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En quête d'un développement commun |
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Zhong Cheng · 2020-09-29 · Source: Chinafrique | |
Mots-clés: coopération; FCSA |
Vingt ans de coopération dans le cadre du FCSA ont porté les liens sino-africains à de nouveaux sommets
Le Président chinois Xi Jinping présidait une réunion des dirigeants sino-africains à Osaka, au Japon, le 28 juin 2019. Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa, également ancien coprésident africain du FCSA, le Président égyptien Abdel-Fattah al-Sisi, également président tournant de l’UA, le Président sénégalais Macky Sall, actuel coprésident africain du FCSA, et le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres étaient également présents à cette réunion.
Le monde d’aujourd’hui est témoin de changements jamais vus depuis un siècle, dont l’un des plus remarquables est l’essor collectif des pays en développement. Dans ce paysage international en évolution, que peuvent faire la Chine et l’Afrique pour parvenir à un développement commun mutuellement bénéfique, reflétant et renforçant les rêves des peuples chinois et africain ?
Le Forum de coopération sino-africaine (FCSA) fournit la réponse à cette question. Créé en 2000 et visant à promouvoir le développement commun, le FCSA est un témoignage fort de l’amitié étroite et solide entre l’Afrique et la Chine.
Le consensus du FCSA sur la construction d’une communauté avec un avenir commun, la co-construction de l’initiative « la Ceinture et la Route » et les projets pilotes Chine-Afrique, visant à stimuler la capacité de production, ont transformé les relations Chine-Afrique, faisant entrer la coopération Chine-Afrique dans une nouvelle ère.
Avantages uniques
Au cours des 20 dernières années, le monde a assisté à une coopération plus forte et plus fructueuse entre la Chine et l’Afrique. Les résultats sont clairs, mais quel est le moteur de cette coopération ? Il est important que les deux parties en comprennent les raisons pour assurer une coopération cohérente et durable dans le cadre du FCSA dans les années à venir.
La Chine et l’Afrique sont des partenaires naturels dont les économies sont complémentaires. Avec des idéaux communs, des expériences historiques similaires et un besoin partagé de développement, les peuples chinois et africain aspirent au développement, à la paix, à la modernisation et à une plus grande force grâce à des efforts indépendants. Toutes deux plaident en faveur de la réforme de l’architecture de la gouvernance politique et économique mondiale.
Le pragmatisme et l’efficacité sont des caractéristiques distinctives de la coopération sino-africaine. La Chine ne cherche jamais à réaliser des gains géopolitiques égoïstes en Afrique et n’impose jamais sa propre volonté aux autres. La coopération de la Chine avec l’Afrique a donné des résultats tangibles et s’est profondément ancrée dans la population et les zones rurales.
Toutes ces raisons sont à la base du succès du FCSA au cours des 20 dernières années. En bref, l’approche de la Chine en matière de coopération avec l’Afrique a été totalement différente de celle des puissances traditionnelles.
Consultation collective
Le sommet du FCSA à Beijing en 2018 constitue un jalon dans l’histoire des relations sino-africaines, puisque les dirigeants chinois et africains ont convenu de mettre en synergie la coopération sur « la Ceinture et la Route » avec l’agenda 2063 de l’UA et les stratégies de développement des différents pays africains afin de construire une communauté sino-africaine avec un avenir partagé qui comporte une responsabilité commune. Il s’agit d’une coopération gagnant-gagnant, favorisant le bonheur accessible à tous, la prospérité culturelle commune, la sécurité commune et la coexistence harmonieuse. L’objectif est de mettre en œuvre conjointement les huit grandes initiatives de coopération entre la Chine et l’Afrique, afin d’établir un nouveau modèle pour faire progresser les relations entre la Chine et l’Afrique.
À la suite du sommet, l’engagement politique a été encore plus étroit, avec 17 chefs d’État et de parti de la partie chinoise qui ont visité 25 pays africains et le siège de l’UA. La collaboration sur l’initiative « la Ceinture et la Route » s’accélère, avec la signature de documents de coopération entre la Chine et 40 pays africains, ainsi que la Commission de l’UA. Le dialogue sur la mise en œuvre de l’initiative Chine-Afrique pour la paix et la sécurité a eu lieu et l’Institut Chine-Afrique a été inauguré. La mise en œuvre des huit grandes initiatives pour la coopération sino-africaine est bien engagée. Les deux parties ont élaboré conjointement des listes de pays spécifiques, selon lesquelles plus de 880 projets seront réalisés au cours des trois prochaines années. Les grands projets soutenus par des subventions ou des prêts concessionnels de la Chine progressent régulièrement.
