Huawei Technologies et d'autres entreprises publiques chinoises ont signé plusieurs accords commerciaux pour poser des câbles sous-marins transcontinentaux, après le feu vert à l'exportation des produits chinois de technologie de l'information.

Miao Wei, le ministre de l'industrie et technologie de l'information, a déclaré la semaine dernière dans un rapport de travail annuel que la Chine encouragerait la présence d’entreprises locales à l'étranger pour participer à la construction et l'exploitation de projets de télécommunications outre-mer en 2016.

Huawei Marine Networks, une joint-venture entre Huawei et l’Anglais Global Marine Systems, avait fait part en octobre du projet de construction d’un câble de 6000 km reliant le Cameroun en Afrique et le Brésil en Amérique du Sud.

Les travaux, qui devraient être achevés en 2017, représentent un lien important de données entre l'Afrique et l'Amérique du Sud, a indiqué Huawei Marine, qui a remporté l'enchère devant Alcatel-Lucent et NEC Corp.

En utilisant ses propres techniques permettant de réduire les coûts de construction, la société chinoise pose actuellement un câble qui pourra transmettre 32 téraoctets de données en une seconde au fond de l'Atlantique. Le coût de construction d’un tel projet sous-marin est estimé à plus de 200 000 dollars pour chaque kilomètre de câble enterré dans l'océan.

Huawei Marine n'a pas divulgué le montant du contrat, ayant comme co-investisseur la société d’Etat, la China United Network Communication.

La Chine a notamment l’objectif pour 2016 d'aider les économies africaines de l'Est à construire une autoroute de l'information. Un plan visant à connecter les pays tels que l'Egypte, le Burkina Faso et le Cameroun au reste du monde, en utilisant les dernières infrastructures de télécommunications.

«Le gouvernement accroît son investissement en Afrique, ce qui offre de plus grandes opportunités aux sociétés informatiques chinoises», a noté Sun Pishu, le PDG du fabricant de serveur chinois Inspur Technologies.

Cao Shumin, président du groupe de réflexion officiel, l'Académie chinoise des technologies de l'information et des communications, a indiqué que malgré le soutien du gouvernement, l'avantage technologique était la clé dans le succès des compagnies chinoises à l'étranger.

Les opérateurs riches en liquidités, y compris China Unicom et China Telecommunications Corp, ont également accepté de rejoindre des entreprises mondiales pour installer un câble sous-marin de 13 000 km en fibre optique reliant la Chine, la Corée du Sud et le Japon aux Etats-Unis. Le projet, baptisé New Cross Pacifique, sera opérationnel en 2018.

En 2014, deux filiales de China Mobile et China Telecom ont rejoint un projet de Google pour construire un câble trans-Pacifique de 300 millions de dollars.

Source: Le Quotidien du Peuple en ligne