Le 29e sommet de la Ligue arabe s'est ouvert dimanche après-midi à Dhahran, dans l'est de l'Arabie saoudite, avec la participation des dirigeants des 22 Etats membres.

Ce sommet se concentrera sur le conflit israélo-palestinien, la guerre au Yémen, la lutte contre le terrorisme et la crise syrienne, en particulier après les accusations d'attaque chimique à Douma et les frappes aériennes occidentales menées dans le pays.

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, et la Haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, sont présents à ce sommet d'une journée.

"La question de la Palestine est notre priorité et le demeurera jusqu'à ce que tous les Palestiniens jouissent de leurs droits", a déclaré le roi d'Arabie saoudite, Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, soulignant que Jérusalem-Est est la capitale de la Palestine.

Dénonçant l'ingérence "terroriste" de l'Iran dans les affaires intérieures d'autres pays, il a appelé le monde arabe à s'unir pour la contrer.

Le secrétaire général de la Ligue arabe a pour sa part estimé que les crises au Moyen-Orient pourraient s'aggraver et affaiblir la région dans son ensemble si elles ne sont pas maîtrisées.

Selon lui, il y a eu un grand retour en arrière dans le processus de résolution du conflit palestino-israélien depuis que le président américain Donald Trump a annoncé le 6 décembre dernier sa reconnaissance officielle de Jérusalem comme capitale d'Israël et sa décision de déplacer l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem.

La situation a empiré depuis le début des manifestations palestiniennes le 30 mars, au cours desquelles 32 Palestiniens ont été tués et plus de 3 000 autres blessés dans des affrontements avec des soldats israéliens dans la bande de Gaza.

"Il est important de soutenir les Palestiniens et [le président palestinien] Abbas", a souligné M. Aboul-Gheit.

Il a par ailleurs condamné l'Iran pour son soutien aux rebelles houthis chiites au Yémen, appelant les Etats arabes à s'unir avec l'Arabie saoudite contre l'Iran.