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Opportunité pour tous |
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Zhong Cheng · 2020-09-16 · Source: Chinafrique | |
Mots-clés: la Ceinture et la Route; Afrique; Chine |
La pandémie de COVID-19 a eu un impact énorme sur le développement économique et social de l'Afrique. Selon le Fonds monétaire international (FMI), l'économie de l'Afrique subsaharienne devrait reculer de 1,6 % cette année. Un rapport de la Banque mondiale prédit que l'économie s'y contractera de 2,1 à 5,1 % d'ici la fin de l'année, annonçant la première récession dans la région depuis 25 ans.
Il ne fait aucun doute que les pays africains sont confrontés à un double test, de prévention de la pandémie d'abord, et de reprise économique ensuite, car la promotion du développement économique et social reste essentielle pour lutter contre la pandémie et améliorer le bien-être de la population.
Cette année marque le 20 anniversaire du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA). Les 10 plans de coopération adoptés lors du Sommet du FCSA 2015 à Johannesburg ont été mis en œuvre et des progrès significatifs ont été accomplis en ce qui concerne les huit initiatives majeures proposées lors du Sommet du FCSA 2018 à Beijing.
Pour minimiser l'impact de la pandémie et consolider davantage les réalisations du FCSA, la Chine et l'Afrique doivent saisir les opportunités offertes par l'initiative « la Ceinture et la Route », débloquer de nouveaux domaines de coopération et travailler à une plus grande synergie sur le calendrier 2021 du FCSA dans l'ère post-pandémie.
La connectivité, clé de la croissance
L'Afrique est entrée dans l'histoire avec la création de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) en 2018. La zone de libre-échange vise à stimuler les entreprises locales, à réaliser les objectifs du panafricanisme, à étendre la connectivité régionale pour stimuler le commerce, renforcer les contacts entre peuple et créer des réseaux industriels dans la région et au-delà. Mais les statistiques montrent qu'actuellement, seulement 15 % du commerce de l'Afrique est intra-régional.
La Commission économique des Nations unies pour l'Afrique prédit que la ZLECA a la capacité d'augmenter le commerce intra-africain d'environ 50 milliards de dollars à 70 milliards de dollars d'ici 2040. La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement envisage que la réduction des tarifs intra-africains pourrait entraîner des gains de 3,6 milliards de dollars sur le continent en raison de l'augmentation de la production et de l'accessibilité des marchandises.
Cependant, pour réaliser tout cela, il est à la fois essentiel et impératif de construire des infrastructures modernes pour relier le continent. À cette fin, l'initiative « la Ceinture et la Route » est la réponse.
L'initiative est essentiellement un réseau de transport mondial, de systèmes intégrés et interconnectés qui se compose de chemins de fer, d'autoroutes, d'aviation, de navigation, d'oléoducs et de gazoducs ainsi que de réseaux de communication.
Ces nouvelles Routes de la soie conduiront à la formation progressive de grappes industrielles et à d'autres activités économiques très diverses. Avec la croissance des industries, des corridors économiques avec un développement global de la construction, de la métallurgie, de l'énergie, de la finance, de la communication, de l'information, de la logistique et du tourisme seront établis.
L'Afrique est un acteur important de l'initiative « la Ceinture et la Route ». Le plus grand projet d'aide chinois à l'Afrique, le chemin de fer Tanzanie-Zambie achevé en 1975, est le symbole d'une amitié sino-africaine durable.
L'esprit de la Route de la soie est toujours d'actualité. La Chine a entrepris de nombreux projets facilitant l'intégration et la connectivité africaines, notamment le chemin de fer à voie standard Mombasa-Nairobi reliant la ville portuaire kényane de Mombasa à la capitale Nairobi ; le chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti reliant la capitale de l'Éthiopie Addis-Abeba à Djibouti ; et les chemins de fer en Angola et au Nigeria, entre autres. Il y a près de 100 parcs industriels sino-africains en construction ou déjà opérationnels.
Elle a créé six zones de coopération économique et commerciale à l'étranger dans cinq pays africains, afin de promouvoir l'indigénisation de « la Ceinture et la Route » pour générer des résultats concrets.
La Chine travaille d'arrache-pied pour lier sa stratégie de développement à l'Agenda 2063 de l'Union africaine, adopté par cette dernière en 2013, qui définit les domaines prioritaires de l'Afrique pour la croissance économique et le développement.
