Le nouveau plan de chasse à la baleine du Japon représente une menace potentielle pour la survie de ces grands mammifères, tout en nuisant aux intérêts maritimes des pays voisins, dont la Chine, ont indiqué plusieurs experts.

Ces remarques ont été faites suite de la décision des autorités japonaises de capturer plus de 100 baleines en 2017. Selon un rapport de Kyodo News, le pays envisage d'attraper 174 petites baleines et 140 baleines grises dans le nord-ouest du Pacifique.

«Après des années de surpêche, la population de petits rorquals dans le nord-ouest de l'océan Pacifique a été réduite à un niveau dangereux. Le Japon doit vraiment arrêter la chasse dans cette région», a déclaré Wang Yaming, ancien représentant chinois de la Commission baleinière internationale.

Selon lui, la plupart de ces baleines sont des mammifères migrateurs et leur itinéraire migratoire recouvre souvent des zones économiques maritimes de la Russie, de la Corée du Sud, de la Corée du Nord et de la Chine. L'action du Japon aura un effet négatif sur ces pays.

Malgré l'interdiction mondiale de la chasse commerciale à la baleine, le Japon justifie ses actes en utilisant une disposition de la Convention de 1947 qui permet aux baleines de se faire tuer à des fins scientifiques. Cependant, de nombreux experts rejettent cette justification.

«Du point de vue de la protection des animaux, le Japon doit cesser ce massacre, car cela va nuire à la durabilité des ressources baleinières internationales. Or, la chasse du Japon dans le nord-ouest de l'océan Pacifique n'a pas assez attiré l'attention de la communauté internationale, car elle implique à peine les intérêts des nations occidentales», a déploré Wang Yaming.