La France est en alerte maximale après l'attaque au camion bélier qui a fait 12 morts et 48 blessés lundi en Allemagne. Les marchés de Noël, à Paris comme en province, sont sous haute surveillance, avec notamment des contrôles et des patrouilles renforcés.

Face au niveau élevé de la menace, "nous avons un niveau et un plan de mobilisation et de vigilance particulièrement élevé aussi", a expliqué mardi le président français François Hollande, tout en indiquant que les consignes avaient déjà été données afin de "sécuriser autant que possible tous les lieux, et notamment les marchés de Noël ou autres rassemblements".

Selon le Premier ministre Bernard Cazeneuve, une grande partie des effectifs de la sécurité publique sont mobilisés sur les marchés de Noël, les lieux de rassemblement et pour la protection des lieux de culte.

Au total, c'est "près de 70 unités de forces mobiles qui assurent la protection de ces événements et qui assurent aussi le contrôle aux frontières, qui nous a conduit à contrôler plus de 80 millions de personnes depuis l'an dernier et à procéder à la réadmission à partir des frontières de 58.000 personnes", a détaillé M. Cazeneuve, invité ce mardi du 20H00 de la chaîne de télévision TF1.

Le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a demandé aux préfets, après l'attaque en Allemagne, une application vigilante des instructions relatives au dispositif de sécurisation des marchés de Noël, des lieux de rassemblement et de culte sur tout le territoire national, a indiqué le Premier ministre.

En visite au marché de Noël de Strasbourg, M. Le Roux a rassuré les Français quant au dispositif mis en place pour assurer la sécurité des citoyens.

"Je suis venu à Strasbourg pour dire que les dispositifs de sécurité ont été mis en place et font l'objet d'un partenariat très étroit, sur tout le territoire avec tous les partenaires, et notamment les collectivités locales. Et qu'en cette fin d'année, il faut continuer à sortir, à s'amuser et à être prudent", a déclaré le ministre de l'Intérieur à la presse.

La France avait célébré noël 2015 et le Nouvel an sous haute sécurité, avec plus de 100.000 policiers et gendarmes mobilisés pour la nuit du réveillon.

Dans la seule région parisienne, un dispositif de 11.000 agents de sécurité et de secours avait été déployé, selon la préfecture de police de Paris, pour assurer aux citoyens des conditions de sécurité optimales dans le cadre de l'état d'urgence.

Selon le Premier ministre Bernard Cazeneuve, il y a un niveau de menace "extrêmement élevé", alors que la police a arrêté de "plus de 440 personnes depuis le début de l'année et déjoué 17 attentats".

Et dans le cadre de cette lutte contre le terrorisme et pour assurer davantage la sécurité des Français, une nouvelle version améliorée du plan Vigipirate, "adaptée à l'évolution des menaces" a été validée début décembre par le conseil de défense et de sécurité nationale.

Ce nouveau plan Vigipirate, doté d'un troisième niveau de protection dénommé "Urgence attentat", s'adapte à de nouvelles formes d'attaques terroristes tels que les fusillades, les attaques chimiques, des explosions, voitures béliers, les cyberattaque ou les drones.