L'Afrique et la Chine ont de grandes chances de coopérer dans l'économie numérique, la ville intelligente, l'énergie propre, la 5G et d'autres nouveaux domaines commerciaux.
L'initiative, avec la ZLECA, stimulera la capacité de fabrication de l'Afrique et augmentera le commerce entre les nations africaines, menant à un marché robuste avec une main-d'œuvre d'environ 1,3 milliard de personnes, ce qui la placera parmi les plus grands marchés de libre-échange au monde.
Le Président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa (avant gauche) et Guo Shaochun, ambassadeur de Chine au Zimbabwe (au centre), vérifient les fournitures médicales délivrées par la Chine à Harare, au Zimbabwe, le 22 juillet. (Photo : Xinhua)
Réduction de la pauvreté
La construction d'infrastructures en plein essor et le développement de parcs industriels stimulent le développement économique de l'Afrique, transforment les riches ressources et l'énergie du continent en développement durable et apportent des avantages tangibles aux peuples africains.
Les nouvelles lignes de chemin de fer ont stimulé le développement économique local (industries minières, de service et pastorale). Elles ont notamment fait grimper la croissance du PIB du Kenya de 1,5 à 2 % et ont grandement facilité la mobilité des personnes et réduit le temps de transport du fret.
L'initiative a également permis aux Africains de vendre plus facilement des produits sur le marché chinois, ce qui contribuera directement à la réduction de la pauvreté.
En tant que plus grand partenaire commercial de l'Afrique au cours des 10 dernières années et plus grand investisseur dans les infrastructures du continent, la Chine a contribué à la construction de plus de 10 000 km de routes, de 6 000 km de voies ferrées ainsi que de nombreux hôpitaux, écoles, aéroports et centrales électriques en Afrique.
D'ici 2023, l'investissement sortant de la Chine dans les pays de « la Ceinture et la Route » atteindra jusqu'à 500 milliards de dollars, ce qui contribuera davantage à la réduction de la pauvreté en Afrique.
Ouverture et inclusivité
L'initiative prône un ordre mondial inclusif et participatif basé sur l'équité et la rationalité. La coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route » adhère à l'esprit d'ouverture, d'inclusion et d'apprentissage mutuel, et recherche le consensus par la consultation et le dialogue. Elle se concentre sur le développement partagé par les populations et adhère au principe de la coopération gagnant-gagnant.
Elle appelle les organisations multilatérales telles que l'ONU, l'OMS, le FMI et la Banque mondiale à fournir une aide d'urgence aux pays africains.
Elle soutient que les pays développés devraient assumer davantage de responsabilités et jouer un rôle plus important en fournissant un soutien matériel, technologique et personnel aux pays en développement, en particulier ceux d'Afrique.
L'initiative « la Ceinture et la Route » a été proposée par la Chine et largement discutée avec la partie africaine, signalant une opportunité pour les pays du continent de revoir leur dotation en ressources et leur avantage économique comparatif pour faciliter un engagement stratégique avec le monde.
Avec de la bonne volonté et une co-opération efficace avec la Chine, l'Afrique peut apporter sa sagesse accumulée en matière de résilience communautaire, exprimer pleinement sa renaissance contemporaine et l'intégrer dans l'effort conjoint visant à construire une communauté d'avenir partagé pour l'humanité.
Une fraternité éprouvée
La Chine a jusqu'à présent annoncé la suspension du remboursement de la dette de 77 pays en développement. Pour les pays africains les plus durement touchés par le coronavirus et soumis à de fortes tensions financières, elle travaillera avec la communauté mondiale pour prolonger davantage la période de suspension de la dette afin de les aider à surmonter les difficultés actuelles.
La Chine encourage les institutions financières chinoises à répondre à l'Initiative de suspension du service de la dette (DSSI) du G20 et à tenir des consultations amicales avec les pays africains conformément aux principes du marché pour élaborer des accords de prêts commerciaux avec garanties souveraines. Elle travaillera avec d'autres membres du G20 pour mettre en œuvre la DSSI et, sur cette base, exhortera le G20 à prolonger encore la suspension du service de la dette pour les pays concernés, y compris ceux d'Afrique.
Les efforts des Chinois dans l'initiative « la Ceinture et la Route » et dans d'autres domaines ont permis aux peuples africains de voir plus clairement le vrai sens et la valeur de leur fraternité avec le peuple chinois, une fraternité éprouvée à l'ère de l'incertitude.
Pour vos commentaires : liuwei@chinafrica.cn