Les progrès scientifiques et technologiques comptent probablement parmi les plus grandes réalisations de l’humanité. Le développement actuel des sociétés humaines repose sur une multitude de découvertes, chaque avancée générant des bonds prodigieux. S’il est difficile d’en connaître le nombre, les archives en gardent la trace, comme par exemple pour la boussole en Chine et la machine à vapeur en Occident. Mais qui utilise encore la boussole ? Qui utilise encore la machine à vapeur de James Watt ? La première a été remplacée par la navigation satellitaire, la seconde par l'électrification.
Les nouvelles technologies se sont donc substituées aux anciennes : les innombrables innovateurs du passé ont profité de leurs moments de gloire avant de voir leurs inventions dépassées, et même si nous admirons encore ces grands hommes, il ne reste rien de ce qu’ils ont inventé car nous possédons maintenant des technologies beaucoup plus avancées. Les sciences et technologies de pointe actuelles contribueront-elles au développement de l’humanité sur le long terme ? Evidemment non. A l'avenir, les gens les considèreront tout comme nous le faisons aujourd’hui pour les innovations du passé. Le souhait de ceux qui travaillent dans le secteur de l’innovation, mais aussi de la majeure partie des gens, c’est de faire en sorte que les sciences et technologies jouent un rôle qui soit le plus efficace possible pour l’humanité durant leur période de validité.
Cependant, et contrairement aux attentes, la promotion et l’application de ces technologies rencontrent toujours des obstacles sans rapport avec elles. Ce qui est plus terrible encore, c'est que ce type d'obstacles artificiels provient surtout des politiciens occidentaux. Ainsi, des politiciens américains, australiens et canadiens ont par exemple boycotté la technologie chinoise 5G de Huawei malgré l'opposition des entreprises et des consommateurs de leur pays respectif qui en ont fortement besoin. Autre exemple, la technologie aérospatiale chinoise a effectué des percées majeures, et si beaucoup dans ce secteur aux Etats-Unis souhaitent entretenir des relations normales avec la Chine, des politiciens américains font obstruction.
Les sciences et technologies constituent une richesse pour l'humanité tout entière. En créant de tels obstacles, et en limitant les échanges et la promotion dans ces domaines, certains responsables politiques en font un moyen de défendre leurs propres intérêts, ce qui est égoïste. Ce type de comportement empêche les consommateurs d’exercer librement leur droit de choisir telle ou telle technologie. Prenons le cas des chercheurs dans le secteur aérospatial américain. La station spatiale internationale mettra fin à sa mission après 2020, puis elle sera mise en désorbitation avant de s’abîmer dans l’océan. Lorsque la station spatiale chinoise sera achevée, elle deviendra donc la seule encore en service. Si les Américains souhaitent mener des expériences dans l’espace, ils devront donc coopérer avec la Chine, qui a déjà exprimé sa position sur ce sujet et se félicite de la coopération avec la communauté internationale dans l'utilisation de sa station spatiale. L'obstruction des politiques américains empêchera cependant toute coopération avec la Chine.
La restriction des échanges et de la promotion dans les sciences et technologies est une politique à courte vue. Prenons le cas de la technologie 5G de Huawei. Les Etats-Unis et la Chine sont les deux nations les plus avancées dans ce domaine. Le secteur des télécoms et les consommateurs aux Etats-Unis attendent beaucoup de Huawei, mais en raison des intérêts étroits des politiciens américains, ils ne peuvent pas porter leur choix sur les produits de l’entreprise chinoise. Ils ne sont pourtant pas sans savoir que l’innovation technologique dans ce secteur progresse très rapidement : il aura ainsi fallu moins d’une décennie pour passer du 2G au 3G, et 3 ans pour passer du 3G au 4G. Avec l’arrivée du 5G, une nouvelle ère s’ouvre pour l’humanité, notamment grâce à la création d’un Internet des objets à la fois vaste et complexe, et au développement rapide de l'intelligence artificielle. Mais le 5G n’est pas une fin en soi, car il devrait lui aussi être remplacé par la communication quantique dans un avenir proche.
On peut aussi appliquer le même raisonnement pour les technologies des stations spatiales. Peut-être sera-t-il tout aussi simple à l'avenir d'aller dans l'espace que de voyager par avion aujourd’hui, des technologies plus avancées remplaçant celles devenues obsolètes. Considérer seulement les intérêts immédiats au mépris du développement futur est un comportement à courte vue.
Il devrait exister un consensus pour que les technologies soient maximisées durant leur période de validité. La solution correcte consiste donc à adhérer au principe de « sciences sans frontières » et à supprimer complètement les restrictions pesant sur la promotion des échanges scientifiques et technologiques.
Certains politiciens craignent que la Chine n’en profite pour voler les technologies durant ce processus. Il s’agit d’un manque de compréhension des réalisations de la Chine en matière de développement scientifique et technologique, et cela montre également l'importance de renforcer les échanges et la coopération avec la Chine. Au cours de ces dernières décennies, face à l’embargo technologique occidental, la Chine a accompli de grands progrès grâce aux politiques d'innovation indépendante et a pris une position de leader dans de nombreux domaines. La Chine ne s’est cependant pas refermée sur elle-même et elle promeut activement l’ouverture, la coopération et les échanges dans les sciences et les technologies.
Huawei souhaite que la technologie 5G profite à l'humanité tout entière. Il en va de même pour la station spatiale chinoise. Alors que le développement scientifique et technologique progresse à pas de géant, la limitation des échanges dans ce domaine ne fera que susciter la risée de l’humanité future.
