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Face-à-face avec le COVID-19 |
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· 2020-07-16 · Source: Beijing Information | |
Mots-clés: Valdemar Rodrigues Augusto Tchipenhe; tests d’acides nucléiques; COVID-19 |
Valdemar Rodrigues Augusto Tchipenhe (2ème rangée, 1er g.), en première ligne dans les tests d’acides nucléiques, dans un laboratoire de Shenzhen.
Valdemar Rodrigues Augusto Tchipenhe, ingénieur d'application de la société BGI, une société de génomique basée à Shenzhen, est revêtu d’une combinaison de protection à double couche, un masque N95 et des lunettes dans le laboratoire Huo-Yan, un laboratoire de biosécurité de niveau P2. Il se trouve au Gabon et s’apprête à examiner un lot d'échantillons d'écouvillons pharyngés. Sous la direction de M. Tchipenhe, les techniciens gabonais extraient méticuleusement des acides nucléiques du nouveau coronavirus avant de les placer dans un thermocycleur pour les analyser.
Depuis début mai, M. Tchipenhe contribue à améliorer les capacités locales de prévention et de contrôle épidémiques au Gabon et au Togo. Avant cela, il avait travaillé plusieurs mois d’arrache-pied en première ligne pour la détection des acides nucléique dans un laboratoire de Shenzhen.
Un sentiment de réussite
M. Tchipenhe effectue un test d’acides nucléiques durant l’épidémie.
Le test d’amplification des acides nucléiques est le « standard de référence » pour le diagnostic clinique du COVID-19 et joue un rôle important dans la détection précoce des personnes infectées, l'identification précise de la source de l'infection, et la mise en œuvre des mesures de prévention et de contrôle. Les pays africains, avec le soutien de la communauté internationale, procèdent de plus en plus à ce type de test.
BGI a aidé le Gabon, le Togo à établir des laboratoires Huo-Yan après l’épidémie. Celui de Libreville peut tester quotidiennement 10 000 échantillons de nouveau coronavirus, et il deviendra le plus grand laboratoire du pays lors de sa mise en service
« Lorsque la société m'a demandé si je voulais aller en Afrique de l'Ouest, je n'ai pas hésité une seconde, et j'ai éprouvé un fort sentiment de responsabilité », affirme M. Tchipenhe, seul membre africain de l’équipe de neuf techniciens envoyés par BGI. « Je veux mettre à profit mes 6 années d'études et d'expérience professionnelle en Chine pour aider le peuple africain à lutter contre le COVID-19. »
M. Tchipenhe est principalement responsable du débogage de l'équipement de laboratoire et de la formation du personnel médical local. Avec ses collègues, il doit également fournir une assistance technique. Chaque jour, il fait l’aller et retour entre son hôtel et le laboratoire. « Après avoir vu que les techniciens locaux pouvaient effectuer les tests, j’ai éprouvé un sentiment de réussite », explique M. Tchipenhe. Il est très heureux d'avoir l'opportunité d'apporter la biotechnologie chinoise en Afrique et d'aider les Africains à combattre l'épidémie de COVID-19. « Je sais que c'est pour le bien-être de la population de l'Afrique de l'Ouest », dit-il. Afin de s'assurer que les techniciens locaux maîtrisent le matériel et les procédures, toute l’équipe a travaillé sans compter les heures.
Les mesures chinoises de lutte contre l’épidémie suscitent l’admiration
M. Tchipenhe forme le personnel médical du Togo aux techniques de laboratoire.
Avant de se rendre en Afrique de l'Ouest, M. Tchipenhe était déjà pleinement mobilisé. Le 8 février, il avait commencé des tests à son poste à Shenzhen. « Face au virus, j'étais évidemment inquiet, mais chaque membre de l'équipe s’est lancé sur le front sans broncher. » Il a parlé de « face-à-face » en approchant le nouveau coronavirus de si près.
Le premier mois de la reprise du travail, une partie des techniciens de l'entreprise à l'extérieur n’ont pas pu retourner à leur poste en raison de l’épidémie. Les échantillons ne cessaient d’affluer et les laborantins en première ligne devaient travailler sans relâche. Plus ils travaillaient rapidement, plus ils contribuaient ainsi à vaincre le COVID-19.
M. Tchipenhe a également été impressionné par les mesures du gouvernement chinois, par l’aide de toute la Chine à Wuhan et au Hubei, par la construction des hôpitaux Huoshenshan et Leishenshan et de la « vitesse chinoise », mais aussi par l’assistance de la Chine aux autres pays… Il en a parlé sur les réseaux sociaux, présentant les mesures adoptées ainsi que les résultats obtenus. « J'espère protéger notre planète commune grâce à mes propres efforts avec mes amis chinois », a-t-il déclaré.
M. Tchipenhe est arrivé en Chine en 2013. A cette époque, après des études secondaires, il avait obtenu une bourse de l'Université normale du Zhejiang, devenant ainsi le premier boursier angolais pour étudier la biotechnologie à l'étranger. En 2014, il a d’abord appris le chinois à Shanghai avant d’entamer ses études à proprement parler. Pour sa dernière année, il a fait un stage en génétique à BGI où il a été ensuite embauché comme technicien d'application sur le terrain dans des laboratoires à l'étranger.
« Shenzhen est l’endroit que je préfère. Ici, des gens du monde entier partagent avec plaisir leurs idées et leur culture, et tout le monde s’entend bien. Une fois mon travail terminé, je veux retourner à Shenzhen pour retrouver mes amis chinois », a confié M. Tchipenhe, qui apprécie la culture urbaine inclusive de Shenzhen.
Parlant de l’avenir, il a déclaré qu'il retournerait en Angola une fois qu'il aura acquis de l’expérience et contribuera ainsi à la promotion du développement de son pays et de l'amitié sino-africaine.