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Les Etats-Unis à un carrefour

Clifford A. Kiracofe  ·  2017-01-20  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: Trump;président;Monde

Le 20 janvier sera le grand jour pour Donald Trump et sa nouvelle administration. Après la surprise générale face à son élection, le monde s'apprête désormais à vivre la présidence de Trump, pour le meilleur comme pour le pire. Tiendra-t-il ses promesses en termes de revitalisation de l'économie des Etats-Unis ou réorientera-t-il la politique étrangère de Washington ? 

Il doit tout d'abord réorganiser la Maison Blanche, ce qui prendra quelques mois. Le choix du personnel et l'organisation d'une nouvelle administration prend du temps, et la rapide transition post-électorale n'est que le début du processus. Mis à part les nominations des membres du plus haut cabinet, des postes de différents échelons inférieurs au sein de l'administration, pour ne pas citer les plusieurs milliers d'autres fonctions politiques, doivent être pourvus. 

A la tête de l'administration, Trump aura besoin d'une équipe bien préparée capable de formuler une politique logique et cohérente. Selon les dires, l'homme d'affaires intégrait des groupes avec différents points de vue pour ensuite prendre sa décision finale. Il reste à déterminer si ce type de gestion permettra des politiques étrangères et domestiques cohérentes et efficaces. Sur une note positive, il donnerait beaucoup plus de pouvoir à ses ministres que Barack Obama. Les critiques reprochent à l'administration Obama d'avoir pris les décisions au sein de la Maison Blanche, un micro-management duquel les ministres ont trop été exclus. Du côté de la défense et de la politique étrangère, le Conseil de sécurité national compte trop de personnel non indispensable, et le micro-management a engendré des tensions importantes. Le Conseil de sécurité national doit être réorganisé et simplifié. 

Economie 

C'est un défi de taille, étant donné le contexte. La classe moyenne s'est dégradée ces quarante dernières années, les pauvres se sont appauvris et les riches enrichis. Des résultats doivent être publiés avant les élections de 2018, afin d'éviter que les Républicains ne perdent des sièges au Congrès.  

Trump doit également assurer la stabilité financière, dans un contexte où les économistes considèrent la situation bancaire comme plus précaire que lors de la période précédant la crise de 2007-2008. Le passage rapide ou non du Glass-Steagall Act, loi de séparation des banques commerciales et des banques d'investissement aux Etats-Unis, sera un test déterminant. Durant sa campagne, Trump a accordé une attention particulière à Wall Street, lui reprochant cupidité et irresponsabilité. La loi Glass-Steagall a été instaurée après la Grande dépression des années 1930, mais sous l'influence des politiciens néo-libéralistes qui subissaient le lobby du secteur bancaire, le Congrès l'a supprimée à la fin des années 1990, préparant ainsi le terrain pour la crise financière qui a suivi une décennie plus tard.  

Un autre test déterminant sera de voir si l'administration Trump s'attèlera à la question des infrastructures dans un délai convenable. Comme le souligne la Société américaine de génie civil dans son rapport annuel, l'état des infrastructures américaines est au plus mal. Ils doivent en être informés.  

La société demande une action forte quant aux routes, chemins de fer, canaux, barrages, systèmes municipaux de distribution d'eau et de traitement des eaux d'égout, aéroports, ports et centrales électriques. Cela permettrait de créer des emplois, mais une volonté politique de s'investir dans ces projets doit exister.  

Le Corps des ingénieurs de l'armée des Etats-Unis entreprend des projets majeurs de construction d'infrastructures. De nombreux projets intéressants ont été élaborés, approuvés et même financés par le Congrès, mais restent à mettre en place. Trump devrait se consacrer à ces projets immédiatement disponibles.  

Etant donné que l'accent est mis sur les infrastructures, de nombreuses opportunités émergeront pour les entreprises. Une telle implication ne doit, cependant, pas faire des biens publics des monopoles privés, comme pour les routes payantes ou les ponts privés, dont les bénéfices peuvent être utilisés par Wall Street ou par des financiers étrangers.  

