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L'avenir de l'Italie est maintenant entre les mains du président Mattarella |
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· 2016-12-06 · Source: Xinhua | |
Mots-clés: Matteo Renzi; Italie |
L'avenir politique immédiat de l'Italie est maintenant entre les mains du président Sergio Mattarella, qui aura pour tâche de choisir un successeur au Premier ministre démissionnaire Matteo Renzi, afin de lui confier la formation d'un nouveau gouvernement.
Lors d'une conférence de presse donnée dans les premières heures de lundi, M. Renzi a annoncé à la nation sa démission après une écrasante défaite dans le référendum de dimanche, au cours duquel le projet de réforme constitutionnelle de son gouvernement a été rejeté par près de 60 % des votants.
Le ministère de l'Intérieur a déclaré que la participation avait atteint le taux impressionnant de 65,47 %. Au total, 59,11 % des votants, soit 19 419 507 personnes, ont voté "Non", et 40,89 %, soit 13 432 208 personnes, ont voté "Oui".
M. Renzi a affirmé qu'il endossait la "pleine responsabilité" de cet échec, et a indiqué que le peuple italien s'était exprimé "de manière claire et sans équivoque".
"Nous partons sans regret. Comme je l'avais fait savoir dès le début, ma participation au gouvernement s'arrête ici", a-t-il affirmé.
Selon différentes sources, M. Renzi projetait de remettre dès lundi soir sa démission "irréversible" au président Mattarella, juste après une réunion du cabinet. Dans la journée de lundi, le Premier ministre a déjà rencontré le président, avec qui il s'est entretenu pendant plus d'une heure. D'autres sources ont affirmé qu'il pourrait rester en fonction jusqu'à ce que le Sénat ait approuvé le budget 2017 proposé par son gouvernement.
Lundi également, M. Mattarella a appelé dans un communiqué toutes les parties en présence à garantir "un climat de sérénité et de respect mutuel". "La forte participation au référendum de dimanche a démontré que l'Italie était une démocratie solide, et un pays passionné capable d'une participation active", a-t-il ajouté.
"Les institutions doivent veiller à ce que les dates butoirs et les engagements qui se posent à nous soient respectés, et garantir une réponse adaptée aux questions actuelles", selon le communiqué.
Une des options possibles de M. Mattarella est de nommer quelqu'un pour former un gouvernement intérimaire pour voter le budget 2017 et passer une nouvelle loi électorale. Parmi les noms envisagés pour ce gouvernement provisoire, ont été avancés ceux du ministre de l'Economie Pier Carlo Padoan, du ministre de la Culture Dario Franceschini, et du président du Sénat Pietro Grasso.
Dans la situation actuelle, le président italien a également le pouvoir de dissoudre le Parlement et de demander des élections anticipées. Il s'agit cependant d'un scénario peu probable, M. Mattarella ayant d'ores et déjà déclaré qu'il était contre une telle mesure, notamment en l'absence d'une procédure électorale commune aux deux chambres du Parlement.
Le système électoral "Italicum" voté par le gouvernement Renzi ne s'applique en effet qu'aux 630 membres de la Chambre des députés, tandis qu'une procédure électorale purement proportionnelle s'applique aux 315 membres du Sénat.
Les partis d'opposition de centre-droit et le "Mouvement 5 étoiles" (M5S) - actuellement le deuxième plus grand parti d'Italie - réclament des élections anticipées. Cependant, le Parti démocrate - le parti de centre-gauche de M. Renzi - jouit toujours de la majorité au Parlement, et tout débat sur la marche à suivre devra donc prendre son avis en ligne de compte.
Selon les résultats des négociations de M. Mattarella avec les divers partis politiques en présence, et selon l'identité de celui qui sera mandé pour former un nouveau gouvernement, les prochaines élections législatives pourraient avoir lieu soit en 2018, à la fin du mandat de l'actuelle législature, soit dès le printemps 2017.
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