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Combattons ensemble |
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Ge Lijun · 2020-04-26 · Source: Chinafrique | |
Mots-clés: entreprise chinoise; COVID-19; Afrique |
Des entreprises chinoises se joignent à la lutte contre le COVID-19 en Afrique.
Des employés de la centrale hydroélectrique d'Isimba en Ouganda mesurent leur température corporelle avant de travailler. Photo : CWE
Depuis mai 2016, Muzinga Hamis travaille en tant qu’officier de liaison communautaire pour le projet chinois de la centrale hydroélectrique d’Isimba en Ouganda. Suite à l’éclosion de l’épidémie de COVID-19, son travail principal a consisté à faire connaître le coronavirus et à enseigner les manières par lesquelles les employés du projet et les communautés environnantes peuvent se prémunir contre cette nouvelle menace.
M. Hamis et ses collègues ont installé de nombreux panneaux rappelant aux employés et aux villageois de porter le masque, de pratiquer la distanciation sociale, et de vérifier quotidiennement leur température corporelle. Il s’agit de bien se protéger et de se montrer responsable envers la santé d’autrui.
« J’ai appris par la presse que la Chine avait fait de grands progrès dans la lutte contre la propagation du virus. Tout en luttant contre l’épidémie à l’intérieur de ses frontières, la Chine a également fourni une assistance aux pays dans le besoin », a-t-il affirmé à CHINAFRIQUE.
En fait, avec la propagation de la pandémie sur le continent africain, de nombreuses entreprises et organisations chinoises ont apporté leur soutien aux pays africains en faisant don de fournitures médicales et d’équipements de protection individuelle et en envoyant des groupes d’experts médicaux pour lutter conjointement contre le virus.
Assumer la responsabilité sociale
Le 6 septembre 2013, la société China International Water and Electric Corporation (CWE), succursale de China Three Gorges Corporation, et le ministère de l’Énergie et des Mines de l’Ouganda ont signé un contrat pour le projet de la centrale hydroélectrique d’Isimba. Le projet est situé sur le Nil Blanc à environ 50 km en aval de l’embouchure du lac Victoria. La centrale a été mise en service et remise au gouvernement ougandais en mars 2019. Actuellement, la société s’est lancée dans la construction d’un pont en aval de la centrale sur le Nil.
Le 21 mars 2020, le premier cas de COVID-19 confirmé a été rapporté en Ouganda, posant un grand défi pour le projet d’Isimba. « De grands efforts ont été déployés pour minimiser l’impact du COVID-19 sur le personnel, tout en maintenant les travaux de construction », a déclaré à CHINAFRIQUE Xia Nenghai, gestionnaire du projet.
Dès l’apparition du premier cas, les responsables du projet ont immédiatement lancé un plan d’urgence, comprenant le stockage de fournitures médicales, de matériaux de construction et de produits quotidiens, la réduction du nombre de travailleurs locaux et la mise en œuvre d’une politique de confinement sur le site. Ils ont coopéré avec le propriétaire du projet dans la lutte contre le virus, notamment en fournissant des masques, des thermomètres et des désinfectants et en arrangeant l’hébergement pour 450 employés ougandais.
En même temps, CWE a aussi coopéré avec la région de Kayunga, où se situe le projet. De l’eau potable a été fournie au personnel de lutte contre l’épidémie, et leurs véhicules ont été approvisionnés en essence.
Selon M. Xia, la société compte faire don d’un lot de matériel antiépidémique au ministère ougandais de la Santé pour pallier la pénurie dans le pays. Ils entendent également fournir du matériel médical au ministère ougandais de l’Énergie et des Mines, aux compagnies d’électricité et aux sociétés de distribution d’électricité.
« Je pense que les mesures prises par CWE, que ce soit du côté de l’entreprise, du propriétaire ou des employés, sont excellentes et suffisamment raisonnables pour aider à endiguer la propagation du virus sur le site », a déclaré l’ingénieur pakistanais des contrats Mohammed Idrees. Il travaille pour CWE dans le cadre du projet d’Isimba depuis trois ans, après avoir terminé ses missions au Soudan pour le projet hydroélectrique d’Upper Atbara pendant six ans. Jusqu’à maintenant, aucun cas confirmé ou suspect de coronavirus n’a été recensé sur le site du projet.
« Nos projets en Afrique mettent la vie humaine au premier plan. Quelle que soit notre activité de production, nous devons faire de notre mieux pour assurer la sécurité de la vie de nos employés », a déclaré Wang Xiaobing, vice-président de CWE, à CHINAFRIQUE.
Fournir une assistance complète
« Avec de la détermination, on peut tout surmonter. » Les boîtes de matériel anti-épidémique qui sont arrivées à Addis-Abeba en Éthiopie le 22 mars affichaient la célèbre phrase de Nelson Mandela. Au total, ce premier lot contenait 6 millions de masques, 1,1 million de kits de test, 60 000 vêtements de protection et 60 000 visières de protection, le tout destiné à soutenir les 54 pays africains dans leur lutte contre l’épidémie. Il s’agit d’un don fait par la Fondation Jack Ma et la Fondation Alibaba. Le réseau Cainiao, la branche logistique d’Alibaba, s’est chargé de transporter le tout de la Chine à l’Éthiopie.
« Nous avons d’abord expédié le matériel de plusieurs entrepôts à travers le pays vers l’entrepôt de Guangzhou, car notre avion affrété allait décoller de cette ville. Une fois arrivé en Afrique, le matériel a été distribué vers d’autres pays africains avec l’aide du gouvernement éthiopien, de l’OMS et du Programme alimentaire mondial. À l’origine, Jack Ma, fondateur du groupe Alibaba, et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali sont parvenus à un consensus, et nous avons immédiatement mis le tout en œuvre », a expliqué à CHINAFRIQUE Mao Lingke, conseiller principal en logistique chez Cainiao Global Supply Chain.
« Le deuxième lot de matériel, expédié du 3 au 5 avril, est plus volumineux que le premier, et comprend entre autres 500 respirateurs et 500 000 gants médicaux. Le processus du transport est le même que la première fois », a ajouté M. Mao.
D’autres entreprises chinoises se sont également jointes à l’opération d’aide. Le groupe Huajian, qui a construit une usine de chaussures en Éthiopie, a fait don de divers équipements de protection individuelle. À la fin mars, le matériel a été envoyé à huit pays africains, dont l’Éthiopie, le Kenya et le Rwanda.
Non seulement les entreprises chinoises ont fait don de matériel médical, mais elles ont aussi soutenu le développement d’infrastructures anti-pandémiques dans certains pays africains. Au Zimbabwe, les entreprises chinoises, ainsi que l’ambassade de Chine, ont mobilisé des ressources d’une valeur de plus de 500 000 dollars afin de rénover l’hôpital Wilkins de Harare, qui a été désigné comme la principale installation d’isolement et de traitement du COVID-19 dans ce pays.
Le 8 avril, un groupe d’experts médicaux organisé par la société China Railway Construction est arrivé à Abuja, au Nigeria, pour guider les employés dans la lutte contre l’épidémie et mener des échanges et des apprentissages mutuels. La société a pris racine au Nigeria il y a 39 ans de cela. Les deux parties ont ainsi pu partager leurs expériences mutuelles en matière de prévention et de lutte contre les épidémies.
« Je remercie profondément la Chine d’avoir été un pays responsable pendant la pandémie, en prenant les mesures les plus efficaces pour contenir la propagation du virus, et donnant à notre pays plus de temps pour se préparer. Je crois que nous gagnerons enfin cette bataille », a conclu M Hamis.
Pour vos commentaires : glj@chinafrica.cn