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L'UE est prête à développer un partenariat sans précédent avec le Royaume-Uni après le Brexit, affirme la présidente de la Commission européenne |
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· 2020-01-09 · Source: Xinhua | |
Mots-clés: UE; Royaume-Uni; Brexit; monde |
L'Union européenne (UE) est prête à développer un partenariat d'une ampleur sans précédent avec le Royaume-Uni une fois que celui-ci aura quitté l'UE, même si leurs relations ne pourront plus jamais être les mêmes qu'avant le Brexit, a déclaré mercredi la présidente de la Commission européenne (CE) Ursula von der Leyen, en visite à Londres.
Dans un discours prononcé à la London School of Economics (LSE), Mme Von der Leyen, qui a jadis étudié dans cette école, a déclaré que le 31 janvier - date à laquelle le Royaume-Uni quittera enfin l'UE - serait un jour émouvant et difficile.
"L'Union européenne est prête à négocier un partenariat aussi ambitieux que complet avec le Royaume-Uni... Mais la vérité est que notre partenariat ne sera pas et ne pourra pas être le même qu'auparavant", a-t-elle affirmé.
"Chaque décision entraîne des conséquences", a-t-elle ajouté.
"Sans la libre circulation des personnes, il ne pourra pas y avoir de libre circulation des capitaux et des services. Et en l'absence d'une situation équitable, le Royaume-Uni ne pourra pas avoir pleinement accès au marché unique", a-t-elle déclaré.
La présidente s'est engagée à mettre au point avec le Royaume-Uni un nouveau partenariat sans droits de douane, sans quota et sans dumping, mais elle a souligné que l'UE "travaillerait avant tout à des solutions préservant l'intégrité de l'UE, de son marché unique et de son union douanière".
"Si la période de transition n'est pas étendue au-delà de 2020, vous ne pouvez pas espérer un accord sur tous les aspects de ce nouveau partenariat", a-t-elle cependant averti.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a en effet répété à plusieurs reprises qu'il ne prolongerait pas la période de transition. Le mois dernier, la Chambre des communes a apporté un large soutien à son projet de loi révisé sur le Brexit, dans lequel M. Johnson a notamment ajouté une clause excluant toute prolongation de la période de transition au-delà du 31 décembre 2020.
"Le fait est que le Brexit ne résoudra aucun des défis qui se posent à l'UE et au Royaume-Uni... Il nécessitera au contraire une coopération intensive en matière de politique étrangère et de sécurité", a par ailleurs indiqué la présidente de la CE.
Elle a tenu ces propos quelques heures avant sa rencontre avec M. Johnson à Downing Street.
Les parlementaires britanniques ont entamé mardi un débat de trois jours sur le Brexit à la Chambre des communes. Les députés de l'opposition ont déposé une longue liste d'amendements au projet de loi, et une série de votes est prévue à Westminster au cours des prochains jours.
La large majorité dont dispose M. Johnson à la Chambre des communes signifie cependant que le gouvernement devrait pouvoir rejeter sans difficulté tous ces amendements avant que le projet de loi ne soit transmis à la Chambre des Lords.