Selon des responsables, la zone de Beijing-Tianjin-Hebei et les régions voisines devraient être atteintes par une forte pollution atmosphérique à partir de jeudi et pendant trois jours, du fait des conditions climatiques et des feux d'artifice tirés pendant les congés du Nouvel An.

D'après une déclaration du Ministère de la protection de l'environnement publiée sur son site officiel, la densité des PM2,5, les particules d'un diamètre inférieur à 2,5 micromètres, va atteindre son maximum vendredi dans la région.

Les conditions ont été aggravées par la pratique traditionnelle du tir de pétards le cinquième jour du premier mois du calendrier lunaire, qui est tombé mercredi cette année.

« Les conditions de circulation de l'air vont progressivement s'améliorer dimanche dans la plupart des régions du pays, ce qui facilitera la pollution », a précisé le communiqué.

Mais d'autres facteurs ont également contribué à la pollution de l'air dans la région de Beijing-Tianjin-Hebei. Ainsi, de nombreuses grandes entreprises, en particulier les aciéries et les usines pétrochimiques, n'ont pas cessé leur production pendant la Fête du Printemps dans cette zone. Les autorités ont découvert que certaines entreprises de la province du Hebei rejetaient même des émissions au-dessus du niveau autorisé.

Avec la fin des congés de la Fête du Printemps jeudi, les petites et moyennes entreprises vont redémarrer leur production et un grand nombre de gens vont revenir au travail dans les villes. Ces facteurs vont également contribuer à l'augmentation des émissions qui affectent la qualité de l'air.

De son côté, le ministère de la Protection de l'environnement a déclaré qu'il suivra de près l'évolution de la qualité de l'air et demandera aux gouvernements locaux d'interdire strictement les émissions excessives.

Ces dernières années, le ministère a encouragé le public à ne pas faire partir de pétards pour célébrer la nouvelle année pour des raisons liées à la qualité de l'air.

Selon Feng Yinchang, professeur spécialisé dans la protection de l'environnement à l'Université Nankai, les chaudières au charbon destinées au chauffage constituent une source importante de pollution de l'air en hiver à Beijing et dans les régions voisines.

Même si la plupart des quartiers du centre-ville ont remplacé l'utilisation du charbon pour le chauffage par des énergies propres comme le gaz naturel, dans les grandes zones rurales autour de Beijing, les familles utilisent encore du charbon pour le chauffage, ce qui entraîne des émissions élevées de dioxyde de soufre.