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Les entreprises chinoises veulent atteindre leurs objectifs de neutralité carbone |
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Li Xiaoyang · 2021-11-12 · Source: Beijing Information | |
Mots-clés: entreprise chinoise; neutralité carbone; réduction des émissions de CO2 |
En juillet, le groupe Sinopec, un des leaders mondiaux de la pétrochimie, a lancé le premier projet mégatonnique chinois de captage, d’utilisation et de stockage du carbone (CCUS) dans un champ pétrolifère de la province du Shandong. Il débutera son activité d’ici la fin de l’année et permettra de réduire les émissions de CO2 d’un million de tonnes par an, l’équivalent de la plantation de près de 9 millions d’arbres.
Le CCUS permet de capturer et de purifier le CO2 émis durant le processus de production pour le recycler et le stocker. Selon l’Agence internationale de l’énergie, il contribuera à réduire d’environ 14 % les émissions de ce gaz d’ici 2050.
Sinopec compte construire un autre projet similaire au cours des cinq prochaines années. L’entreprise explore également de nouvelles méthodes de production d’énergie et prévoit de créer un millier de centrales à hydrogène et 7 000 centrales photovoltaïques d’ici 2025.
Ces dernières années, un nombre croissant d’entreprises chinoises se sont lancées dans la réduction des émissions de CO2. Depuis 2011, le gouvernement chinois a créé sept marchés pilotes des crédits-carbone. Pour honorer son engagement d’atteindre le pic des émissions de CO2 d’ici 2030 et la neutralité carbone d’ici 2060, la Chine a lancé une bourse nationale du carbone en juillet, avec la participation de plus de 2 000 entreprises de production d’électricité qui s’efforcent de trouver des méthodes d’exploitation plus vertes et plus économes en énergie.
Lenovo, le premier fabricant mondial d’ordinateurs personnels, a adopté des technologies vertes dans certaines chaînes de montage et introduit des emballages recyclables. Tencent, un autre géant de la technologie, a développé un centre de données pour faciliter la coopération entre les entreprises nationales cherchant un accès aux technologies brevetées dans la neutralité carbone. JinkoSolar, un fabricant de modules photovoltaïques et d’intégrateurs de systèmes de stockage d’énergie, a battu en 2020 son record mondial de ventes en quatre ans et sa capacité installée totale a atteint 70 GW. Auparavant, la production d’énergie photovoltaïque impliquait des coûts élevés, mais celle de cette entreprise en Amérique du Sud n’est que de 0,01 dollar par kWh.
L’énorme potentiel du marché chinois attire également les entreprises étrangères. FuturaSun, un fabricant italien de modules photovoltaïques, a construit une usine de fabrication à Taizhou, dans le Jiangsu (est). Prévoyant une forte croissance du secteur mondial des énergies propres, la société a dévoilé son projet de doubler sa capacité de production annuelle à Taizhou pour la porter à 2 GW.
En septembre, lors du débat général de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies, le président Xi Jinping avait annoncé que la Chine augmenterait son soutien aux autres pays en développement pour développer la production d’énergie verte et à faible émission de carbone, et qu’elle ne construirait pas de nouvelles centrales électriques au charbon à l’étranger.
Selon Zhu Danwei, président d’une filiale du fournisseur d’électricité China Southern Power Grid (CSG) dans la province du Yunnan, le commerce total d’électricité de l’entreprise à la date d’août 2021 avec les pays d’Asie du Sud-Est, notamment le Vietnam et le Laos, avait dépassé 63 milliards de KW, dont plus de 90 % proviennent des énergies propres.
L’avenir est radieux, mais le chemin est sinueux. Pour les fournisseurs d’électricité, certaines sources d’énergies propres ne sont pas assez stables pour être promues. Selon M. Zhu, le CSG prévoit d’augmenter de plus de 100 millions de KW la capacité installée d’énergies propres (éolien et solaire) dans les provinces du Guangdong, du Yunnan, du Guizhou, de Hainan et dans la Région autonome Zhuang du Guangxi. Par rapport à l’hydroélectricité, cet objectif pose des problèmes pour garantir un approvisionnement stable et durable.
La responsabilité n’incombe pas seulement aux producteurs d’énergie. Selon Chen Ying, chercheur à l’Académie chinoise des sciences sociales, la clé reste la réduction des émissions de CO2 et la restructuration industrielle. Les entreprises technologiques doivent également fournir des solutions technologiques et numériques aux principaux émetteurs.