Le secteur privé peut être d'une grande aide pour le développement des infrastructures lors des étapes de conception et de construction du projet. Les entreprises à capitaux mixtes américains et chinois, par exemple, pourraient aider à moderniser les infrastructures aux Etats-Unis. De tels partenariats peuvent également encourager le développement de l'initiative « Ceinture et route » de la Chine, à savoir la Ceinture économique de la Route de la Soie et la Route maritime de la Soie du XXIe siècle.  

Politique étrangère 

Un autre grand défi, qui ne demande qu'à être relevé. Trump hérite de la politique étrangère d'Obama qui est principalement un échec, avec une nouvelle Guerre froide contre la Russie, une situation chaotique en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, et des tensions en mer de Chine méridionale et en mer de Chine orientale. Obama a, cependant, amélioré les relations avec Cuba et négocié un accord nucléaire important avec l'Iran. Trump doit suivre ces exemples positifs.  

Cependant, Trump tiendra-t-il ses promesses de campagne et améliorera-t-il les relations avec la Russie ? Redonnera-t-il à la politique étrangère américaine une dimension plus multilatérale ? Il semble être en faveur d'une rupture avec l'hégémonie de longue date de la politique américaine et avec le jeu agressif de la politique étrangère du pays dépendant de Wall Street. Trump a déclaré vouloir de nouveaux experts avec de nouvelles manières de penser au sein de son administration.  

La stabilité des relations entre les principales puissances mondiales est critique à ce moment de grand changement du système international. La prolifération nucléaire, le terrorisme et les crimes organisés sont des défis nécessitant une coopération entre les principales puissances mondiales. 

La campagne médiatique féroce anti-Trump et les attaques politiques à l'encontre de sa position à l'égard de la Russie montrent la mobilisation, tant publique que discrète, des forces transatlantiques dans la défense de l'expansion de l'OTAN et de l'hégémonie occidentale dirigée par les Etats-Unis. L'amplification de cette hystérie concernant Vladimir Poutine n'est pas un accident, tout est calculé.  

Durant sa campagne, Trump a, comme de nombreux politiciens américains en période d'élection, vivement critiqué la Chine. Des termes tels que « manipulation de devise » ou « voleurs d'emplois » font écho chez certains votants, mais ne sont pas vrais. 

Ce genre de rhétorique aurait pu être considéré comme de simples paroles de campagne électorale si Trump n'avait pas fait la grave erreur d'avoir une conversation téléphonique avec la dirigeante de Taiwan. Certains tweets n'ont fait qu'empirer la situation, causée par un mélange de personnel incompétent et de lobby politique bien placé engagé par Taiwan.  

Trump et son équipe ne réalisent probablement pas encore les dégâts importants et inutiles causés par cet incident sur l'image de Trump aux yeux des Chinois. Ils ont peut-être, cependant, pris note du rappel du président Obama, soulignant que la politique d'une seule Chine est une politique fondamentale des Etats-Unis. Les critiques internationales ont également largement relayé l'affaire.  

La politique de Trump doit être claire et suivre sa déclaration d'améliorer les relations avec les principales puissances mondiale, dont la Chine, et de travailler avec celles-ci sur les principaux défis internationaux, comme le terrorisme. Renforcer la volonté de la communauté internationale pour la paix et le développement est, bien entendu, une priorité pour les principales puissances mondiales.  

Le choix de Trump d'avoir nommé Rex Tillerson en tant que secrétaire d'Etat permet aux Etats-Unis de pouvoir développer une politique étrangère mettant l'accent sur le pragmatisme et l'économie, qui puisse promouvoir les intérêts américains mais également ceux du reste du monde. La nomination de Peter Navarro, homme anti-Chine, à la tête du Conseil du commerce de la Maison Blanche, pose cependant problème.    

Trump doit s'imposer aux faucons du Pentagone et prendre les devants pour calmer les conflits en mer de Chine méridionale et en mer de Chine orientale, que la politique d'endiguement d'Obama a exacerbés. Le mieux à présent est d'attendre, et d'observer. La visite personnelle du businessman chinois Jack Ma à Trump le 9 janvier devrait guider le président vers le développement d'une perspective réaliste, pragmatique et coopérative avec la Chine. Seul le temps nous le confirmera. 

 (L'auteur est un ancien membre senior de la Commission du Sénat américain pour les affaires étrangères et commentateur pour Beijing Information) 

 

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