Trois groupes de réflexion chinois ont publié le 9 août un rapport intitulé « ‘Les Etats-Unis en première place’?! La vérité sur la réponse des Etats-Unis au COVID-19 » pour réfuter certains médias américains qui ont classé leur pays comme « numéro un mondial » dans la lutte contre la pandémie.

Selon ce document, le gouvernement américain est allé à l’encontre de la science et du bon sens dans de nombreux aspects, notamment la prévention et le contrôle de la pandémie et la recherche de l’origine du COVID-19, ce qui explique directement pourquoi les Etats-Unis sont un « pays qui a échoué dans la lutte contre la pandémie ».

Le rapport affirme que les Etats-Unis ont dissimulé la vérité et politisé les questions concernant la lutte anti-pandémique, tout en s’appuyant de manière excessive sur des mesures monétaires. Les riches se sont enrichis, alors que la vie des gens ordinaires s’est détériorée, la société américaine s’est divisée et les tensions raciales se sont intensifiées.

A l’échelle internationale, les Etats-Unis sont responsables de la propagation du virus. Notant que plus de 20 millions d’Américains voyageaient encore à l’étranger après le début de l’épidémie, le rapport indique que ce pays endosse une responsabilité incontournable dans la propagation mondiale de la pandémie.

Le 27 juillet 2021, le président Joe Biden s’est rendu au Bureau de la direction du renseignement national, une première depuis son accession au pouvoir. Les médias américains ont fait un rapprochement entre cette visite et la prochaine sortie du rapport sur l’origine du COVID-19. « J’ai demandé à la communauté du renseignement de redoubler d’efforts pour recueillir et analyser des informations pouvant nous rapprocher d’une conclusion définitive [sur l’origine de la pandémie], et de me présenter un compte-rendu dans 90 jours », avait expliqué M. Biden dans un communiqué le 26 mai 2021, estimant que les conclusions de l’enquête conjointe entre l’OMS et la Chine de fin mars n’étaient pas satisfaisantes.

Les services de renseignement sont-ils néanmoins l’organisation la plus appropriée pour enquêter sur l’origine du COVID-19 ?

« La communauté du renseignement et notamment la CIA ne possède pas de compétence scientifique en santé publique et en laboratoire de virologie », a déclaré Sten Vermund, doyen de l’Ecole de santé publique de Yale, estimant qu’elle ne peut fournir aucune piste ou alerte en la matière. Et il a tout à fait raison. Les services de renseignement ne peuvent répondre aux exigences de M. Biden sur le traçage de l’origine du COVID-19.

M. Biden avait demandé à Avril Danica Haines, directrice du renseignement national américain, de présenter un rapport entre mars et mai pour réfuter les conclusions de l’étude conjointe Chine-OMS sur l’origine du COVID-19. Finalement, des dizaines d’agences de renseignement, seules trois ont déposé leur rapport, les autres n’ayant pas la moindre preuve.

En avril, répondant aux questions des représentants du Congrès, Mme Haines avait admis qu’aucune preuve n’avait été trouvée, disant que « la communauté du renseignement ne sait pas d’où provient le nouveau coronavirus, quand il a fait son apparition et comment il se diffuse ».

M. Biden de son côté n’a pas mâché ses mots lors de sa visite au Bureau de la direction du renseignement national. « J’ai une totale confiance à l’égard de la communauté du renseignement, même si le renseignement ne peut pas être 100 % correct ».

David Asher, qui a travaillé au Département d’Etat, a déclaré lors d’une interview qu’il fallait offrir une récompense de 10 à 15 millions de dollars pour inciter les transfuges de haut niveau à venir aux Etats-Unis pour dire exactement ce qui s’est passé au laboratoire de Wuhan. Cette proposition illustre qu’à l’approche de la date limite, le compte-rendu ardemment désiré par M. Biden sera mal ficelé par manque d’arguments solides, et que les falsifications se feront coûte que coûte, vaille que vaille. Une seule chose est sûre, les services du renseignement de l’administration de Joe Biden cherchent à fabriquer des preuves de toute pièce au mépris de la science pour rejeter la responsabilité sur la Chine.