En visite en Chine, Laurence Tubiana, ambassadrice française chargée des négociations sur le changement climatique lors de la conférence sur le climat à Paris, a rencontré les journalistes à l'ambassade de France. Depuis la conclusion de l'« Accord de Paris» (ci-après dénommé « l'Accord ») le 12 décembre dernier lors de la Conférence sur le climat sur le changement climatique de Paris, c'est la première visite de Mme Tubiana à l'étranger pour discuter des « engagements » avec les parties à l'accord.

Pour le président chinois Xi Jinping, cet « accord » historique a été un tournant important, et aux yeux de Mme Tubiana, c'est principalement en raison de l'« Accord » conclu entre tous les pays et économies, qui reflète un concept de développement distinct, à faibles émissions de carbone et avec une croissance verte, qui fournit de nouvelles options pour un nouveau modèle de développement en Chine, mais qui a également montré que le gouvernement chinois affiche actuellement des idées et des orientations différentes sur le développement économique du pays. Elle estime que la mise en œuvre de l'« Accord » rencontrera inévitablement de nombreuses difficultés dues notamment à la restructuration industrielle, la technologie, le financement, ce qui explique les motifs de sa visite en Chine : comment réellement mettre en œuvre les résultat de l'« Accord ».

« Cœur à cœur » avec les pays en développement 

Née en Algérie, Mme Tubiana se considère comme une citoyenne du monde, elle a longtemps travaillé sur nombre de sujets concernant les relations Nord-Sud et d'autres pays en développement, ce qui la rend d'autant plus familière avec les préoccupations des pays en développement. Ce parcours l'a également aidée, dans le cadre des négociations de la conférence sur le climat, à avoir une meilleure compréhension des besoins réels des pays émergents et des pays moins développés.

La coopération franco-chinoise, une aide pour la conclusion et la mise en œuvre de l'« Accord » 

Mme Tubiana a souligné que la Chine a joué un rôle décisif dans l'obtention des résultats fructueux obtenus lors de la Conférence sur le climat de Paris. Parmi toutes les parties présentes, le rôle de la Chine a été incommensurable, et tout au long du processus de négociation, la délégation chinoise dirigée par le président Xi Jinping a apporté de remarquables contributions.

Lors des négociations, la coopération entre la France et la Chine a été très importante. Dans la phase de mise en œuvre qui va suivre, la coopération bilatérale sera cruciale. Mme Tubiana a souligné que les dispositions du 13e Plan Quinquennal de la Chine reflètent une volonté politique de mettre en œuvre une nouvelle voie de développement ; elle a aussi dit espérer que la Chine et l'UE pourront, dans ce cadre, maintenir une bonne dynamique de faisabilité de coopération dans toute une variété de domaines, y compris la technique. En outre, au plus tard en 2020, la France et la Chine publieront conjointement une « stratégie de développement à faibles émissions de carbone », reflétant la coopération à long terme entre les deux parties sur le développement vert.

L'« Accord » sera officiellement signé à la fin du mois d'avril de cette année 

Aux termes d'une décision de l'Assemblée générale de l'ONU, son Secrétaire général Ban Ki-moon, a décidé de convoquer le 22 avril prochain une cérémonie de signature de haut niveau de l'« Accord de Paris » à New York. A ce sujet, Mme Tubiana a dit espérer que grâce à sa visite, elle pourra obtenir le soutien de la Chine afin que de nombreux pays signent l'« Accord ».

Comment garantir la mise en œuvre de l'« Accord » 

En ce qui concerne la façon de mettre en œuvre avec succès le contenu de l'« Accord » dans les États parties, Mme Tubiana a donné son avis sur une approche à trois volets. Lors de la première conférence sur le climat qui s'est tenue à Paris, le fait que plus de 150 chefs d'Etat du monde aient été présents était en soi une déclaration politique, montrant que ces pays étaient entièrement d'accord et acceptaient l'« accord sur le climat ». Deuxièmement, le processus de négociation s'est finalement conclu sur un texte d'accord avec un contenu très équilibré, qui a permis de prendre en compte les intérêts de chacun. Enfin, au niveau politique, que ce soit la France, pays organisateur, ou les autres Etats membres individuels, tous sont responsables de veiller à la bonne mise en œuvre de l'« Accord», et s'opposent à toute tendance susceptible de revenir en arrière pour protéger les intérêts d'une solution équilibrée.

Source: Le Quotidien du Peuple en ligne