Beijing et Washington s'attendent à ce que la rencontre informelle de Mar-a-Lago fasse progresser les relations Chine–Etats–Unis. Même s'il existe des différences sur certains points, des opportunités sont aussi présentes pour parvenir à un accord sur un cadre global pour les relations à court et à long terme.

Cette rencontre d'une journée et demie dans cette résidence de Palm Beach en Floride a débuté par un dîner le 6 avril organisé par le président Donald Trump, qui a été suivi le vendredi par des discussions sur des sujets variés. Cette rencontre est la suite logique de la réunion informelle organisée par le président de l'époque Barack Obama en juin 2013. Elle se déroule au tout début de la présidence de M. Trump, c'est donc une visite opportune pour « mieux se connaître ».

Lors de la réunion de 2013, le président Xi Jinping avait proposé le concept d'un « nouveau type de relations de grande puissance », conçu pour éviter la confrontation entre grandes puissances et stimuler la coopération. Si le gouvernement de M. Obama était d'accord avec ce concept, il ne l'a pas fait progresser. Il a plutôt choisi de se lancer dans la politique de confrontation avec le « pivot », encouragé par de nombreux groupes de réflexion liés au complexe militaro–industriel américain, sans même parler des « faucons » américains.

Lors de sa récente visite à Beijing, le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a commencé à planifier la rencontre de Mar–a–Lago et a été bien reçu par la partie chinoise. M. Tillerson a utilisé le terme « cadre » pour décrire l'intérêt des Américains pour établir une relation constructive entre les deux pays. Il a notamment fait référence à des prévisions sur un horizon de 40 à 50 ans.

Cette importance que M. Tillerson accorde à l'établissement d'un cadre avec une vision à long terme a été soulignée lors d'un point de presse à la veille du sommet par la secrétaire d'Etat adjointe par intérim Susan Thornton. « Il parlait de la réunion des deux dirigeants à ce sommet…pour fixer un nouveau cap pour les relations Etats–Unis–Chine pour les 40 à 50 prochaines années », a–t–elle dit.

La perspective américaine s'aligne apparemment avec le désir de la partie chinoise pour une relation nouvelle et constructive. Ainsi, les perspectives pour travailler vers un tel objectif semblent bonnes. Les deux parties ont souligné les concepts de bénéfice mutuel et de respect mutuel, qui sont centraux à un engagement diplomatique constructif.

Fondamentalement, les deux parties ont convenu que la stabilisation des relations sur le long terme est essentielle. Au vu des changements dans la situation internationale et de la tendance à la multipolarisation des affaires mondiales, les experts des deux pays souhaitent un tel développement.