allocution dans le cadre d'un séminaire organisé le 24 décembre à Beijing, M. Mao a indiqué que le strict objectif de préservation de 120 millions d'hectares de terres arables au minimum, dans un souci de garantie de la sécurité alimentaire, était devenu un obstacle pour la poursuite de l'industrialisation et de l'urbanisation du pays. Il estime que le pays pourrait inciter les marchés mondiaux à surmonter les éventuelles crises alimentaires.
La Chine totalisait 121,7 millions d'hectares de terres agricoles à la fin de l'année 2007. Sa remarque a découlé sur une levée de boucliers de la plupart des experts agricoles et des internautes, ceux-ci s'appuyant sur le fait que la Chine consomme annuellement 500 millions de tonnes de céréales, soit le double du volume commercial des cultures mondiales. Autre fait non négligeable, 120 millions d'hectares d'exploitations agricoles ne permettent d'assurer que 95 % de l'autosuffisance alimentaire du pays.
Agé de 79 ans, M. Mao est le président du conseil de l'Institut économique Unirule dont le siège se situe à Beijing. Cet institut de recherche indépendant dispense des analyses économiques. Il fut à l'origine de la découverte de la formule mathématique du principe d'allocation optimale en 1979.
Le lait est encore sur le feu autour de l'ancienne baronne de Sanlu
Tian Wenhua, ancienne présidente du conseil d'administration et directrice générale du Groupe Sanlu, a été assignée à comparaître au tribunal le 31 décembre, dans le cadre des premières auditions relatives au rôle qu'elle aurait joué dans le scandale du lait contaminé à la mélamine. De fortes teneurs en mélamine, notoire produit chimique toxique avaient été diagnostiquées dans les produits laitiers de Sanlu, tout comme dans 21 autres marques, ce qui avait découlé sur la mort de six bambins en Chine et la maladie de 290 000 autres enfants en bas-âge.
Le Tribunal intermédiaire populaire de la municipalité de Shijiazhuang, capitale de la province septentrionale du Hebei, a accusé Mme Tian, âgée de 66 ans, de « production et vente de produits contrefaits et défectueux ».
Selon l'article 144 du Code pénal de la RPC, Mme Tian s'expose à la peine de mort car ses agissements ont provoqué la mort d'autres citoyens du pays.
Mme Tian avait fait ses premières armes dans l'industrie laitière en 1968. Elle était entrée au poste de présidente du conseil d'administration et directrice générale du Groupe Sanlu en décembre 1996 lors de la constitution de l'entreprise en société commerciale. Lorsque le scandale du lait à la mélamine fut dévoilé au mois de septembre 2008, elle dût démissionner de ses postes et fut mise en garde à vue.
Beijing Information
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