Mao Gongning
Récemment, le dalaï-lama a distribué en Inde des « Propositions concernant l'application d'une autonomie véritable par toute la nation tibétaine ». Dans ce document, il a réclamé que toutes les régions peuplées de Tibétains soient placées sous le système d'autonomie unifié et que le pouvoir d'autonomie ne subisse aucune intervention des autorités centrales chinoises, et a cru que ces réclamations correspondaient à la Constitution chinoise et à la Loi de la République populaire de Chine sur l'autonomie régionale des minorités ethniques. Je crains ne pas être d'accord avec le dalaï-lama.
Il faut combiner correctement l'unité avec l'autonomie
Le système d'autonomie régionale des minorités ethniques de la Chine n'est pas une imitation de tout autre pays, mais une invention basée sur les réalités de la Chine. A mon avis, ce système présente les caractéristiques suivantes :
1. L'autonomie régionale des minorités ethniques est pratiquée sous la direction unifiée de l'Etat ; il s'agit de la combinaison organique de l'unité avec l'autonomie. La Loi sur l'autonomie régionale des minorités ethniques stipule que « Par autonomie régionale des minorités ethniques, on entend que les régions où vivent en groupes compacts des minorités ethniques appliquent l'autonomie régionale, établissent des organismes d'autonomie et exercent le pouvoir d'autonomie. » L'unité et l'autonomie forment le noyau de l'autonomie régionale des minorités ethniques et traduisent les spécificités et les avantages du système politique chinois. C'est quand on combine les deux organiquement qu'on peut mettre en valeur les points forts de notre système. En demandant de « déterminer la distribution des pouvoirs » avec l'autorité centrale, le dalaï-lama a opposé complètement la direction unifiée de l'Etat et l'autonomie régionale des minorités ethniques, cela est au fond intolérable par rapport à la Constitution chinoise et aux principes fondamentaux de la Loi sur l'autonomie régionale des minorités ethniques.
2. L'autonomie régionale des minorités ethniques représente l'unité entre les éléments ethniques et régionaux, entre les éléments politiques et économiques et aussi entre les éléments historiques et actuels. Le fait que des Hans et des minorités ethniques vivent dans une même région administrative est favorable à l'apprentissage mutuel et à leur développement commun. Par exemple, lorsque la région autonome de Mongolie intérieure fut fondée, en 1947, les Mongols représentaient seulement environ 20 % de la population régionale, mais l'autorité centrale leur a quand même attribué le statut de région autonome. Ici, on a tenu compte non seulement de la proportion des populations, mais aussi du statut historique de région administrative de la Mongolie intérieure, des rapports entre les populations et du développement en coopération de la région. L'expérience montre que le système d'autonomie régionale des minorités ethniques de la Chine est correct et réussi. Ce genre d'état de coexistence harmonieuse de multiples ethnies mérite tout particulièrement d'être prisé. Si, selon les propositions du dalaï-lama, on divise les régions administratives par ethnie, ne créée-t-on pas volontairement de la discrimination et de la séparation ethnique ?
3. Le système d'autonomie régionale des minorités ethniques combine étroitement l'autonomie des régions ethniques avec la promotion de la solidarité et du progrès ethniques. Depuis la fondation de la Chine nouvelle, en particulier depuis la mise en application de la réforme et de l'ouverture sur l'extérieur, le Parti communiste chinois et le gouvernement chinois ont élaboré une série de politiques et mesures spéciales en vue d'accélérer le développement des minorités ethniques et des régions où vivent ces peuples. Cela témoigne pleinement que le système et les politiques d'autonomie régionale des minorités ethniques de la Chine représentent les intérêts fondamentaux de ses peuples de diverses ethnies. Dans ses propositions, le dalaï-lama parle uniquement des droits des Tibétains et se méfie totalement des autres ethnies chinoises, sans mentionner un seul mot sur les progrès obtenus par les peuples de diverses ethnies du Tibet. Parler en l'air d'« autonomie véritable » n'est point bénéfique à la promotion des intérêts fondamentaux des populations de différentes ethnies du Tibet.
Notre position doit rester inébranlable face au système d'autonomie régionale des minorités ethniques
L'autonomie régionale des minorités ethniques est un système politique fondamental selon lequel la Chine résout ses problèmes ethniques. Ce système présente des avantages considérables :
Primo, il est favorable à l'unité de l'Etat et à la garantie du respect des droits des groupes minoritaires à administrer leurs affaires intérieures.
Secundo, il est conforme aux réalités de la Chine et est favorable à la coopération ethnique, au maintien et au développement des rapports ethniques socialistes marqués par l'égalité, la solidarité, l'entraide et l'harmonie. Dans des conditions historiques nouvelles, les facteurs communs des différents groupes ethniques et l'unanimité socialiste augmenteront, ce qui fait qu'un peuple devient de plus en plus dépendant des autres groupes. Le système de traitement des problèmes ethniques doit s'adapter aux réalités du pays. Or, le dalaï-lama se méprend sur les faits en disant que l'existence d'un grand nombre d'autres peuples au Tibet porte atteinte à l'autonomie du Tibet. Il préconise en réalité l'exclusivité ethnique et prône la fermeture et l'isolement du Tibet avec l'intérieur de la Chine. C'est tout à fait malsain.
Tertio, il est favorable au développement commun des différents groupes ethniques. En effet, ce dernier est la position fondamentale de la Chine, pays socialiste, en matière de politique ethnique. Depuis la fondation de la Chine nouvelle, en particulier depuis la mise en application de la réforme et de l'ouverture sur l'extérieur, le Parti communiste chinois et le gouvernement chinois ont élaboré une série de politiques et mesures visant à accélérer le développement des groupes minoritaires et des régions peuplées de minorités ethniques. Ces politiques et mesures ont permis à l'économie des localités autonomes de se développer de façon accélérée, ce qui a promu fortement le développement et la prospérité des différentes groupes ethniques.
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