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Un avenir partagé pour toutes les vies |
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Ge Lijun · 2020-10-19 · Source: Chinafrique | |
Mots-clés: biodiversité; Chine |
Les mesures prises par la Chine pour la conservation de la biodiversité ont obtenu des résultats remarquables.
Le début de l’année 2020 restera dans les annales quant à l’enchaînement de catastrophes diverses et variées : incendies de forêt, invasions de criquets, épidémie de COVID-19... Force est de constater que les activités économiques et sociales ont été gravement touchées à l’échelle mondiale. Et le déclin naturel de la biodiversité ne fait que s’aggraver aux quatre coins de la planète. Dans son dernier Rapport planète vivante 2020, publié le 10 septembre, le WWF (World Wildlife Fund) déclare que les populations mondiales de vertébrés ont diminué en moyenne de 68 % entre 1970 et 2016.
Nous voilà désormais obligés de repenser la relation entre l’homme et la nature. Comment restaurer la vie naturelle et conserver la biodiversité afin d’assurer le bien-être de l’homme et le développement à long terme ?
Dans son discours prononcé le 30 septembre lors du sommet des Nations unies sur la biodiversité, le Président chinois Xi Jinping a mentionné l’accélération de l’extinction des espèces, la perte de la biodiversité et la dégradation des écosystèmes, constituant un risque majeur pour la survie et le développement de l’humanité. Selon lui, l’épidémie de COVID-19 a fait ressortir le simple fait que l’homme et la nature sont interdépendants.
Suivant le concept de civilisation écologique, la Chine s’est efforcée à de nombreuses reprises ces dernières années de renforcer activement la protection de l’environnement et de promouvoir une production et une consommation durables.
La Chine a sérieusement rempli ses obligations en matière de lutte contre le changement climatique, de biodiversité et d’autres traités liés à l’environnement, obtenant d’excellents résultats dans le domaine de la protection de la biodiversité, a indiqué Elizabeth Mrema, secrétaire exécutive du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique (CDB), à l’agence de presse Xinhua.
Un rôle actif joué par la Chine
Selon Cui Shuhong, directeur du département de la conservation de la nature du ministère de l’Écologie et de l’Environnement, la Chine est l’un des pays les plus riches en biodiversité au monde, et l’un des premiers pays à avoir adhéré à la CDB. Son système de protection de la biodiversité s’opère sur trois niveaux : gouvernement, entreprises et population.
Le gouvernement central a formulé des politiques, des réglementations et des plans en faveur de la protection de la biodiversité tout mettant en œuvre de grands projets. Plus de 20 gouvernements provinciaux, comme au Sichuan et au Heilongjiang, ont élaboré des stratégies et des plans d’action au niveau local.
La Chine a également mis en place de manière créative un système de ligne rouge de protection écologique. Actuellement, la zone initiale représente environ 25 % de la surface terrestre du pays, et la plupart des écosystèmes importants sont effectivement protégés dans l’espace délimité par cette ligne. La superficie totale des différentes réserves naturelles représente 18 % de la superficie terrestre, ce qui permet d’atteindre plus tôt que prévu l’Objectif d’Aichi visant les 17 % d’ici 2020.
Les entreprises représentent également une force importante pour le développement durable de la biodiversité mondiale. Des sociétés chinoises participent à la prévention et à la lutte contre l’ensablement dans le désert de Kubuqi (le septième plus grand désert de la Chine situé dans la région autonome de Mongolie intérieure). Grâce à des efforts continus, la couverture forestière et végétale du désert a augmenté de manière significative, le nombre d’espèces étant passé de moins de 10 à 530. Plus de 100 espèces de plantes et d’animaux sauvages disparus depuis de nombreuses années ont pu y être réhabilités.
« Au-delà d’une simple démarche de prévention, la Chine a créé des opportunités commerciales dans les zones désertiques, comme la recherche, le développement de la végétation dans le désert et le tourisme, pour parvenir à un développement durable », déclare au Quotidien du Peuple Nasser Bouchiba, doyen de l’Association de coopération Afrique-Chine pour le développement, basée à Rabat au Maroc. Selon lui, le Maroc et d’autres pays ont commencé à s’inspirer des expériences chinoises en matière de lutte contre la désertification, une mine d’or de données que la Chine met à la disposition du monde entier.
En 2017, le WWF, TRAFFIC et l’IFAW (International Fund for Animal Welfare), ainsi que 11 sociétés chinoises basées sur Internet, dont Baidu, Alibaba et Tencent, ont lancé la première coalition d’entreprises, avec comme plan d’action de lutte contre la cybercriminalité mondiale liée aux espèces sauvages. Jusqu’en mars 2020, les membres de cette coalition ont supprimé ou bloqué environ 3 millions de messages sur leurs plateformes concernant le commerce illégal des espèces menacées et des produits dérivés.
Ces dernières années, les ONG environnementales chinoises ont pris de l’envergure et la sensibilisation du public à la protection de l’environnement s’est considérablement accrue. La population fait désormais partie des acteurs majeurs dans ce domaine et représente le groupe le plus actif à participer à la protection de la biodiversité : Ant Forest, programme de plantation d’arbres en ligne initié par Alipay, plateforme de paiement mobile du groupe Alibaba, a permis de protéger plus de 130 millions de m2 de forêt.
Coopération internationale
Face aux défis environnementaux mondiaux, aucun pays n’est à l’abri, et la coopération internationale doit être renforcée.
Au fil des ans, la Chine a activement encouragé la coopération internationale pour construire « la Ceinture et la Route » basée sur une vision écologique, en mettant en place une plateforme de coopération favorable au développement vert, couvrant l’évaluation et la gestion des écosystèmes, les partenariats entre les entreprises et la biodiversité, l’agriculture durable, la gestion des zones arides, les chaînes d’approvisionnement durables, etc.
En 2019, lors d’une visite en Chine, le Président français Emmanuel Macron et le Président chinois Xi Jinping sont parvenus à un important consensus sur la conservation de la biodiversité, et ont conjointement lancé l’« Appel de Beijing sur la conservation de la biodiversité et le changement climatique ». La Chine a également mis en place des coopérations bilatérales avec d’autres pays, notamment l’Allemagne, la Norvège, le Royaume-Uni et l’Afrique du Sud.
En Afrique, la Chine a fait de la protection écologique un domaine de coopération majeur. En plus des équipements de protection environnementale mis à disposition, elle a formé des fonctionnaires et des techniciens à la protection de la faune et de la flore.
« Le continent africain est connu pour sa grande biodiversité. La coopération scientifique sino-africaine aide à promouvoir le transfert et le développement de technologies pour protéger l’écosystème africain », indique au Quotidien du Peuple Felix Dakola, doyen de l’Académie africaine des Sciences de Nairobi, au Kenya. Les pays africains souhaitent approfondir la coopération avec la Chine dans le domaine de la science et de la technologie pour la protection des ressources naturelles du continent, ajoute-t-il.
En mai 2021, la quinzième réunion de la Conférence des Parties (COP15) à la CDB se tiendra à Kunming, au Yunnan (sud-ouest), pour discuter du « Cadre mondial pour la biodiversité de l’après-2020 » qui se penchera sur la définition des objectifs et cibles de conservation et la mobilisation accrue de ressources pour optimiser l’efficacité de l’application de la CDB.
« La Chine s’attache à rechercher un consensus et favorisera la réalisation des résultats de la COP15 », déclare Cui Shuhong.
Pour vos commentaires : glj@chinafrica.cn