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Semer pour l'avenir

par Li Jing  ·  2019-12-05  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: Xu Jinze; coopération agricole; Burkina Faso; Chine

  

Xu Jinze (deuxième à gauche) mène une recherche de sol à Bama. (COURTOISIE) 

Dans la rizière verte de Bama, la principale zone de production de riz au Burkina Faso, les plants de riz se tiennent bien droits hors de l’eau. La récolte de cette année devrait atteindre cinq tonnes par hectare, alors que le rendement moyen du riz au Burkina Faso n’était que de 2,2 tonnes par hectare auparavant. Âgé de 52 ans, Pascal Zongo est le propriétaire de cette rizière, mais il n’est pas un agriculteur ordinaire. Cet ancien étudiant de l’Université Hohai en Chine travaille maintenant comme technicien du Centre du riz du Burkina Faso. Maîtrisant le mandarin, il est également l’un des traducteurs du premier groupe d’experts agricoles chinois envoyé au Burkina Faso.  

« En traduisant pour l’expert en riziculture chinois, j’ai pu apprendre plusieurs techniques et méthodes. J’ai vu que le rendement du riz avait beaucoup augmenté. J’ai donc loué un demi-hectare de rizière pour essayer de planter du riz, et je pense que je vais réussir », s’est exclamé M. Zongo. L’expert en riziculture qu’il mentionne s’appelle Xu Jinze, il s’agit du chef adjoint du groupe d’experts chinois. 

M. Xu est chercheur agricole au sein du Centre de développement agricole de la ville de Qianjiang, dans la province du Hubei. Âgé de 57 ans, il s’est rendu plusieurs fois en Afrique pour participer à des projets de coopération agricole, dans le cadre desquels il a passé deux ans au Nigeria et un an en Tanzanie. À ce titre, il a une vaste expérience en matière de culture du riz dans les pays africains.   

Le 26 mai 2018, la Chine et le Burkina Faso ont annoncé la reprise de leurs relations diplomatiques, après un gel de 24 ans. À la demande du gouvernement burkinabé, sept experts agricoles, dont Xu Jinze, et deux traducteurs ont été envoyés sur place par le ministère chinois de l’Agriculture et des Affaires rurales. Leur mission : mener un projet de coopération agricole centré sur la riziculture.   

« Le Burkina Faso a besoin d’experts en riz. J’espère que mes connaissances contribueront à l’augmentation de la production locale de riz. Par ailleurs, je suis également très heureux de pouvoir participer encore une fois à un projet agricole en Afrique avant la retraite », a expliqué M. Xu à CHINAFRIQUE. 

 

Xu Jinze démontre une technique de fertilisation du riz. (COURTOISIE) 

Diagnostic précis   

Selon M. Xu, les habitudes alimentaires des Burkinabés sont en train de changer, et les gens prennent progressivement goût aux grains raffinés, qui incluent le riz et le blé. Mais les conditions météorologiques locales ne permettent pas la culture du blé. Le riz est ainsi l’aliment le plus important pour les Burkinabés. 

« Pour le moment, la consommation de riz au Burkina Faso augmente de 7 % par an, mais le riz ne satisfait que 40 % de la demande. Le reste doit être importé, ce qui coûte environ 100 millions de dollars par an, un fardeau financier énorme pour le gouvernement. Développer la production de riz est donc urgent », a déclaré M. Xu.   

Pour ce faire, plusieurs défis devront être relevés. Enclavé en Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso baigne dans un climat tropical de savane. Le sol est infertile et les terres arables sont rares. Par manque d’infrastructures et de technologies agricoles, l’irrigation dépend principalement de la pluie, ce qui restreint considérablement le rendement de riz. De plus, la pénurie de techniciens est également un problème majeur. 

« Nous nous concentrerons sur l’entretien des canaux, la démonstration de la mécanisation agricole, la sélection des graines et la formation technique, afin de collaborer avec les techniciens locaux pour résoudre progressivement ces problèmes et augmenter la production de riz », a expliqué M. Xu.   

Le groupe des experts a ainsi mis en place trois sites de travail : à Ouagadougou, la capitale, à Bagré, une zone agricole, et à Bama, la zone de production de riz, où travaille M. Xu.   

Prescrire des remèdes 

« Bien qu’il existe des canaux d’irrigation à Bama, la plupart sont endommagés et inutilisables. Il est urgent de les réparer et d’en construire de nouveaux ! » Selon M. Xu, sur les 1 200 hectares de rizière, environ 700 sont inutilisés pendant la saison sèche en raison du manque d’infrastructures. « Garantir une irrigation stable est la clé pour augmenter la production de riz. » 

Avec l’aide des techniciens burkinabés, ils ont rapidement lancé les travaux. En tout, 345 mètres de canaux ont été construits et 662 mètres de canaux et 12 vannes ont été réparés. 100 hectares de rizière ont ainsi été irrigués, profitant à environ 1 200 habitants. M. Xu est également d’avis qu’il est nécessaire de mieux utiliser les précipitations naturelles de la saison des pluies, entre juin et octobre, pour développer la riziculture. 

En outre, les experts ont également réalisé des démonstrations techniques, comme celle de la repiqueuse de riz à main. « Grâce à cette machine, le repiquage du riz dans une rizière de 1 500 mètres carrés nécessite seulement une heure et demie, ce qui est 20 fois plus rapide que la méthode traditionnelle. » Le rendement du riz est ainsi passé à 5,7 tonnes par hectare, soit une augmentation de 3,2 tonnes par hectare.   

Le groupe d’experts de Xu Jinze a également sélectionné six variétés de riz de haute qualité pour mener des essais dans la rizière, afin d’identifier les variétés les plus appropriées aux conditions locales. Deux variétés, Hanyou 3 et Fengliangyou 1, ont donné les meilleurs rendements, à savoir 7 tonnes et 6,8 tonnes par hectare.   

Afin de transmettre ces technologies de manière permanente, M. Xu s’est également engagé dans la formation de talents. Sous sa direction, trois sessions de formation sur les technologies de production de semences ont été organisées à Bama, rassemblant 243 participants. Par ailleurs, M. Xu a rédigé plusieurs rapports de recherche sur le riz et le coton, qui serviront de référence importante pour les autorités locales.   

Pour toutes ces réalisations dans le domaine rizicole et plus encore, le 27 juin 2019, M. Xu a reçu un prix spécial du ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles du Burkina Faso. 

 

Xu Jinze donne une formation sur la technologie de production de semences. (COURTOISIE) 

La fin est un autre début   

La première partie du projet est achevée en juin 2019. En attendant que les deux gouvernements négocient les détails de la deuxième partie d’une durée de deux ans, certains experts continuent de travailler au Burkina Faso, dont M. Xu. Pendant ce temps, ils continuent à mener des démonstrations techniques, des recherches et des formations, afin de recueillir des informations techniques pour les travaux futurs.   

« Bien que nous soyons actuellement dans une période de transition, nous continuons d’effectuer nos tâches en suivant strictement le plan de travail, pour le bon déroulement de la deuxième partie du projet », a affirmé M. Xu. 

  

Pour vos commentaires : lijing@chinafrica.cn 

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