Un visiteur prend des photos d’un vélo électrique sur le stand de Bosch lors du salon IAA des véhicules commerciaux à Hanovre, en Allemagne, le 20 septembre 2018. (Photo : Shan Yuqi/Xinhua)

Malgré le protectionnisme croissant et les incertitudes économiques, Volkmar Denner, PDG du groupe Bosch, reste optimiste quant aux perspectives de l’entreprise.

Cette société allemande d’ingénierie fait environ 20 % de son chiffre d’affaires en Chine – le pays étant son plus grand marché à l’étranger. Gardant un œil attentif sur l’évolution et les perspectives économiques de la Chine, il est optimiste à l’égard de la croissance chinoise, disant à l’agence Xinhua que Bosch bénéficierait davantage d’une croissance de meilleure qualité en Chine.

De nombreuses autres multinationales européennes considèrent la Chine comme une base stable et fiable pour leurs investissements et leurs activités commerciales à l’étranger, malgré les obstacles mondiaux actuels, et participent à la transformation et à la modernisation de l’économie chinoise, les liens commerciaux Chine-Union européenne devenant de plus en plus forts.

Un marché de première importance pour la croissance des entreprises

Le PIB chinois a progressé de 6,4 % en glissement annuel au premier trimestre 2019, plus que prévu.

Pour de nombreuses entreprises européennes, la croissance économique stable sur ce marché crucial stimule leur développement, comme en témoignent leurs récents rapports annuels ou trimestriels.

Le rapport trimestriel du groupe pharmaceutique allemand Bayer montre ainsi que les ventes ont augmenté de 5,3 % au premier trimestre 2019, « avec une croissance particulièrement soutenue de l’activité en Chine ».

De même, la société suisse de biotechnologie Roche a enregistré une croissance de 63 % de ses ventes de produits pharmaceutiques en Chine, générant une augmentation de 17 % de son chiffre d’affaires international par rapport à la même période de l’année précédente.

Le groupe automobile allemand BMW a livré près de 2,2 millions de véhicules en Asie, une augmentation de 45 000 unités en un an, selon son rapport trimestriel. « Cette performance est principalement due à la poursuite de la croissance dynamique en Chine, où le groupe BMW a livré 1 686 631 véhicules BMW, Mini et Rolls-Royce, faisant mieux que l’ensemble du marché avec une augmentation significative de 10,2 % », indique son rapport.

Un porte-parole de la société néerlandaise de biotechnologie Royal Philips a fait savoir à Xinhua que Philips avait enregistré en Chine une croissance à deux chiffres des ventes de ses activités « diagnostique et soins » et de « soins connectés », ajoutant que la société avait également vu les commandes progresser dans les mêmes proportions au cours de cette période.

Une chaîne de fabrication de BMW Brilliance Automotive (BBA), la coentreprise du constructeur allemand BMW à Shenyang, chef-lieu de la province septentrionale du Liaoning, le 19 décembre 2018. (Photo : Yang Qing/Xinhua)

Un potentiel dans la transition économique

Tout en abaissant les prévisions de croissance mondiale, le Fonds monétaire international a révisé à la hausse en avril les prévisions de croissance de la Chine pour 2019 de 0,1 point de pourcentage à 6,3 %.

Le taux de croissance de l’économie chinoise et la dynamique potentielle de son nouveau modèle de croissance incitent les entreprises européennes à rester optimistes quant à leur développement à long terme sur le marché asiatique et à saisir les opportunités offertes par la transformation économique du pays.

« Philips reste optimiste quant aux perspectives d’avenir du marché chinois des soins de santé professionnels », a noté le porte-parole de la société.

Selon M. Denner, la transition de la stratégie de croissance économique de la Chine vers un développement plus durable, innovant et de grande qualité favorisera les entreprises technologiques telles que Bosch. « Nous pensons que Bosch a une très bonne occasion de répondre aux besoins d’amélioration des capacités de fabrication en Chine », a-t-il remarqué.

La société britannique de soins de santé GlaxoSmithKline a également observé cette tendance encourageante, notant dans son rapport qu’« en Chine, les autorités ont accéléré les progrès dans la mise sur le marché de traitements innovants. Cela comprend l’augmentation du rythme et de la fréquence des remboursements, en particulier pour les médicaments anticancéreux. »

Continuer d’investir en Chine

De nombreuses entreprises européennes reconnaissent que le développement des investissements et des activités en Chine est une option sage et rentable à long terme, le pays étant déterminé à ouvrir plus largement ses portes.

En mars, Bosch a organisé une cérémonie de début des travaux pour son usine de Xi’an, dans l’ouest de la Chine. Bosch Rexroth, filiale à 100 % de Bosch, a investi environ 60 millions d’euros (environ 67 millions de dollars) dans son nouveau centre d’automatisation de la fabrication en Asie. Outre Xi’an, Bosch a également continué d’investir dans ses usines de Wuhu et Nanjing, dans l’est de la Chine, a précisé M. Denner. « Le gouvernement chinois encourage les investisseurs étrangers à investir dans le pays. C’est positif pour des entreprises comme Bosch. » Il a souligné que le taux d’investissement élevé en Chine est lié non seulement aux activités de fabrication, mais également à l’innovation locale de grande qualité.

Le géant pétrolier britannique British Petroleum (BP) a ouvert sa première station dans la province orientale du Shandong, marquant ainsi le début de son projet visant à ajouter un millier de nouveaux sites à son réseau existant en Chine au cours des cinq prochaines années, avec plus de 740 sites. Dans son rapport trimestriel, il est précisé qu’une borne de recharge de véhicules électriques a été ouverte en Chine au premier trimestre.

« Je considère toujours la Chine comme le joyau de la couronne », a déclaré Bill McDermott, PDG de SAP, la plus grande société allemande de logiciels. « Lorsque vous pensez à la deuxième économie en importance et à la croissance la plus rapide au monde, vous devez être très enthousiaste. » Selon M. McDermott, SAP a établi une coopération étroite avec des partenaires chinois comme Alibaba et China Telecom et contribue également à l’économie chinoise. « J’aime être en Chine. J’aime innover en Chine, pour la Chine », a déclaré M. McDermott.