Les Etats-Unis ont imposé lundi des sanctions sur l'entreprise pétrolière nationale du Venezuela.

Les sanctions sur Petroleos de Venezuela SA (PDVSA) vont bloquer 7 milliards de dollars d'actifs et pourraient entraîner 11 milliards de dollars de pertes de ventes au cours de l'année, a déclaré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche John Bolton, lors d'un point de presse.

Ces lourdes sanctions tombent quelques jours après que la Maison Blanche eut reconnu le dirigeant de l'opposition Juan Guaido comme président par intérim du Venezuela, aux dépens du président Nicolas Maduro qui avait remporté les élections l'année dernière avec plus de deux tiers des voix.

Le Trésor des Etats-Unis a décrit PDVSA comme "une des principales sources de revenus et de devises du Venezuela" dans un communiqué publié plus tard dans la journée, affirmant que sa mise sur liste noire pourrait aider à "empêcher le détournement d'autres actifs vénézuéliens par M. Maduro".

Le Trésor a déclaré que l'allégement des sanctions aurait lieu "à travers le transfert expéditif du contrôle au président intérimaire ou à un gouvernement ultérieur, démocratiquement élu".

Le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a déclaré dans le communiqué que son pays "continuerait à utiliser l'ensemble de ses outils diplomatiques et économiques pour soutenir" M. Guaido, chef de l'Assemblée nationale, qui s'est déclaré président par intérim lors d'une manifestation anti-gouvernementale.

M. Maduro remporté les élections présidentielles de mai dernier avec 67,84% des voix, et il a été investi président le 10 janvier dernier pour un nouveau mandat de six ans.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exhorté tous les acteurs concernés à réduire les tensions et à s'engager à dialoguer pour faire face à la crise prolongée au Venezuela, a annoncé jeudi son porte-parole.