Le président français Emmanuel Macron a dit "assumer parfaitement" la hausse du prix du carburant dans une interview accordée dimanche à des quotidiens régionaux, alors qu'un mouvement de blocage des routes est prévu le 17 novembre prochain pour protester contre la hausse du prix des carburants.
"J'assume parfaitement que la fiscalité due au diesel soit au niveau de celle de l'essence et je préfère la taxation du carburant à la taxation du travail", a-t-il déclaré, ajoutant que "les mêmes qui râlent sur la hausse du carburant réclament aussi qu'on lutte contre la pollution de l'air parce que leurs enfants souffrent de maladies".
"On nous a expliqué pendant des décennies qu'il fallait acheter du diesel et maintenant c'est le contraire. C'est normal que ce soit mal compris (...) La hausse du prix à la pompe qu'on constate aujourd'hui est liée à 70% à celle des cours du pétrole", a-t-il également affirmé.
En un an, le prix du gazole a augmenté de 23%, atteignant 1,51 euro le litre en moyenne actuellement, et celui de l'essence de 15%. Sur les réseaux sociaux, de nombreux Français ont fait part de leur crainte de voir leur pouvoir d'achat impacté par la nouvelle hausse de taxe sur le diesel prévue par le gouvernement dans le budget 2019. Une pétition en ligne lancée sur le site Change.org a récolté plus de 750 000 signatures en date de lundi.
Plusieurs dirigeants d'enseignes de grande distribution, dont le PDG du groupe Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, ont pris position en vendant l'essence à prix coûtant. "On a tous décidé de maintenir cette opération prix coûtant jusqu'à la fin novembre", a-t-il dit lundi au site Franceinfo. "Aujourd'hui cette grogne est légitime, on l'entend et il faut y répondre".