« La Conférence de Marrakech est une occasion importante de célébrer l'entrée en vigueur de l'Accord, ainsi qu'un point de départ crucial pour la mise en œuvre des résultats de la Conférence de Paris. La Chine est prête à se joindre à toutes les parties pour faire de cette conférence un succès », a déclaré Xie Zhenhua, représentant spécial de la Chine pour les questions relatives aux changements climatiques, lors de la Conférence des Nations unies sur le climat organisée le 16 novembre à Marrakech (sud du Maroc).

Il a remarqué qu'à l'heure actuelle, 110 pays avaient déjà ratifié l'Accord de Paris. La rapidité de l'entrée en vigueur de ce document, un miracle dans la gouvernance mondiale, symbolise que la transition en direction du développement vert et à bas carbone devient une tendance irréversible sur notre planète. La Chine veut œuvrer avec l'ensemble des pays pour concrétiser les objectifs de l'Accord de Paris, conformément au principe de responsabilité commune et partagée. « Nous appelons davantage de pays signataires à accélérer la ratification de ce document, pour que celui-ci se transforme en une action impliquant la participation globale massive dans le traitement du climat », a-t-il remarqué.

Il a souligné que les diverses parties doivent accélérer la matérialisation de leurs engagements pour jeter les bases de la confiance mutuelle dans l'exécution de l'accord et le renforcement de l'action après 2020. « Il faut que les parties concernées consacrent plus d'efforts à la ratification de l'Amendement de Doha sur la deuxième période d'engagement du Protocole de Kyoto. Les pays développés doivent réitérer et élever leurs objectifs de réduction des émissions, tenir leur promesse de fournir une aide financière et technique aux pays en développement », a-t-il ajouté.

D'après M. Xie, les pays développés se devront d'honorer leurs engagements en termes de soutien financier au profit des pays en développement (100 milliards de dollars par an avant 2020), de perfectionner d'une manière plus poussée une feuille de route sur l'offre de fonds, et de préciser au plus vite leurs objectifs de contribution financière après 2020. L'innovation technique est cruciale pour surmonter les difficultés futures en matière de réduction des émissions ; les divers pays doivent renforcer la recherche et le développement, et les pays développés doivent accélérer le transfert des techniques concernées aux pays en développement. « Il faudra que la Conférence de Marrakech aboutisse à une série de résultats positifs, et aide effectivement les pays en développement à améliorer leur capacité dans différents domaines, tels que l'alerte, les prévisions, la prévention et la réduction des calamités naturelles, l'installation d'infrastructures, la gestion politique, les systèmes de statistique et d'évaluation, et l'obtention de fonds, etc. », a-t-il noté.

Lors de la cérémonie d'ouverture de la Conférence qui a eu lieu le 15 novembre, l'« Appel de Marrakech » n'a pas été proclamé comme prévu. Les délibérations sont encore en cours pour aboutir à un consensus.