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Une coopération verte remplie d'espoir

par Gitonga Njeru  ·  2020-09-28  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: coopération; Chine; Kenya

La coopération sino-kényane contribue à un important projet de recherche environnementale

Des garçons jouent au football sur les rives du lac Turkana au Kenya.

Justus Lanok, 40 ans, est ravi qu’un projet en cours entre des scientifiques chinois et kényans contribue à améliorer les efforts de préservation futurs et à augmenter le nombre de touristes locaux et étrangers dans le comté de Turkana, au nord du Kenya. Né et élevé au Turkana, qui est l’une des régions les plus pauvres du pays, il est conscient que sa ville natale possède des atouts qui pourraient être mis en avant.

« Je suis né dans la pauvreté au Turkana, où nous avons été marginalisés pendant des décennies. Ce ne sont pas les ressources [naturelles] [comme la faune, la flore et les minéraux] qui man-quent. La pauvreté est le résultat d’une mauvaise planification et d’une négligence générale », explique-t-il. Témoin de la baisse du niveau d’eau du lac et de la réduction de sa taille géogra-phique de façon alarmante ainsi que de la disparition de la faune, il reste cependant convaincu que le partenariat entre le gouvernement actuel et les institutions chinoises sur différents projets et initiatives de développement profitera à la région et au pays tout entier.

Le comté abrite le lac Turkana, qui est l’un des sites les plus diversifiés d’Afrique et qui compte certaines des plus grandes concentrations d’animaux aquatiques.

Une initiative d’étude sur le Turkana, lancée récemment par le Centre commun de recherche sino-africain (SAJOREC) et les Musées nationaux du Kenya (NMK), vise à classer et à docu-menter le patrimoine national du Kenya. Plus de 170 scientifiques chinois et africains travaillent dans une installation de 16 hectares comprenant des laboratoires de haute technologie dans la périphérie de Nairobi.

L’initiative Turkana est l’un des 45 programmes de recherche scientifique mis en place dans le cadre d’un partenariat entre l’Académie des sciences de Chine (ASC) et des scientifiques afri-cains de tout le continent. Les programmes de recherche portent à la fois sur la santé et la protection de l’environnement.

Extinction de nombreuses espèces

Esther Kioko, cheffe du département de zoologie aux NMK, a déclaré que l’étude vise à conseiller le gouvernement kényan afin de préserver au mieux l’écosystème du lac Turkana. Le lac a été affecté par le changement climatique et les activités humaines depuis plusieurs décennies, impactant la plus grande partie de sa biodiversité.

« Outre la collecte de spécimens et leur stockage dans le dépôt national, notre objectif est de fournir au gouvernement des informations qui conduiront à de nouvelles politiques pour une protection efficace de la région », affirme Mme Kioko.

Elle ajoute que les premiers résultats révèlent que les crocodiles du Nil, les tortues, les hippopotames, les oiseaux sont moins nombreux et qu’il y a 60 espèces de poissons, incluant le poisson-tigre, le poisson-chat et le poisson-globe.

Par ailleurs, 168 autres espèces animales vivent et utilisent le lac Turkana. Elle confirme que la faune la plus spectaculaire du lac, le crocodile du Nil, a énormément diminué pour atteindre un quart des 14 000 enregistrés dans une étude prise en 1968. Cette baisse est inévitablement liée au changement climatique.

Le lac Turkana est le plus grand lac désertique du monde, ainsi que la plus grande masse d’eau alcaline. Le réchauffement climatique continue de l’assécher. Les données satellites des cher-cheurs du programme montrent que la zone de captage d’eau du lac est passée de 130 860 km2 il y a vingt ans à environ 75 000 km2 aujourd’hui. Le volume d’eau a également diminué pour atteindre environ 108,1 km3 dans le même laps de temps.

Les résultats fournissent des informations cruciales et le programme est en mesure de conseiller le gouvernement pour restaurer le lac dans son état d’origine. « Nous sommes optimistes concernant le travail avec les Chinois dans ce domaine », se réjouit-elle.

En juin 2018, le Comité du patrimoine mondial a décidé d’inscrire les parcs nationaux du lac Turkana sur la liste du patrimoine mondial en péril.

Les parcs nationaux du lac Turkana ont été inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1997 et sont des sites « candidats » pour définir le berceau de l’humanité.

Selon Mme Kioko, l’un des principaux objectifs de l’étude est de sauver de l’extinction le lac et la biodiversité qui dépend de cette masse d’eau.

« En travaillant avec l’équipe chinoise, nous avons bon espoir de faire d’autres découvertes. Ce n’est qu’une question de temps. »

Selon le professeur Shi Yi, microbiologiste de l’ASC, le changement climatique qui touche le Kenya affecte également la Chine d’une manière ou d’une autre, et les problèmes mondiaux sont interconnectés, d’où la nécessité de partenariats.

« Notre principal objectif est de former et d’équiper les scientifiques africains. Nous travaillons et établissons des partenariats sans relâche pour nous assurer que nous pouvons nous unir dans la lutte contre le changement climatique afin de trouver des solutions pour éradiquer les pandémies, etc. Ce partenariat a été rendu possible grâce aux relations bilatérales et multilatérales sino-africaines. »

Protection de la faune et la flore

 

Des palmiers doums cultivés dans les eaux alcalines du lac Turkana au Kenya.

Dans le cadre de l’initiative Turkana, une grande attention sera accordée à la préservation de certaines des vipères les plus rares du monde. Les vipères, principalement de l’espèce Bitis, sont menacées d’extinction. La vipère cornue endémique du Kenya est très venimeuse et peut tuer ses victimes dans les 15 minutes qui suivent une morsure mortelle, mais elle est également vitale pour contrôler le nombre de rongeurs.

Le reptile fait l’objet de braconnage et de contrebande mondiale en raison de son prix élevé dans le commerce des animaux de compagnie, les zoos et la fabrication de médicaments essentiels grâce à l’extraction de son venin. Leur nombre est inconnu car aucun recensement récent n’a été effectué.

L’espèce a été classée comme menacée d’extinction en vertu d’un traité des Nations unies en 2016. L’accord multilatéral entre 188 nations, dont le Kenya et la Chine, a placé la vipère cornue du Kenya à l’Annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).

Dans ce cadre de cette Annexe, le Kenya et la Chine ont conclu un partenariat pour extrader tous leurs citoyens impliqués dans le trafic de ces vipères et les poursuivre en justice, selon Victor Wesonga, herpétologue aux NMK, spécialisé dans la préservation des vipères.

« Les vipères sont passées en contrebande pour différentes raisons. Outre la perte d’habitat sur les rives du lac Turkana où elles résident, elles sont introduites clandestinement dans le monde entier pour le commerce des animaux de compagnie et la recherche médicale », mentionne M. Wesonga.

Les contrebandiers sont connus pour vendre les vipères aux compagnies pharmaceutiques dans la fabrication de médicaments essentiels pour traiter le diabète et l’hypertension.

« La protection de la faune fait partie intégrante de notre étude », déclare Mme Kioko, ajoutant qu’en travaillant étroitement avec des scientifiques chinois, les scientifiques kényans bénéficieront également du transfert de connaissances.

Reportage du Kenya

Pour vos commentaires : liuwei@chinafrica.cn

 

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