En matière d’infrastructures, la Chine a construit plus de 6 000 km de chemins de fer et de routes respectivement en Afrique, 20 ports et plus de 80 grandes centrales électriques. Le deuxième Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale, qui s’est tenu à Beijing en avril de cette année, a défini l’orientation d’une coopération de qualité dans ce domaine, ce qui aidera l’Afrique à convertir ses ressources en atouts pour le développement et à atteindre une véritable indépendance économique.
En ce qui concerne les moyens de subsistance des populations, la Chine a contribué à la construction de plus de 130 installations médicales, 45 gymnases et plus de 170 écoles. Au cours des cinq dernières années, elle a envoyé un total de 21 000 médecins et infirmiers, traité 220 millions de patients et formé plus de 200 000 talents africains dans différents domaines. Ces actions ont fait une différence visible pour les moyens de subsistance des communautés locales.
En matière de commerce et d’investissement, la Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique depuis 11 ans. Son stock d’investissements indirects a atteint 110 milliards de dollars, et le volume des échanges commerciaux bilatéraux a dépassé les 200 milliards de dollars en 2019. Plus de 3 700 entreprises chinoises ont investi et créé des entreprises sur le continent, ce qui constitue un puissant moteur pour une croissance économique soutenue en Afrique. La Chine soutient l’Afrique dans ses efforts pour développer la zone de libre-échange continentale africaine, améliorer la connectivité et renforcer les chaînes industrielles et d’approvisionnement. En parallèle, la Chine explorera une coopération plus large avec l’Afrique dans des secteurs émergents tels que l’économie numérique, la ville intelligente, l’énergie propre et la 5G, afin que les populations africaines puissent également bénéficier des dernières réalisations du progrès humain.
En ce qui concerne l’allégement de la dette, dans le cadre du FCSA, la Chine annulera la dette des pays africains concernés sous la forme de prêts gouvernementaux sans intérêt qui doivent arriver à échéance d’ici la fin de 2020. Pour les pays africains qui sont les plus durement touchés par le COVID-19 et qui subissent de fortes pressions financières, la Chine travaillera avec la communauté mondiale pour leur apporter un soutien accru, en prolongeant encore la période de suspension de la dette. Elle collaborera également avec d’autres membres du G20 pour mettre en œuvre l’initiative de suspension du service de la dette (DSSI) et, avec les Nations unies, l’OMS et d’autres partenaires, pour élaborer des dispositions visant à alléger le fardeau de la dette de l’Afrique.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré que la coopération de la Chine avec l’Afrique est fondamentale pour le succès de l’Afrique, qui sous-tend le succès du monde en matière de développement et de paix.
La Chine est pleinement consciente que la stabilité, la sécurité, le développement et la revitalisation à long terme de l’Afrique ne sont pas seulement le désir des peuples africains, mais aussi la responsabilité de la communauté internationale.
La Chine accueille et soutient toutes les initiatives qui répondent aux intérêts de l’Afrique, avec la ferme conviction que la meilleure façon de stimuler le développement de l’Afrique est que toutes les parties tirent parti de leurs forces respectives, complètent le développement de l’Afrique et poursuivent une coopération et un développement commun gagnant-gagnant.
Construire une communauté d’avenir commun
La Chine et l’Afrique ont toujours eu un avenir partagé. Elles ont affronté des luttes et se sont battues ensemble pour la libération nationale et l’indépendance politique, en se travaillant main dans la main pour le développement, et en chérissant la même vision d’un monde multipolaire et d’une plus grande démocratie dans les relations internationales.
La Chine continue d’aider les pays africains à défendre leur souveraineté, leur indépendance et leur intégrité territoriale, à explorer la voie du développement adaptée à leur situation nationale et à préserver la paix et la stabilité dans la région.
La Chine est aux côtés de l’Afrique dans sa lutte contre la pandémie de COVID-19. Elle mettra en œuvre l’initiative sanitaire annoncée lors du sommet du FCSA à Beijing, et envisage d’apporter un soutien bilatéral supplémentaire aux pays africains pour les aider à sortir de cette période difficile.
En ce qui concerne l’avenir du FCSA, un plan a été élaboré et sa mise en œuvre est en cours. La Chine est le plus grand pays en développement du monde. Renforcer la coopération et la solidarité avec les autres pays en développement a été et continuera d’être la priorité stratégique de la diplomatie chinoise. Cette priorité est déterminée par ce qui définit la Chine en tant que pays, ainsi que par le système et les valeurs qu’elle défend. Quelle que soit la force croissante de la Chine et quelle que soit l’évolution du paysage international, cette priorité stratégique de la Chine restera inchangée.
Les 1,4 milliard de Chinois et les 1,2 milliard d’Africains marchent ensemble à la poursuite d’une communauté ayant un avenir commun. Cela contribuera de manière significative à la force accrue des pays en développement et à la formation d’un nouveau type de relations internationales.
(L’auteur est un chroniqueur de CHINAFRIQUE)
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