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Voyons l'infraction du dalaï-lama par rapport à la Constitution chinoise et son volet lié à la liberté de croyance religieuse

Liu Hongji

Récitation des soutras.

Le dalaï-lama a lancé récemment des « Propositions concernant l'application d'une autonomie véritable par toute la nation tibétaine ». Sous le couvert que « le gouvernement tibétain en exil symbolise le représentant du peuple tibétain et de leurs intérêts », il a prescrit plusieurs articles liés à l'« autonomie véritable ». Celui concernant la religion est un pur trompe-l'œil.

Dans les Propositions, le dalaï-lama dit : « Bien que nous croyions importante la séparation du pouvoir politique et du pouvoir religieux, nous ne pouvons violer pour cela la liberté des croyants et la pratique religieuse. » « Si nous interprétons avec le critère international, la forme de la croyance et celle de la pratique sont toutes incluses dans la liberté religieuse, qui comprend la gestion des monastères selon la tradition religieuse, l'étude et la pratique des règles canoniques, la détermination du nombre et de l'âge des moines à s'inscrire dans un monastère selon le système religieux, et aussi la pratique libre d'activités et de rites religieux comme la récitation de sutras. Ainsi, le gouvernement ne doit pas intervenir dans les activités religieuses générales, telles que le rapport entre les maîtres et les disciples, la gestion des monastères et l'identification de l'enfant de réincarnation du panchen-lama. »

En réalité, la liberté de croyance religieuse est un droit fondamental que la Constitution chinoise attribue aux citoyens chinois. Il est écrit dans celle-ci : « Les citoyens de la République populaire de Chine sont dotés de la liberté de croyance religieuse. Aucun organisme d'Etat, groupe social ou individu ne peut obliger un citoyen à croire ou à ne pas croire une religion, ni ne peut traiter de façon discriminatoire les citoyens croyant ou ne croyant pas à une religion. L'Etat protège les activités religieuses normales. Nul ne peut employer la religion pour mener des activités sabotant l'ordre social, nuisant à la santé des citoyens ou empêchant le fonctionnement du système éducatif de l'Etat. Les associations religieuses et les affaires religieuses ne sont pas à la disposition des forces étrangères. » En plus de la Constitution, plusieurs autres lois chinoises, comme le Code pénal, les Principes généraux du Code civil, la Loi sur l'autonomie régionale des minorités ethniques et la Loi sur l'éducation obligatoire, attribuent aussi des articles à la protection de la liberté de croyance religieuse des citoyens et à l'interdiction de la discrimination des croyants et des athées. Mais nous devons préciser que la liberté de croyance religieuse ne veut pas dire la liberté des activités religieuses. Croire ou non une religion est une affaire privée. On est libre de croire ou de ne pas croire à une religion, mais comme les activités religieuses concernent l'espace social et d'autrui, elles sont soumises à la contrainte de la loi. C'est le cas dans tous les pays du monde.

Une cérémonie religieuse.

Le dalaï-lama réclame une « liberté religieuse » absolue, débarrassée de la contrainte légale. Il veut gérer les monastères et recruter des bonzes et bonzesses selon la « tradition religieuse » et le « système religieux ». Cela revient à restaurer la situation d'avant la réforme démocratique de 1959, où le Tibet était dominé par une théocratie régie par le dalaï-lama. A cette époque-là, le Tibet comptait 2 676 monastères et 120 000 bonzes et bonzesses, soit environ un dixième de la population tibétaine. Les monastères manipulaient pourtant plus d'un tiers des moyens de production sociaux ; avec les aristocrates et les bureaucrates, ils constituaient les trois catégories de « seigneurs » qui dominaient la société tibétaine. Cela ne pouvait qu'empêcher le développement social.

La Loi de la République populaire de Chine sur l'éducation obligatoire stipule ceci : « L'éducation obligatoire est une éducation exercée de façon unifiée par l'Etat, que tous les enfants à l'âge approprié doivent recevoir ; elle est une cause d'utilité publique que l'Etat est obligé de garantir. » « Tous les enfants et adolescents à l'âge scolaire de nationalité de la République populaire de Chine, sans distinction de sexe, d'ethnie, de race, de richesse familiale et de croyance religieuse, jouissent, en vertu de la loi, du droit égal de recevoir l'éducation obligatoire et s'acquittent du devoir de recevoir l'éducation obligatoire. » L'idée du dalaï-lama de « déterminer le nombre et l'âge des moines à entrer dans un monastère selon le système religieux et exercer librement les activités et les rites religieux comme réciter des sutras » va à l'encontre des règles du développement social, et qui plus est, viole la Loi chinoise sur l'éducation obligatoire.

Actuellement, les croyants jouissent pleinement de la liberté de croyance religieuse en Chine. Les fidèles du bouddhisme tibétain disposent presque tous d'une salle de prière ou d'une alcôve de bouddha chez eux. Ils peuvent aussi, à leur volonté, inviter des moines chez eux à lire des textes de sutras ou organiser des rites religieux. Et chaque année, le nombre de pèlerins à Lhassa dépasse le million. Ces phénomènes sont connus de tous. Mais la partie du dalaï-lama nie le fait que les Tibétains bénéficient de la liberté de croyance religieuse, et puis, sous couvert de « recours aux critères internationaux », il réclame d'amender la Constitution chinoise, ce qui a révélé son intention de rétablir le système théocratique de l'ancien Tibet.

 

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